AéroportsTransport aérien

Swissport, l’entente est rejetée

Pour partager cette publication :

C’est dans une proportion de 90% que les syndiqués ont rejeté la dernière offre patronale.

 

Les négociations actuelles

Le communiqué de presse de l’AIMTA mentionne ce qui suit :

« Ayant dû accepter des reculs importants de leurs conditions de travail lors du transfert du contrat d’avitaillement de CAFAS vers Swissport Fueling Services en 2016, le groupe de travailleurs estime qu’il est temps de reprendre là où ils ont perdu quitte à déclencher une grève le 1er janvier prochain. »

 

C’est donc un retour à la case départ pour les deux parties alors que l’échéance pour le déclenchement de la grève est dans 4 jours à peine.

 

Après la reprise du contrat de l’aéroport Montréal-Trudeau, Swissport Refueling a embauché plusieurs anciens employés de la CAFAS. Ces gens de métier qui comptaient plusieurs dizaines d’années de service ont été forcés d’accepter des conditions de travail inférieures. Au début des présentes négociations, l’employeur voulait réduire les salaires encore une fois. Le rejet à 90% de la dernière offre patronale est un message clair à l’employeur : la prochaine offre devra contenir des améliorations substantielles sinon il y aura grève le 1e janvier 2020.

 

 

Le contexte

Au cours des 20 dernières années, le secteur des services aéroportuaires a subi une transformation importante. Afin d’améliorer leurs coûts d’opération, la plupart des compagnies aériennes se sont départies de leurs services au sol. Ce sont les plus bas soumissionnaires qui remportaient les contrats. Les compagnies spécialisées dans les services au sol ont alors proliféré. La formule du succès étant toujours de payer le salaire minimum et d’opérer avec le personnel minimum.

 

Le surplus de main d’œuvre et l’absence de règlementation a favorisé ce système. Mais le volume de trafic aérien augmente constamment alors que l’aire de manœuvre sur les aéroports reste pratiquement le même. Les tabliers sont maintenant des lieux de travail complexes où l’activité est intense. Si autrefois il était possible de s’y adapter rapidement et en sécurité, ce n’est plus le cas en 2020. À cela il faut ajouter la pénurie de main d’œuvre qui rend très difficile l’embauche de personnel compétent. Les employés qui étaient autrefois facilement remplaçables deviennent indispensables dans le contexte d’aujourd’hui.

 

La mise en place de nouvelles règlementations fait en sorte que les retards sont de plus en plus dispendieux pour les compagnies aériennes. Un vol vers l’Europe qui a plus d’une heure de retard peut coûter des dizaines de milliers de dollars en compensation aux passagers. C’est beaucoup plus que la dizaine de dollars épargnés par vol en réduisant le personnel et les salaires à leur minimum.

 

La dégradation des conditions de travail et la pénurie de main d’œuvre risque de faire augmenter le nombre de retards. Et c’est sans compter l’augmentation des risques de bris aux aéronefs qui est une conséquence d’un personnel inexpérimenté.

 

La suite

Swissport ne peut offrir de meilleures conditions de travail à ses employés sans l’appui de ses clients. À Montréal-Trudeau, Air Canada et Air Transat sont les deux compagnies dominantes. Elles auront un choix à faire au cours des prochains jours.

 

Les syndiqués eux, seraient doute très heureux s’ils parvenaient à retrouver leurs conditions de travail de 2014.

>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter

6 avis sur “Swissport, l’entente est rejetée

  • David Chartrand

    Il est temps que la population soit consciente de ce que vivre les travailleurs et travailleuses des aéroports depuis des années il subissent une dégradation de leur conditions de travail sans que leur fardeau ou leur responsabilité ne réduisent.
    Ce conflit n’est qu’un début et il est le fruit de l’inaction de la classe politique qui sais ce qu’il se passe et qui ne fait rien pour colmater les trou dans la loi qui permets aux employeurs mal intentionné de toujours faire plus de profits au détriment de leur meilleur atout “leur main d’œuvre” ceux et celle qui doivent travailler à de température allant de -40 à +30 dans de conditions dangereuses avec de l’équipement, du carburant et j’en passe!
    Les transporteurs exercent une pression sur le consortium de gestion du carburant à l’aéroport et celui ci demande dès soumission à la baisse constamment donc le contrat change de main et le nouvel employeur qui dans ce cas ci était Swissport arrivent est n’est pas tenu de respecter les conditions de travail des employées qui effectue le travail
    On se retrouve donc avec des gens qui ont de l’expérience et que le nouvel employeur refuse de les embaucher à leur taux actuel avec les mêmes conditions, ils leur offrent donc dans certains cas le salaire minimum ou un peu plus et pas nécessairement à tous.
    Ensuite les travailleurs et travailleuses ayant tout perdu avec le nouvel employeur ne sont plus syndiqués et doivent recommencer tout le processus de syndicalisation si il désirent être représenté à nouveaux.
    Imaginer vous pour un instant que ça fait 25 ans que vous travailler chez votre employeur et que vous avez développer une expertise et acquis sur 30 ans des conditions de travail.
    Vous arrivez au travail et votre employeur vous avise que à compter de lundi prochain il n’a plus le contrat et c’est une nouvelle compagnie qui va exercer le même contrat et travail, ensuite il vous avise que vous pouvez postuler pour votre même emploi que vous aller faire lundi prochain mais au lieu de 24$ de l’heure le nouvel employeur vous en offre 13$ oh et en plus vous ne bénéficier plus des vacances car vous recommencer à zéro, oh et plus des assurances collectives acquise mais plutôt un nouveau régime beaucoup moins garni! Oh j’ai oublier plus de syndicat et finalement le nouvel employeur n’a pas l’obligation de t’embaucher!!!!
    Par contre tu fait le même travail que vendredi passé, même fardeau, même responsabilité, même nombre d’heures ou plus, tu te sert des mêmes équipements qui sont transféré au nouvel employeur.
    Ce qui change?
    Ton uniforme qui a une nouvelle écusson (passe de CAFAS à Swissport)
    Et l’identification CAFAS sur les équipements est recouvert de nouveaux autocollants à l’effigie de Swissport!
    C’est un système brisée qui ne fera que générer de plus en plus de conflits si il n’est pas réparer.
    La faute ne repose pas sur les travailleurs et travailleuses ou sur leur syndicat.
    Le blâme repose sur les transporteurs aerien! Les politiciens et le groupe FSM http://fsmgroup.ca/?lang=fr
    Voilà où repose tout la responsabilité de ce conflit.
    Les voyageurs ont droit de savoir ceci.
    OU EST LA JUSTICE!
    Please share with comments.
    It is time for the public to be aware of what airport workers have been going through for years their working conditions have been degraded without reducing their burden or responsibility.
    This conflict is only the beginning and it is the result of the inaction of the political class that knows what is going on and who does nothing to plug the holes in the law that allow ill-intentioned employers to always make more profits at the expense of their best asset « their workforce » those who have to work at temperatures ranging from -40 to +30 in dangerous conditions with fuel and so on!
    Carriers exert pressure on the fuel management consortium at the airport and the airport asks for a tender where submissions go down constantly so the contract changes hands and the new employer who in this case was Swissport arrive and is not required to respect the working conditions of the employees who perform the work.
    So you end up with people who have experience and the new employer refuses to hire them at their current rate with the same conditions, so in some cases they offer them the minimum wage or a little more and not necessarily even hire them at all.
    Then the workers who lost everything with the new employer are no longer unionized and must start the whole unionization process again if they want to be represented again.
    Imagine for a moment that you have been working for your employer for 25 to 30 years and that you have developed expertise and acquired working conditions over 30 years.
    You arrive at work and your employer advises you that as of next Monday he no longer has the contract and it is a new company that will exercise the same contract and work, then he advises you that you can apply for your same job you do but next Monday instead of $24 an hour the new employer offers you $13 oh! and in addition you no longer benefit from any vacation because you start from scratch, oh! and more, not the same group insurance you had acquired but rather a new plan much less coverage in the plan ! Oh I forget NO more union and finally the new employer has no obligation to hire you!!!!
    On the other hand you do the same work as last Friday, same burden, same responsibility, same number of hours or more, you use the same equipment that is transferred to the new employer.
    What’s changing?
    Your uniform has a new crest (passes from CAFAS to Swissport)
    And the CAFAS identification on the equipment is covered with new stickers bearing the image of Swissport!
    It is a broken system that will only generate more and more conflicts if it is not repaired.
    The fault lies not with the workers or their union.
    The blame rests fully on the air carriers! Politicians and the FSM group http://fsmgroup.ca/?lang=fr
    That is where the responsibility for this conflict lies make no mistake about it
    .
    Travellers have a right to know this.
    WHERE IS THE JUSTICE!

    Répondre
  • louis martineau

    Toute une mise au point de D.Chartrand. Je comprend mieux pourquoi les salariés ont votés à 99% pour un mandat de grève le 05 décembre et refusé les offres à 90% samedi. Sa pas d’allure on se dirait dans les années 1960. Les restaurants McDonald’s embauchent maintenant à 13.$ dollard et il y a aussi des grands restaurants à Montréal et Québec qui embauche des serveurs entre 18.$ et 20.$ l’heures. Swissport devrait écouter le premier ministre du Québec quand semble dire qu’il faut payer des salaires qui reflète le type de responsabilité lier à certains emplois. Dans toute l’histoire du Québec c’est bien la première fois qu’un premier ministre favorise des haut salaires.

    Répondre
    • louis martineau

      Correction: **le vote à plutôt eu lieu vendredi 27 décembre

      Répondre
      • louis martineau

        C’était un conflit un peu particulier de 16 mois. Beaucoup de syndiqués se demandent encore le pourquoi de ce conflit. Comme je demeure sur la rive-sud il mais arriver de discuter avec plusieurs de ces syndiqués après le règlement du conflit. Y semble que le blocage était plus au niveau local, mais non les métallos. Il serait trop long de tout raconter ce qu’on ma dit mais …. mais les journaux en n’ont fait un peu états. Il faut une bonne stratégie de négociation baser sur la réalité économique de l’entreprise, si non se n’est que du vent. Sa venté longtemps chez ABI et les objectifs fixer au début du conflit se sont presque tous envoler.Le salaires est d’au moins 92,000.$ en moyenne et c’est de loin supérieur aux salariés de Swissport qui serait surement plus que satisfait s’ils recevraient un peu moins que se salaire annuel. Quand aux salariés de Swissport à mon avis ils ont une très bonne stratégie de négociation et ce qu’il réclame est plus que raisonnable.

        Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *