Quelques rappels chez Airbus et Bombardier

Au début de la pandémie, Airbus a procédé à près de 200 mises à pied parmi son personnel syndiqué. Jusqu’à tout récemment, le nombre de personnes affectées à la production était assez stable. Puis lundi dernier, Airbus Canada a officiellement lancé la pré-FAL à Mirabel. Rappelons que le choix du site de Mirabel avait fait l’objet d’une négociation avec l’AIMTA. L’ajout de cette unité et les augmentations de cadence à venir permettront à quelques travailleurs de reprendre du service.

Pour le moment, Airbus refuse de dire combien de personnes seront rappelées et combien il en reste sur la liste de rappels. Mais selon les informations obtenues, ce sont surtout des assembleurs (code 131 pour les initiés) dont Airbus a besoin. L’entreprise aurait épuisé la liste de rappels pour ce code de métier en particulier. Selon les ententes en vigueur, elle doit maintenant identifier si d’autres personnes qualifiées pour faire le travail d’assembleur sont sur sa liste. Exemple : un mécanicien prévol (code 460) peut effectuer le travail d’un assembleur sans avoir besoin d’une formation. Théoriquement, il serait éligible à occuper des postes d’assembleurs. 

Mais je tiens à souligner qu’on ne parle toujours pas de rappels importants. De plus, la possibilité qu’Airbus rappelle des assembleurs de Bombardier a été évoquée dernièrement. Mais pour le moment, l’entente de réciprocité permettant le transfert d’un employeur à l’autre n’est pas utilisée.

La situation de Bombardier

La dernière annonce de mises à pied importante chez Bombardier remonte à février 2021. À ce moment-là l’entreprise avait décidé de procéder à 2 400 mises à pied au cours de 2021. En ce moment il reste encore approximativement 500 membres de l’AIMTA sur la liste de rappels de l’avionneur québécois. Notez que chez Bombardier, c’est le métier de peintre dont la liste de rappel serait épuisée. Les assembleurs aussi arriveraient dans le bas de la liste.

Joint par courriel, Bombardier nous a fait la déclaration suivante : 

« Nous avons présentement plus de 250 postes ouverts à l’échelle du Canada, ce qui inclut notamment des rôles de production. Nous regardons systématiquement les listes de rappel avant de procéder à de nouvelles embauches et, lorsque possible, nous offrons la possibilité à certains travailleurs de recevoir une formation à l’interne pour convertir leurs compétences vers un autre corps de métier et ainsi combler nos besoins de main-d’œuvre internes. Les départs à la retraite engendrent aussi des besoins de main-d’œuvre et nous anticipons que ces requis s’élèveront à quelques milliers de postes ouverts au pays au cours des cinq prochaines années. » 

Bombardier cherche donc à pourvoir certains postes spécifiques et n’est toujours pas en mode accélération de cadence pour le moment. Évidemment, lorsque le téléphone sonne pour quelques-uns, la nouvelle se propage rapidement parmi les troupes. Mais pour la très grande majorité des personnes mise à pied en 2020, ce n’est pas encore leur tour. Hélas, elles devront s’armer de patience et continuer de ronger leur frein encore plusieurs mois. 

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