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L’usine de Mirabel a 20 ans

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Les débuts

Au mois d’août 2000, Bombardier confirme qu’elle construira une usine d’assemblage à Mirabel. Les travaux débutent quelques semaines plus tard et se terminent à l’été 2001. Construite au coût de 170 M$, cette nouvelle usine sera dédiée à l’assemblage des CRJ700 et CRJ900 qui était en fortes demandes à cette époque. C’est au cours de l’été 2001 que débute l’assemblage du tout premier CRJ900 qui servira pour les vols de certification. C’est le 23 octobre 2001 que ce premier CRJ900 prendra son envol à Mirabel. En janvier 2001, l’usine livre le premier CRJ700 à Atlantic Southeast Airline affilié à Delta Connection. À l’automne de cette même année, le CRJ900 obtient sa certification. Le premier exemplaire est livré à Mesa Air Groupe à l’hiver 2003.

Croquis Bombardier Mirabel
Croquis Bombardier Mirabel
CRJ900 en vol
CRJ900 en vol

Les années CRJ

L’atelier de peinture ouvre en 2003 et le CRJ emploiera jusqu’à 1 700 personnes à Mirabel. De 2003 à 2008, l’usine connaît une certaine stabilité alors qu’elle livre entre 55 et 75 CRJ par année. C’est en 2008 que le premier CRJ1000 prend son envol à Mirabel. Cette même année, les 5 200 membres de l’AIMTA à l’emploi de Bombardier acceptent de faire des aménagements à leur convention collective. Cette décision mènera à l’implantation de la ligne d’Assemblage du C Series à Mirabel. D’ailleurs, c’est en 2009, Bombardier débute la construction des bâtiments destinés au C Series. 

Il est impossible de parler de l’usine de Mirabel et du CRJ sans souligner la fierté des gens qui y ont œuvré. En effet, pour les employés, le CRJ ce n’était pas seulement un avion, « c’était leur avion ».

Premier vol CRJ 1000 à Mirabel
Premier vol CRJ 1000 à Mirabel
Ligne d'assemblage du CRJ
Ligne d’assemblage du CRJ

Les années C Series

En 2011, le CRJ cède la vedette au C Series qui va occuper presque toute la scène à Mirabel dans les années à venir. Le 16 septembre 2013, toute la planète aéronautique se tourne vers le site de Mirabel alors que le C Series effectue son vol inaugural. L’événement avait été présenté en direct sur les réseaux sociaux. Cliquez sur l’image pour visionner un résumé de cette journée.

C’est en juin 2016 que SWISS prend livraison du premier CS 100 lors d’une imposante cérémonie de livraison. La livraison du premier CS 300 à Air Baltic a lieu à la fin de novembre de cette même année. C’est aussi à cette époque que le nouveau centre de soutien à la clientèle de Bombardier Avions commerciaux ouvre dans les nouveaux bâtiments. Ce centre à la fine pointe est encore en fonction aujourd’hui afin de soutenir les clients de l’A220. 

Ligne de production A220
Ligne de production A220

C’est le premier juillet 2018 qu’Airbus prend officiellement le contrôle du programme C Series qui est renommé A220. Le 25 juin 2019, Bombardier annonce la vente du programme CRJ à Mitsubishi. C’est en février 2021 que Bombardier a produit le tout dernier CRJ et libéré les bâtiments. Airbus n’a pas tardé avec l’aménagement de la pré-FAL A220 qui est en cours. 

Les impacts

Aujourd’hui, encore près de 2 500 personnes travaillent directement pour le site d’Airbus à Mirabel avec autant de fierté qu’avant. Plusieurs autres entreprises de fabrication aéronautique s’y sont installées dont Mecachrome, Pratt & Whitney Canada, Safran moteurs d’hélicoptères et Stelia. L’arrivée de la ligne d’assemblage du CRJ aura donc donné une impulsion industrielle à l’aéroport et à la région. Enfin, près de 900 CRJ ont été produits à Mirabel. Un nouveau pôle aérospatial est né dans les basses Laurentides grâce à cette usine. 

Avec l’A220, l’aéroport de Mirabel devrait dépasser la marque des 2 000 avions de ligne assemblés sur place. Il rejoindra alors, Hambourg, Seattle et Toulouse.

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5 avis sur “L’usine de Mirabel a 20 ans

  • Le CRJ1000, un autre mauvais choix stratégique de la direction de Bombardier. Un projet « je pousse ma luck ».

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    • Tu as droit à ton opinion mais je ne suis pas d’accord avec toi

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    • Le CRJ1000 n’était effectivement pas nécessaire mais il a presque rien coûté (autour de 250 M$ il me semble) donc pas vraiment un risque financier pour l’entreprise, contrairement à d’autres projets comme le Lear 85 et le Cseries.

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      • André Allard

        En février 2015, Bombardier a inscrit une perte de 3 G$ pour le Lear 85 et le projet est passé à la poubelle. Je penses que personne n’ose remettre en question le fait que le Lear 85 était une erreur… quel gâchis!

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  • louis martineau

    Les bonnes années Bombardier inc. Un très bon historique. Félicitation aux Ailes du Québec.

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