Pénurie de pilotes : situation inégale chez les lignes aériennes
Toutes les compagnies aériennes ne sont pas touchées de la même manière par la pénurie de pilotes. Voici un bref portrait de la situation pour les trois plus grands transporteurs de premier niveau.
Air Canada
Air Canada n’a jamais ressenti les effets de la pénurie de pilotes et il semble qu’elle y échappe encore. Plusieurs raisons expliquent cette situation :
Elle est la compagnie qui compte le plus grand nombre de bases d’opérations pour les pilotes. Air Canada est donc en mesure d’attirer les candidats d’un peu partout au Canada sans qu’ils n’aient à se relocaliser. Elle a une très forte présence au Québec et en Ontario où vit 61 % de la population canadienne. Elle a donc accès à un très large bassin de recrutement.
De plus, elle possède une entente avec Jazz où elle recrute 60 % de ses nouveaux pilotes. Cette entente est une véritable mine d’or pour le porte-étendard canadien.
Au moment d’écrire ces lignes, tous les pilotes d’Air Canada ont été rappelés au travail. Si certains n’ont toujours pas débuté leur entraînement, ils connaissent leur date de retour. Pour répondre à la demande, elle devra embaucher près de 250 pilotes de plus au cours des 12 prochains mois. Rien n’indique qu’elle n’y parviendra pas.
Air Transat
Air Transat aussi a été relativement épargnée par la pénurie de pilotes avant la pandémie. Il faut dire qu’elle a un bon pouvoir d’attraction auprès des pilotes francophones. Dans le passé, elle a souvent recruté les éléments les plus expérimentés d’Air Creebec et d’Air inuit et de Pascan Aviation. En ce moment, elle n’a toujours pas complété le rappel de tous ses pilotes, mais cela sera sans doute fait bien avant le mois de juillet.
Air Transat entre dans une période de consolidation et n’a pas de plan d’expansion à court et moyen terme. Elle devrait donc être en mesure de combler les départs à la retraite sans trop de difficulté.
WestJet
Pour les lecteurs assidus de ce site : Oui ! Oui ! C’est bien WestJet avec un T ! 😅
Entre 2005 et 2015, l’Ouest canadien a connu un boom pétrolier et économique. Le transport aérien a suivi la tendance dans cette partie du pays. Cela fait donc un bon moment que l’Ouest manque de pilotes. WestJet, dont la vase principale est à Calgary, a été la première ligne aérienne à ressentir la pénurie de pilotes. En 2018-19, elle peinait à recruter des pilotes de partout au pays.
WestJet a rappelé au travail tous ses pilotes et chercherait à en embaucher une centaine de plus. Pour le moment, la compagnie est à éplucher les C.V. reçus durant la pandémie. Mais il n’y en aurait pas assez pour combler tous les besoins à venir. Elle va devoir trouver de nouvelles méthodes de recrutement si elle veut un jour devancer Air Canada. Personnellement, je lui recommanderais d’ouvrir plus de bases de pilotes au Canada, dont une à Montréal.
Malgré les difficultés de WestJet, les trois plus gros transporteurs aériens s’en sortent plutôt bien. C’est normal puisqu’ils sont au sommet de liste de l’employeur idéal de tous les aspirants pilotes. Mais l’arrivée des nouveaux joueurs pourrait changer la donne. Les pilotes recrutés par Flair, Lynx et Jetline seront des candidats de moins pour les trois grandes compagnies.Demain on parle des transporteurs de deuxième niveau où la situation est plus difficile : Air Creebec, Air inuit, Jazz, Pascan, PAL et Porter. Abonnez vous gratuitement à notre chaîne YouTube en cliquant ici
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Bonjour
Je me demande pourquoi les grosses lignes aériennes ensemble créer un centre de formation pour les jeunes futur pilote et avoir une banque de candidats en main ?? Il semble attendent les C.V ??