Saint-Hubert, le choix stratégique de Jetlines
Jetlines est une compagnie aérienne à très bas coût dont la gestation a connu des hauts et des bas depuis la création de sa charte en 2013. Après plusieurs reports, le lancement des opérations est prévu pour l’été 2019 et cette fois-ci semble la bonne puisqu’au 11 octobre dernier, la compagnie a versé les 2,1 M$ nécessaires afin de garantir la location de deux A320 de la compagnie de crédit-bail AerCap. Il faut dire que l’autorisation de hausser à 49% le plafond du capital action détenu par des intérêts étrangers a grandement contribué à la progression de son développement.
En ajoutant sa présence à Saint-Hubert, Jetlines devient le seul transporteur à très bas prix à s’installer au Québec et à couvrir les trois plus grands marchés canadiens de Vancouver, Toronto et Montréal. Ces trois marchés sont aussi ceux qui voient le plus grand nombre de voyageurs canadiens traverser la frontière avec les États-Unis pour prendre des vols au rabais vers le sud. Comme le Québec représente près de 23% de la population canadienne, Jetlines se donne un avantage compétitif à rapport à Swoop, la filiale de WestJet.
L’aéroport de Saint-Hubert est situé en Montérégie avec un bassin de population de 1,5 M d’habitants soit presque deux fois plus que la région de Québec et trois fois plus que la région des Laurentides. De plus, sa proximité avec la frontière américaine permet de récupérer plus facilement la clientèle au sud de Montréal et qui traverse déjà aux États-Unis pour prendre l’avion à meilleur prix.
En étant présente dans les régions urbaines de Toronto et Montréal, Jetlines offrira plus d’options aux voyageurs qui transitent entre l’Est et l’Ouest canadien. Là encore, Swoop se prive de l’important marché québécois que Jetlines pourra ratisser à sa guise. Notez également que depuis la publication du communiqué de presse annonçant l’entente avec l’aéroport de Saint-Hubert, Jetlines a maintenant une version française de son site internet.
Pour sécuriser l’arrivée de Jetlines à Saint-Hubert, la direction de l’aéroport devra obtenir du gouvernement canadien son inscription sur la liste des aéroports désignés et certainement que les démarches en ce sens ont été entamées. Il faudra voir si la direction de Saint-Hubert s’acharnera longtemps auprès du ministre des Transports et de son cabinet ou si elle fera comme les autres intervenants de l’industrie du transport aérien au Canada; contourner le ministre des Transports.
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Il faut dire que l’autorisation de hausser à 49% le plafond du capital action détenu par des intérêts étrangers a grandement contribué à la progression de son développement. André, ce n’est pas la cie qui voulait acheter des CSeries en échange d’une hausse de plafond. Elle a obtenu la hausse maintenant il faudrait qu’elle respecte sa promesse.
Effectivement, comme la compagnie louera des A320 pour débuter ses opérations, je me demande ce qu’il adviendra de la commande des B737-7MAX.
Jetlines à déjà un site en français depuis maintenant plusieurs mois, ce qui m’a laissé croire qu’il viendrait au Québec sous peu. Voilà que l’annonce est fait, il reste à construire un aérogare.
Dans le cadre de ma formation (tourisme), j’ai discuté de l’arrivée de Jetlines au Québec à mes collègues. C’est une très bonne chose pour le tourisme québécois et montréalais. Nous espérons voir des vols domestiques vers Montréal.
Une collègue m’a fait remarquer que la circulation dans ce secteur est particulièrement difficile. L’emplacement de l’aérogare sera un choix assez difficile pour Saint-Hubert, si il entraîne trop de circulation les citoyens risquent de s’opposer au projet.
J’ai beaucoup d’espoir en le projet et j’espère qu’une navette ferroviaire sera développé par exo. L’aéroport à un fort potentiel surtout qu’il est plus proche du centre-ville que Trudeau.
Le fait que le conseil municipal de Longueuil veuille développer un aérogare est une indication que la question de l’accès sera également prise en considération. Puisque l’aéroport est situé en plein centre de l’agglomération, cela force la municipalité à prendre en considération sa présence dans son plan d’aménagement.
Reste à savoir si l’aéroport de St-Hubert attirera les passagers. J’imagine que les taxes aéroportuaires y sont plus basses qu’à YUL.
Les transporteurs à vas prix sont la clientèle que cible l’administration de Saint-Hubert tandis que les transporteurs à bas prix eux recherchent les aéroports les moins chère. Je serais bien curieux de lire les détails de l’entente entre CYHU et Jetlines, mais les frais aéroportuaires doivent être déterminés et pas très élevés.