Transport aérien, les appels à l’aide se multiplient
Aujourd’hui, deux autres appels à l’aide ont été envoyés aux gouvernements et en particulier au fédéral dont venant du Transport aérien.
ADM
Dans un premier temps, le directeur général d’ADM, M. Philippe Rainville, lance un véritable SOS. Les finances d’ADM qui gère les aéroports Montréal-Trudeau et de Mirabel sont pratiquement à sec. L’organisme n’a pratiquement plus de revenus alors qu’elle a d’importants projets de construction en cours. La construction de la station du REM à Montréal-Trudeau devra bientôt être arrêtés si rien n’est fait.
ADM assume 100 % des coûts liés à la construction de la station du REM à Montréal-Trudeau. Afin de pouvoir reprendre les travaux, ADM demande un prêt dont les remboursements seraient modulés en fonction des revenus. M. Rainville rappelle qu’en temps normal, ADM ne reçoit aucune aide gouvernementale afin de soutenir ses opérations. En 2018, ADM a versé 68 M $ en loyer à Ottawa et 38 M $ en équivalent de taxes municipales.
Depuis le début de la crise, ADM a été obligé de mettre à pied une bonne partie de ses employés. Pour les employés encore au travail, ADM a recours à la SSUC afin de maintenir les opérations à leur minimum. Ottawa a également suspendu pour 10 mois le loyer mensuel des aéroports canadiens. Pour ADM, cela représentent une économie d’environ 55 M $. Cependant, cela n’est pas suffisant pour compenser la perte de 40 M $ de revenus mensuel.
Le tourisme
Puis il y a également la Table ronde canadienne du voyage et du tourisme qui y va d’une lettre au premier ministre canadien. Cet organisme compte des représentants des compagnies aériennes, des aéroports, des hôtels et chambres du commerce de partout au Canada.
Les présidents d’Air Canada, Porter Airlines et WestJet ont signé cette lettre ainsi que plusieurs autres dirigeants d’entreprises canadiennes. Ils demandent que le Canada prenne l’exemple de l’Europe afin d’autoriser à nouveau l’entrée et la sortie de passagers. Bien entendu, des mesures permettant de réduire les risques de propagation de la COVID19 doivent être maintenues. Pour les dirigeants de ces compagnies, protection sanitaire et vols de passagers peuvent cohabiter. La lettre fait également appel au premier ministres provinciaux afin de lever les restrictions de voyage interprovinciales.
L’an dernier, le secteur canadien du tourisme et voyage employait 1,8 M de canadiens. Avec des revenus annuels de 108 G $, cette industrie est essentielle à la relance de l’économie canadienne. Le transport aérien demeure encore aujourd’hui le principal mode de déplacement des touristes.
Le malaise qui s’accentue
Depuis le début de cette pandémie, Ottawa fait la sourde oreille aux appels à l’aide des industries du transport aérien et de l’aéronautique. Depuis deux semaines, les sorties publiques se multiplient afin d’obtenir une aide. Hélas, depuis cinq ans l’inertie d’Ottawa nuit à ces deux secteurs d’activités connexes. Alors que la session parlementaire tire à sa fin, les intervenants du transport aérien se désespèrent de ne recevoir aucune réponse. Le pessimisme s’installe progressivement alors que les finances de plusieurs entreprises s’épuisent rapidement.
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