Voyager sur l’A220-300 d’Air Canada
Le 23 juin dernier, j’ai effectué un aller-retour Montréal-Toronto avec Air Canada. Mon but premier était d’évaluer comment se déroulent les voyages en avion à l’ère de la COVID19. Tant qu’à y être!… je me suis arrangé pour que mes deux vols soient sur l’A220-300. Ce texte porte uniquement sur l’A220-300 d’Air Canada, celui sur les voyages à l’ère de la COVID19 viendra dans quelques jours.
La classe économique
Dans la mesure du possible j’évite toujours de voyager en classe économique que je trouve carrément inconfortable. Mais afin de bien évaluer l’A220-300 d’Air Canada, je me suis restreint à cette partie de la cabine.
Habituellement, il me faut environ 30 minutes avant de ressentir de l’inconfort en classe économique. Ce qui n’est pas le cas avec les sièges de l’A220-300 d’Air Canada qui ont une largeur de 19 pouces. J’ai été agréablement surpris par le confort qu’ils offrent pour les jambes malgré un espacement à 30 pouces. Il m’a été possible d’utiliser mon Mac Book et de prendre des notes.
Tous les sièges disposent d’un système de divertissement à écran tactile et des prises USB. Une prise de courant standard pour ordinateur est également disponible pour toutes les rangées.
La cabine de l’A220
L’A220 offre la cabine la plus spacieuse et la plus éclairée de sa catégorie. Les hublots 60 % plus grands laissent entrer la lumière du jour en abondance ce qui contribue à l’impression de dégagement. Je suis le genre de passagers qui regarde continuellement par le hublot et l’A220 en a à profusion. Toutes les rangées de sièges comptent au moins un hublot, certaines rangées en comptent deux même en classe économique. Je peux donc dire que j’ai passé beaucoup de temps à regarder dehors.
De manière générale, la cabine de l’A220 est silencieuse sauf si vous occupez un siège hublot près d’un moteur. À l’aller, j’occupais le siège 16F qui est tout juste à côté de la partie avant du moteur droit. Durant mon escale à Toronto, j’ai modifié ma réservation et opté pour le siège 30A à l’arrière du moteur gauche. La différence était marquante et c’était beaucoup plus agréable.
Quelques aspects techniques
À cause de la pandémie, les avions sont presque vides, à peines 50 passagers à l’aller et 35 au retour. Afin d’économiser le carburant, la puissance des moteurs est réduite au décollage et durant la montée. Lors du décollage à Montréal-Trudeau, le réglage de la puissance était à 78% de sa valeur nominale. Par conséquent la course au décollage était très longue ainsi que la montée à l’altitude de croisière. Il nous a fallu près de 20 minutes pour atteindre l’altitude de croisière de 28 000 pieds. Cela donne le temps à la pression cabine de s’ajuster très graduellement ce qui est agréable pour les oreilles.
Avec un taux de montée de près de 1 500 pied minute la vitesse était tout de même de près 420 nœuds. La vitesse de croisière était d’environ 440 nœuds sur le vol de retour. Nous sommes donc restés seulement 15 minutes à cette altitude avant d’entreprendre la descente. Bref une envolée typique entre Montréal et Toronto.
Conclusion
Avec ses sièges de 19 pouces de largeur, l’A220-300 d’Air Canada offre le meilleur confort en classe économique. Si vous avez à voyager, n’hésitez surtout pas à choisir les vols avec cet appareil lorsque c’est possible. De plus avec la COVID19, il n’y a plus aucun service à bord ce qui réduit considérablement les avantage de la classe affaires pour un court vol Montréal-Toronto. Si vous réservez plus de deux semaines à l’avance, Air Canada offre l’aller-retour Montréal-Toronto à 240 $. C’est une bonne occasion de faire l’essai de l’A220-300 avec un aller-retour dans la même journée. Attention, ce ne sont pas tous les vols qui sont effectués par des A220-300. Pour les lève-tôt, le vol AC481 part de Montréal à 06h et le vol AC408 revient à 11h.
Mes remerciements à l’équipage du vol AC481 pour sa coopération et pour les réponses à mes questions.
Si vous voulez en lire plus sur l’220-330, cliquez ici
>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter
J’en déduis que le pire problème était votre Mac… 😀😀😀
Vue comme ça, ouais!
LADQ: « Il nous a fallu près de 20 minutes pour atteindre l’altitude de croisière de 28 000 pieds. »
Pour l’instant les A220 qui opèrent au Canada sont soumis à certaines restrictions en termes d’altitude tant qu’une solution n’aura pas été implantée en lien avec un problème de moteur.
Quelques extraits d’un article de AEROTIME HUB:
Transport Canada, the Canadian civil aviation authority, has issued an emergency airworthiness directive to reduce the engine thrust of Airbus A220 aircraft under certain conditions after several engine incidents were reported.
Issued on October 26, 2019, the directive states that pilots of both the A220-100 and A220-300 models must fly at 94% of their full thrust capacity when they are over 29,000 feet (about 9 kilometers) of altitude. The automatic throttle control must be disabled before climbing at this altitude.
Additionally, Transport Canada forbids the aircraft to fly above 35,000 feet (about 10 kilometers) when weather conditions are prone to icing, as activating the de-icing system at this altitude may overheat the engine, triggering the fire warnings.
https://www.aerotime.aero/clement.charpentreau/24128-canadian-authorities-restrict-a220-engine-thrust-after-incidents
Oui mais ces restrictions n’ont rien à voir avec le vol que j’ai effectué puisque le puissance était ajustée à 78% de la puissance nominale et de plus le 94% au dessus de 29 000 pieds est une limitation. La compagnie peut opérer en dessous de 94% à plus de 29 000. Mais de toute manière entre YUL et YYZ c’est pas très économique de monter trop haut.
À ma connaissance aucun avion A220 d’Air Canada ne vole en haut de 28 000 pieds (selon Flightradar) depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Air Canada étant libre d’appliquer les restrictions imposées par Transport Canada selon ses propres exigences.
L’expérience de voyager sur un A220. (article 20 juillet)….http://simpleflying.com/the-airbus-a220-experience/