Aérospatiale

SAAB propose deux centres aérospatiaux au Québec

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Dans le cadre du Salon innovation, organisé par Aéro Montréal, la compagnie suédoise SAAB a fait une annonce importante : si le Canada sélectionne le SAAB Gripen E comme prochain avion de chasse, le fabricant ouvrira deux centres aérospatiaux à Montréal.

Le Centre Gripen E

La première fonction du Centre Gripen E serait de faire le soutien opérationnel des appareils en service au sein de l’ARC. Il s’agit donc de faire les entretiens périodiques et les révisons des différentes composantes. L’entretien des avions représente une partie importante du coût d’opération d’un avion de chasse. En ouvrant ce centre, SAAB créerait plusieurs centaines de bons emplois à long terme et bien rémunérés.

SAAB s’engage également à transférer toute la technologie et les connaissances sur le Gripen E à ce centre. En plus de la propriété intellectuelle, le Canada mettrait la main sur les logiciels du Gripen E. Le fabricant s’engage également à transférer au Canada les connaissances permettant de modifier les logiciels. Cette offre permettrait au Canada de mettre à jours lui-même les avions et de les adapter à ses besoins. De plus, lorsque de nouveaux armements seront mis au point, il serait alors possible d’adapter les avions. SAAB affirme qu’avec ce centre, le Gripen E serait en mesure de rencontrer les exigences du NORAD et de l’OTAN. Le Gripen E devrait être opérationnel bien avant que le premier appareil ne soit livré au Canada.

Le Centre de Recherche et Développement

SAAB propose également d’établir à Montréal un centre de recherche et développement. Il servirait entre autres à effectuer des recherches sur l’intelligence artificielle, les aéronefs sans pilote et l’avion écologique. De plus, ce centre viendrait enrichir l’écosystème aérospatial montréalais et contribuerais à son développement. 

Une très bonne offre

Notez que SAAB prévoit investir 50 % de ses retombées au Québec et 50 % ailleurs au Canada. La compagnie néo-écossaise IMP est partenaire de Team Gripen Canada et prévoit faire l’assemblage des appareils à Halifax. 

Le contrôle des deux centres annoncés aujourd’hui serait assumé au Canada par des Canadiens. SAAB offre donc au Canada la souveraineté dans le développement et l’exploitation de ses avions de chasse. À moyen et long terme, cette offre est très avantageuse sur le plan financier et technologique. Elle représente la création ou le maintien de plusieurs milliers d’emplois.  

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14 avis sur “SAAB propose deux centres aérospatiaux au Québec

  • Nicolas

    C’est évident que sur le plan des retombées économiques, le Gripen sera probablement premier, mais ce critère ne compte que pour 20% du pointage.

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    • André Allard

      LOL: casseux de party! 😉

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      • Nicolas

        60% for capabilities, 20% for cost and finally 20% for economic benefits

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    • André Allard

      Dans la catégorie « on jasa là »: Après une évaluation neutre (LOL) et exhaustive, le Gripen E arrive premier…. penses-tu sérieusement que Justin Trudeau a les couilles pour choisir cet avion?

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      • Tom Laflamme

        Peu importe les évaluations, l’appareil choisi sera américain avec zéro retombé pour le Canada, de toute façon a voir comment l’industrie de l’aviation est traité au Canada, je ne vois pas le gouvernement se battre pour des retombés.

        C’est malheureux mais même un changement de pm ne changera pas la donne américaine.

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  • louis martineau

    Pour le Norad je pense pas que les usa accepteront des avions militaires développer et fabriquer à l’étranger qui patrouilleront leurs territoires dans le cadre de ce traité Canada/USA conclut en 1958. Je pense bien que les usa sont la parti militaire et politique la plus déterminante du Norad dont le commandant en chef doit être un américain nommer par les deux gouvernements et le second un Canadien. Pour l’OTAN le Canada pourrait choisir des SAAB mais pour un choix de cette ordre faut voir si c’est politico/économiquement rentable pour le canada. Si oui sa prendra du leadership politique pour acheter des avions militaires développer en Europe. Ce leadership va-t-il se manifester ….

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  • Un chasseur c’ est surtout de la politique.
    Si un européen est capable de rivaliser politiquement au Canada avec le f35 je pensais plus au Typhoon.
    Le typhoon c’ est airbus et bae système.
    Airbus peut faire valoir du côté francophone qu’il est déjà sur place et bae système est capable de faire une campagne du côté anglais.
    Et là vous auriez la possibilité d embarquer soit dans le futur chasseur anglo italien avec bae, soit dans le chasseur Franco allemand espagnol avec airbus et Dassault.

    Mais ca c’ était possible avec Trump…
    Qui je pense était une chance pour l’Europe, car c était un formidable repoussoir :).

    Malheureusement, avec Biden, espérant un changement de politique qui serait plus favorable à ses alliés (même si c’ est illusoire), vous allez prendre du f35. 🙂

    En espérant que les allemands ne tombent pas aussi dans le panneau…

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    • Nicolas

      Les allemands ont renoncé au F-35 pour l’instant, ils viennent de commander 38 Typhoon. Airbus s’est retiré de l’appel d’offre canadien l’an dernier pour une question d’exigences de sécurité du NORAD.

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    • Oui. Pour l’ instant…

      En effet, les specs NORAD sont un problème pour les européens (peut être moins pour bae). Pas que de surcoût.
      Mais aussi de confidentialité.

      En fait il faut choisir son camp car on ne va pas dans le sens d un rapprochement.
      Choix entre le système intégré qu’est le f35, et l’ITAR free propose par l Europe.

      Le choix est déjà fait dans le cahier des charge…

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  • En fait le principal argument de vente de Dassault, c’ est de te vendre du matériel, avec les codes sources, et sans droit de regard sur ce que tu en fait.

    Il te vend surtout une indépendance nationale vis a vis des états Unis où de la Russie.

    C est une offre qui n’a aucun intérêt pour le Canada.

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    • André Allard

      Tu veux dire SAAB et non Dassault?

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  • Guillaume

    Dassault.

    Je veux dire, tu n achètes pas un rafale pour son prix. Tu achètes le rafale soit pour acheter un soutiens politique (Quatar, Grèce) , soit pour t en servir tout de suite sans avoir à rendre de comptes a personne (Inde, Égypte).
    Donc Dassault n avait rien à faire valoir ici.

    L Eurofighter par contre les Anglais auraient pu avoir intérêt à le pousser ici, surtout en plein brexit… Mais ils ne l ont pas fait.

    L argument de Saab est tout autre.
    C’ est l argument économique, le coût à l heure de vol, moteur l, avionique et armement americain. Un F16 avec une cellule européenne en gros.
    Mais je n’ y crois pas non plus.
    Je ne vois pas ce que le Canada y gagne politiquement.

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