Aérospatiale

Moment de recueillement pour les Snowbirds

Pour partager cette publication :

Au Canada, les Snowbirds font partie des souvenirs d’enfance de tous les passionnés d’aviation. Leurs prouesses ont été la bougie d’allumage de bien des carrières. Tous les fans d’aviation aiment les avions blanc et rouge et leur équipe. 

C’est donc avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de la capitaine Jennifer Casy. Mme Casey était l’officier responsable des affaires publiques de l’équipe de démonstration. La tragédie est survenue hier alors que les Snowbirds venaient tout juste de compléter la tournée inspiration. Cette tournée était destinée à faire des survols de soutien aux Canadiens qui luttent contre la COVID-19. 

Toutes nos sympathies aux proches et à la famille de la capitaine Casy ainsi qu’aux membres des Snowbirds. Tous nos souhaits de prompt rétablissement au Capitaine Richard MacDougall blessé lors de l’accident. 

>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter

18 avis sur “Moment de recueillement pour les Snowbirds

  • Employé A220 (Ex Bombardier)

    RIP capitaine Casey! Condoléances aux proches! Je ne veux pas jouer au gérant d’estrades, mais
    à voir la vidéo, problème de rudder peut-être??? L’enquête le dévoilera…………

    Répondre
  • Employé A220 (Ex Bombardier)

    Rectification, pas le rudder mais plutôt l’elevator???

    Répondre
  • Condoléance à la famille de Jennifer Casy et prompt rétablissement au Capitaine Richard MacDougall.

    Les vols de démonstration comportent des risques calculés. Ici, il s’agit sûrement d’une défaillance technique. J’ai l’impression que le pilote a volontairement pris de l’altitude. Toutefois, sans avoir poussé les gaz; en tout cas, il n’y a pas de confirmation sonore. Il pourrait s’agir d’une mesure de compensation pour se donner une marge de manœuvre en vue d’une éjection. Dans ce cas, il pourrait s’agir d’une perte de puissance moteur. La parabole décrite par l’appareil laisse entendre un décrochage par l’aile gauche, suivi d’une vrille. Malheureusement, la manœuvre d’éjection s’est produite à une trop faible altitude pour permettre aux parachutes de se déployer adéquatement.

    Ce n’est évidemment qu’une hypothèse. Quoi qu’il en soit, les pilotes ne peuvent être blâmés. Il s’agit de l’élite de nos forces aériennes.

    Merci aux militaires qui servent les citoyens avec professionnalisme! Nous leur devons toute notre reconnaissance.

    Répondre
    • Pour être plus précis :
      « … se donner une marge de manœuvre […] pour tenter d’abord de récupérer l’appareil et éventuellement en vue d’une éjection. »

      Répondre
  • Ce matin dans La Presse, deux officiers à la retraite de la RCAF évoquent la possibilité d’un « compressor stall »:

    https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/202005/19/01-5274088-lenquete-sur-lecrasement-dun-snowbird-samorce.php

    Un élément de l’article que je ne comprend pas est que  » la montée soudaine de l’avion avant sa chute à la verticale est une preuve de perte de puissance du moteur. »

    Quelqu’un peut expliquer?

    Répondre
    • Normand Hamel

      En supposant que des oiseaux soient entrés dans le moteur lors du décollage et aient causé le calage du moteur (ce qui est déjà arrivé au paravant sur le Tutor à Moose Jaw et à Regina notamment) le pilote a alors vraisemblablement tenté de convertir sa vitesse en altitude afin de permettre une éjection plus sécuritaire.

      Le problème c’est que le Tutor est équipé de sièges éjectables nécessitant une vitesse d’au moins 170 km/h pour que le parachute puisse s’ouvrir à l’altitude où ils se sont retrouvés après le décollage, vitesse qu’il n’ont jamais pu atteindre. Et le peu de vitesse qu’ils avaient n’était pas suffisante non plus pour être convertie en une altitude assez haute pour permettre au parachute de se déployer complètement avant d’arriver au sol.

      Répondre
    • Ce que j’en comprends, c’est qu’une perte de puissance n’implique pas une perte totale de la poussée du moteur. Il me semble qu’un « compressor stall » fera en sorte que la poussée sera initialement réduite. Par exemple, la poussée maximale ne pourra plus excéder un certain pourcentage du régime, disons 20%, et cela avant que le moteur ne finisse par s’étouffer complètement. Dans ce cas, il faut agir vite, d’autant plus que le Tutor n’a qu’un seul moteur.
      Comme l’appareil volait très près du sol, le pilote devait s’en éloigner pour éviter un crash catastrophique. La bonne option était de prendre de l’altitude pour tenter la reprise de moteur, pour localiser une piste de dégagement ou pour s’éjecter de l’appareil. Cette dernière option n’a dû être envisagée que tardivement car l’avion survolait un quartier résidentiel. Dans ce cas, une manœuvre héroïque de la part de l’équipage.

      Répondre
      • Normand Hamel

        Un « compressor stall » engendre une perte totale et instantanée de la puissance du moteur. Ce n’est donc que l’inertie qui permet à l’avion de poursuivre un certain moment sur sa trajectoire, et c’est cette inertie (quantité de mouvement) qui est convertible en altitude, soit une augmentation de l’altitude au détriment de la vitesse. Il aurait fallu que l’éjection soit initiée au sommet de la trajectoire parabolique avant que l’avion ne tourne sur la gauche. Peut-être le pilote a-t-il voulu éviter les quartiers résidentiels, je ne sais pas.

        Répondre
        • D’après Wikipedia, il semble exister deux types de défaillance du compresseur : le « Rotating stall » (décrochage tournant) et le « Compressor surge » (pompage du compresseur). Dans le premier cas, il y a une perte de puissance, dans le deuxième cas, il y a la perte du moteur. https://en.wikipedia.org/wiki/Compressor_stall
          Nous saurons avec certitude ce qui s’est passé après l’enquête.

          Répondre
  • En regardant la vidéo, il me semble, en tant qu’une vielle pilote de coucous, que c’était une entrée classique en vrille à partir d’un virage à grande inclinaison. Quelque chose a incité le pilote à faire demi-tour. Il a grimpé assez abruptement dans un virage. J’ai l’impression qu’il essayait de trafiquer l’énergie restante pour de l’altitude pour faciliter un retour à la piste ou peut-être pour augmenter les chances de survie en s’éjectant. Mais il était aussi dans un virage à grande inclinaison, et il est parti en vrille. Seule une enquête rigoureuse nous dira la raison pour la manoeuvre. RIP Capitaine Casey.

    Il me semble qu’il ne serait pas un luxe d’équiper les Snowbirds avec des appareils plus récents… on parle de machines de 57 ans quand même.

    Répondre
    • André Allard

      Cela fait une bonne vingtaine d’années qu’il est question de remplacer les CT-114, mais c’est toujours repoussé faute de budget. J’ose espérer que ce dernier accident accélérera leur remplacement car je trouve que l’on en demande beaucoup aux militaires qui volent sur ces vieux coucous.

      Répondre
  • Normand Hamel

    @Elena G.

    Ma propre impression est que le pilote a tenté de ramener l’avion vers la piste avant de s’éjecter afin d’éviter les quartiers résidentiels autour de l’aéroport. Cependant sa vitesse étant trop basse l’aile a complètement décrochée et le pilote a tenté avec succès une ultime manœuvre (de routine pour un pilote des Snowbirds) de redressement des ailes (ce que la soudaine accélération vers le sol lui permettait de faire) avant d’ordonner à sa coéquipière de s’éjecter tout en faisant de même (possiblement une fraction de seconde avant elle). Si son intention était bel et bien de ramener l’appareil vers l’aéroport il n’a pas pu compléter la manoeuvre à temps car il n’avait ni la vitesse ni l’altitude requises.

    Le pilote ayant survécu, nous devrions connaître la réponse bientôt. En fait les autorités l’ont sans doute déjà interrogé à cet effet. Nous devrons cependant attendre que l’enquête soit complétée avant de connaître le fil des évènements. On peut cependant d’ores et déjà être assuré que l’on trouvera, si ce n’est déjà fait, les restes d’un ou plusieurs oiseaux dans au moins une des deux entrées d’air du moteur et bien entendu à l’intérieur du compresseur.

    Répondre
  • J’ajouterais aussi que sur la vidéo, on a un point de repère avec l’autre appareil qui volait en formation. En palier, il semble ne pas y avoir de décélération de l’avion de gauche par rapport à celui de droite; les deux volaient à la même vitesse constante jusqu’à ce que le Tudor de gauche amorce sa montée. Même que des témoins au sol croyaient assister à une figure acrobatique.

    C’est de cette observation que me vient l’idée d’une perte de puissance précédant un arrêt complet du moteur (hypothétiquement). Le retour sur la piste était sûrement la première option du pilote. Toutefois, l’importante perte de vitesse a effectivement empêché l’exécution de la manœuvre.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *