Prix du pétrole bas = moins d’avions mis au rancart
Ce texte date du début du mois de mars 2015; puisque cela fait maintenant plus de 2 ans que le prix du baril de pétrole traîne de la patte, nous le republions en espérant obtenir vos commentaires.
Le 2 mars dernier, dans une note à ses clients, la firme Merrill Lynch mentionne que l’augmentation de la cadence de production du B737 et l’A320 pourrait mener à une surproduction. Dans son analyse, Merrill Lynch se base sur le fait que les mises au rancart des plus vieux appareils ont diminué de 34% depuis un an. Chaque baisse de 10% du prix du pétrole entraînerait une diminution de 6% des retraits des avions plus anciens et plus gourmands en carburant.
Si le prix du carburant devait continuer à se maintenir au niveau actuel, conjugué à une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis, les compagnies aériennes pourraient être tentées de différer certaines livraisons, voir même en annuler. Comme ils se sont livrés à une guerre de prix, les deux grands constructeurs pourraient se retrouver dans la tourmente.
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Je l’ai déjà écrit, le coût/bénéfice d’un avion est une longue suite de variables et les coûts de carburant qu’il consomme en est un de poids, car c’est quotidiennement que la facture arrive sur le bureau du contrôleur. À partir du moment qu’un autre avion est plus rentable, on se débarrasse du vieux. Les producteurs de lait font la même chose, quand une vache mange plus de moulée qu’elle ne produit de lait, elle se ramasse chez McDonald Food même si c’est la préférée du cultivateur.
Bien que ce soit un gros morceau, le prix du carburant n’est pas le seul élément qui détermine si on se débarrasse du vieux stock ou non. Par exemple, la photo ci-haut montre un Dash-8 de Jazz qui opère la plus usée des flottes de ce type au monde. Ils arrivent en bout de vie et ils se demandaient il y a quelques années si BBD allait développer un over-all pour les rendre jusqu’à 125000 cycles. Je ne sais pas comment ça s’est fini, mais s’ils sont encore dans les airs c’est qu’ils doivent être payants. Quoi qu’il en soit, ça retarde certainement la scrap pour un certain nombre, mais un moment donné, tout a une fin même bien entretenu. À mon avis, les bas prix du brut ne font que retarder le tsunami, ça donne le temps à BBD d’améliorer son anémique production et aux concurrents de terminer leur développement. Il n’y a que la planète qui y perd parce qu’on brûle plus de pétrole qu’on le devrait. Ce qui donnerait un vrai coup de pouce, c’est une taxe sur le carbone vraiment significative.
les Q300 de Chorus sont en cours d’amélioration pour se rendre à 120 000 cycles via le programme « Bombardier’s Extended Service ». Cette une option également disponible pour le Q100 (Wideroe a amélioré les siens) mais peut-être qu’ils n’ont pas l’intention de les garder plus longtemps, un certain nombre ont déjà été retirés et remplacés par des Q400.
Le marché du neuf des avions de la grosseur du Q300 ne raverra jamais le jour. C’est $3 milliards au moins pour le développement pour en vendre peut-être 500 copie à $15millions pièce au maximum. Voilà pourquoi BBD essais de ramasser de l’argent avec des programmes de gériatrie volante.
Imagine dans si le kerozen étais aux plus bas il y a 20 ans ou 30 ans les L1011s volerai encore avec Air Transat !
De tous les vieux coucous qu’AT a utilisé, les L-1011 étaient de loin les plus confortables.
On est à une bombe de voir le prix monté à >$100 …