Rencontre avec la direction de Bombardier, l’AIMTA s’explique
Syndicat des Machinistes (AIMTA)Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
D’une part, il faut préciser qu’une seconde rencontre devait avoir lieu à l’usine de Bombardier de Mirabel entre les représentants des trois syndicats. Cette dernière a dû être annulée d’urgence à la dernière minute. En effet, les représentants d’Unite ont dû précipiter leur départ pour Washington afin de bénéficier d’une chance de s’adresser au Secrétaire du Commerce des États-Unis, Wilbur Ross. Cependant, nous prévoyons très prochainement échanger sur différents dossiers avec nos confrères et consœurs d’Unite avec qui nous avons déjà une très bonne collaboration.
D’autre part, aucune discussion entre le Syndicat des Machinistes et Alain Bellemare n’étaient à l’horaire aujourd’hui. En revanche, en tant que principaux représentants des travailleurs et travailleuses de Bombardier, nous avons déjà eu plusieurs entretiens avec la direction sur l’ensemble des sujets abordés par la délégation d’Unite et les représentants d’Unifor.
Retour sur les évènements : C-Series, Boeing Airbus, etc.
Aussitôt que Boeing a déposé sa plainte contre Bombardier, nous avons dénoncé son caractère dangereux et protectionniste. Le 26 septembre dernier lors de la décision préliminaire du DOC d’imposer des droits compensateurs de 220% sur les ventes de la C-Series aux États-Unis, notre organisation a fortement dénoncé ce jugement absurde et arbitraire dans l’ensemble des médias. Il en a été de même lors de la décision préliminaire DOC sur la taxe antidumping de 79,82% survenue peu de temps après. À chaque fois, nous avons aussi demandé aux deux paliers de gouvernements et à l’ensemble des élus fédéraux et provinciaux de s’unir et de se porter à la défense des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale. Nous avons proposé des pistes de solutions et réclamé que des pressions soient exercées sur Boeing notamment au sujet du contrat d’achat des F-18 Super Hornets. À ce sujet, nous apprenions hier qu’Ottawa modifiait ses règles sur l’appel d’offres pour le renouvèlement de la flotte d’avions de chasse en pénalisant tout soumissionnaire qui nuirait aux intérêts économiques du pays.
Des interventions ont aussi eu lieu pour demander l’amélioration des mécanismes de règlements des différents commerciaux entre les pays notamment à l’intérieur de l’ALÉNA. Par ailleurs, pour défendre les travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale au Québec, nous avons lancé à la mi-octobre la campagne « Tous debout ». Visant d’abord à dénoncer le comportement protectionniste du Président américain et l’attitude des dirigeants de Boeing, cette campagne devrait revenir à la charge avec de nouvelles actions qui seront dévoilées en 2018.
Dans le dossier du rachat de la C-Series par Airbus, nous avons déjà commencé à préparer le terrain pour sécuriser et promouvoir la protection des emplois et des conditions des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale. Lors de la visite à Mirabel de Tom Enders, PDG d’Airbus et de Fabrice Brégier, directeur général délégué et président d’Airbus Avions commerciaux nous en avons profité pour avoir une bonne discussion avec eux.
Nous continuerons d’accomplir notre travail pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale. En Amérique du Nord, nous représentons 650 000 travailleurs et travailleuses de tous les milieux. Avec un total de 150 000 consœurs et confrères répartis dans l’industrie aérienne et aérospatiale (16 000 au Canada), nous sommes le plus important syndicat au monde en aérospatiale. Au Québec, nous sommes 15 000 Machinistes actifs au sein d’entreprises majeures comme Bombardier, Rolls Royce, Héroux-Devtek, Messier Bugatti Dowty, L3-COM, AJ-Walter, Air Canada, Air Transat et Siemens. Nous plaçons constamment l’intérêt des travailleurs et des travailleuses ainsi que celui de l’ensemble des citoyens au centre de nos préoccupations et nous continuerons de la faire.