Projet Lindberg, Québec a dit non
Le projet Lindberg a été révélé au grand jour l’été dernier par le journaliste Philippe Orfali du Journal de Montréal. En gros, le projet consistait à transférer la propriété des trois appareils que détient Hydro-Québec, à une entreprise de transport aérien. Le mandat de cette entreprise aurait été de les utiliser de manière à fournir le service à Hydro-Québec et de faire du transport aérien en région à bas prix. Le projet prévoyait aussi que Québec aurait cautionné la nouvelle compagnie aérienne pour un prêt de l’ordre de 25 M$ à 35 M$. L’homme d’affaires Serge Larivière avait clairement été identifié comme étant l’un des associés à la tête du projet Lindberg, le nom de l’autre partenaire n’avait pas été divulgué à l’époque. Puis, durant l’automne, le nom de la compagnie Nolinor et de son Vice-président Marco Prud’homme se sont mis à circuler dans le milieu de l’aviation québécoise.
Finalement, Les Ailes du Québec a été informé cette semaine que le gouvernement du Québec avait décidé que les avions d’Hydro-Québec devaient rester à l’usage exclusif de la Société d’État. Nous avons contacté par courriel le Vice-président de Nolinor, M. Marco Prud’Homme afin d’avoir son point de vue. Sa réponse a été la suivante :
« Nolinor Aviation travaille chaque année sur plusieurs projets et nous savons que seulement un ou deux de ces projets posséderont les conditions gagnantes pour se réaliser.
Contrairement à la tendance « fake news » des dernières années dans notre industrie, nous avons comme ligne directrice d’annoncer seulement des réalisations (et non des projets).
Le Sommet du mois de février 2018 semble soulever plusieurs attentes chez certains, malheureusement chaque idée originale qui est proposée subit un traitement très négatif, car certains centres d’intérêt cherchent une fois plus à obtenir la plus grande part du gâteau.
Je doute fortement que ce Sommet permette de faire la présentation de projet intéressant, car il n’y a aucune volonté politique de changer le statu quo. »
La réponse de M. Prud’Homme est très explicite et il semble donc que le projet ne verra jamais le jour.
Pour ceux qui l’ignorent encore, Nolinor est probablement l’une des entreprises dont le succès est le plus méconnu au Québec; elle œuvre principalement dans le domaine du service aérien pour les compagnies minières dans le Grand-Nord. Elle réalise la presque totalité de son chiffre d’affaires à l’extérieur du Québec même si elle est basée à Mirabel.
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Je suis aussi d’avis que Nolinor est l’histoire d’un succès méconnu et que Jacques Prud’Homme, son fondateur, est un développeur de la classe des Fecteau, Vachon, Laliberté, etc.
Ce projet aurait nécessairement impliqué pour le Gouvernement du Québec la nécessité de subventionner le prix des billets. Il y aurait eu aussi un effet d’entraînement, alors que de plus en plus de localités auraient réclamé une desserte aérienne.
Sage décision de ne pas embarquer dans une telle dynamique.
Aider le transport en région serait un réel désastre pour l’économie au Québec. LOL
Personnellement, je n’aurais pas d’objection à ce qu’Hydro-Québec se départisse de ses appareils, mais à la condition que cela se fasse lors d’une appelle d’offres publique ouvert à tous avec, pas lors d’une négociation de gré à gré, derrière des portes clauses.
En 2013, Hydro-Québec a renouvellé son entente avec Air Inuit sans appel d’offres (C’est quoi au juste comme entente?). Cette année c’est 180 millions sans appel d’offres encore une fois pour Air Inuit… Ce n’est pas l’argent qui manque pour le transport en région, c’est juste toujours le même transporteur qui passe à GO et la desserte qui reste la même.
C’est une subvention à Air inuit et ces ententes font partie de négociations plus larges avec les inuits. On achète la paix comme on le fait depuis plusieurs années. Le don des avions d’hydro aurait causé un autre conflit avec les communautés.
Le projet tel que présenté était peut-être trop ambitieux mais je continue à croire qu’il y aurait moyen de vendre les places lbres sur les vols HQ déjà exsitants. Rappelons-nous que les vols en partance de Mtl via le terminal d’Air Inuit sont presque vides jusqu’à Québec, Bagotville et Rouyn. Si on fait abstraction des histoires de permis et d’autres fleurs dans le tapis que nius nous mettons nous-même, il n’y aurait qu’à offrir les places libres, disons à 100$, sur la plateforme internet d’Air Inuit et GO on part. Tous le fric qu’on ramasse, c’est du plus pour tout le monde. Les passagers d’HQ sont très ouverts à cela, ne vous méprenez pas.
La fin de semaine, ces avions sont au sol dans le garage, ne venez pas me dire que ça serait un problème de les faire voler dans les régions. On sait tous qu’on se fait arnaquer par vous-savez-qui en région dans les points où il n’y a pas de compétition. On a lu un bon article où des comparaisons étaient détaillées ici. C’était très éloquent, je vous invite à le relire.
Bref, des avions volent vides ou sont au sol, ils appartiennet aux Québécois et on n’y a pas accès. C’est simpliste mais c’est ça.
7-iles et poste montagnais décervie par airinuit sont en fonction 7/7 pour hydro
On se souvient encore de l’implication de Québec dans Quebecair dans les années 80! Un fiasco!
Vous pensez que le Gouvernement de Terre-Neuve n’aide pas Provincial Airlines? L’aide est tellement grande que ce transporteur offre maintenant des routes régulières au Québec.
Jacques Prud’homme effectivement un excellent homme d’affaire. Si vous lisez bien, le projet Lindberg n’était pas lié à son nom…