Rififi chez les syndiqués du centre de finition du Global
La CSN a profité de la période ouverte au maraudage afin d’approcher les techniciens d’entretien du centre de finition du Global.
Le maraudage
Tous les employés syndiqués de Bombardier travaillant sur le Global sont membres de la section locale 62 d’UNIFOR. La convention collective des employés du Global se termine le 5 décembre prochain. La période de maraudage syndicale autorisée s’étale donc du 6 septembre au 7 octobre.
Le 27 septembre, la CSN a déposé une plainte d’ingérence et d’entrave contre Bombardier et UNIFOR. La CSN allègue qu’UNIFOR est de connivence avec l’employeur afin de nuire à sa campagne de recrutement. La plainte a été entendue le 30 septembre et comportait deux volets : la CSN demandait une ordonnance provisoire afin de protéger les droits des travailleurs qui seraient désireux de joindre ses rangs; cette demande a été rejetée. Le deuxième volet qui portait sur la question de fond a été entendu et est en attente de jugement.
Les organisateurs de la CSN ont également déposé une requête en accréditation le 30 septembre dernier. Cette requête vise tous les techniciens d’entretien travaillant dans les différents sites du Global de la région de Montréal. Il s’agit d’un groupe d’environ 280 employés soit près de 12% des 2 300 syndiqués du Global à Montréal (prenez note que ces chiffres sont sujet à vérification).
L’enjeu
La CSN tente donc de fait son entrée chez le plus gros employeur en aéronautique de la région de Montréal. Pour réussir son coup de force, la CSN devra également contester l’entente d’exclusivité entre UNIFOR et Bombardier.
La perte de 10% de ses membres affaiblirait la section locale 62 d’UNIFOR alors qu’elle débute ses négociations avec Bombardier. Remarquez que ce n’est pas la première fois qu’UNIFOR fait face à du maraudage et elle saura certainement gérer. Mais au niveau national, elle perd beaucoup de membres dans l’industrie automobile. Ce maraudage doit sans doute soulever l’attention des plus hautes instances chez UNIFOR.
L’AIMTA et UNIFOR sont deux syndicats affiliés à la FTQ, les passes d’armes entre les deux ne dérangeaient pas trop. Mais l’arrivée de la CSN au centre de finition du Global pourrait changer la donne, l’AIMTA et UNIFOR devront enterrer la hache de guerre pour s’occuper de l’ennemi commun.
Nous avons tenté de joindre la CSN et UNIFOR, mais nos courriels sont restés sans réponse.
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Surprenant,je sais pas les griefs des techniciens envers Unifor et même envers l’Aimta à la limite ????. C’est quoi la fonction d’un technicien ????. Enfin c’est leur choix tout en espérant que c’est fait sur de bonnes prémisses. Ayant été syndiqué pendant près de 40 ans dont 31ans chez PWC. En premier la CSN puis les Métallos dans les années 1970 et les TUA américain devenu TCA canadien à ma retraite en 2009. Les TUA sont devenu Unifor en 2013.
Correction:….. c’est ….Les TCA sont devenu Unifor en 2013
Les techniciens ces des mécanos et inspecteurs au pré-vol comme mentionner sur la première page par des salariés du Global.
Le 7 octobre 2019 Unifor à déposer une requête en accréditation pour regrouper seulement les techniciens du centre de finiton du Global dans une nouvelle unité de négociation en vue d’optenir leur un certificat d’accrédition et pouvoir négocier leur propre convention collective. Comme la CSN à fait la même demande le 30 septembre 2019, le Tribunal administratif du travail devra appeler les deux syndicats ou un seul selon sa décision à un vote secret. Le syndicat qui obtiendra 50% +1 est accréditer.
Corr:…. leur certificat d’accréditation
Au mois de septembre les salariés syndiqués de la section 62 unifor unité bombardier au Centre de finition du Global ont voter à 96,9% pour donner un mandat de grève au comité de négociation. Leur convention collective se termine le 05 décembre 2019.
Les techniciens sont majoritairement déçu de leur fond de pension, ceux-ci préférerait la convention de l’AIMTA mais comme les deux son affilié à la FTQ il y a entente pour ne pas faire de maraudage, alors la CSN entre dans le portrait.
Ce n’est pas la première fois qu’Unifor fait face a cette musique, ça démontre bien la grogne d’une partie des membres.