Aérospatiale

L’offensive média de Boeing

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La gaffe

En 2017, c’est la division des avions de ligne de Boeing qui était sa vache à lait. À cette époque, la direction avait décidé de s’attaquer à la menace que posait le C Series de Bombardier. Le géant américain a donc décidé de déposer une plainte contre la petite compagnie canadienne. Cet évènement a marqué le début du recul des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis.

 

 

La plainte de Boeing a été déposée juste avant que le gouvernement canadien ne lui commande dix-huit F/A-18 Super Hornet. En effet, l’Aviation royale canadienne avait absolument besoin de ces avions afin de maintenir ses engagements. L’obtention de cette commande aurait conféré à Boeing un avantage compétitif important lors de l’appel d’offres pour le remplacement de la flotte d’avions de chasse du Canada. À l’interne, la division militaire de Boeing s’était vivement opposée à la plainte de dumping.

 

Mais le gouvernement canadien a plutôt annulé l’achat des Super Hornet dans les semaines qui ont suivi. Par la suite, il a opté pour l’achat de F18 Hornet usagés de l’Australie ainsi que du stock de pièces. Cette décision a privé Boeing d’une vente de plus d’un milliard pour les 18 appareils.

 

La nouvelle situation

 

De nos jours, la division des avions commerciaux du géant est déficitaire et ce n’est certainement pas à cause de l’A220. La compagnie s’est empêtrée dans une série de problèmes de qualité et d’exécution. À moyen terme, la profitabilité de Boeing passe par sa division militaire. L’obtention du contrat de remplacement des avions de chasse du Canada a pris beaucoup d’importance au cours des deux dernières années. On parle de plus de 4 G$ pour l’acquisition des avions et de 10 G$ à 15 G$ pour le soutien des 20 prochaines années.

 

Quatre ans après l’épisode de la plainte de Dumping, Boeing rame toujours afin de la faire oublier. Elle doit travailler plus fort que ses compétiteurs afin de convaincre que son offre est la meilleure. C’est pour cette raison que depuis deux ans elle maintient un contact fréquent avec les médias spécialisés canadiens. Cet automne elle redouble d’efforts avec une invitation pour visiter ses installations de Saint-Louis. Au dire de mes collègues américains, ce genre d’invitation n’est vraiment pas dans ses habitudes.

 

C’est dans ce contexte que le 9 novembre se tiendra une présentation sur place et virtuelle aux médias canadiens. Nous aurons droit aux présentations habituelles, visite d’usine accès à un démo statique et séance de simulateur. Mais pour que cette journée en vaille la peine, il faudra bien mettre quelque chose de nouveau sur la table. J’ai bien hâte de voir ce qui sera ajouté à ce que nous savons déjà. À suivre…

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7 avis sur “L’offensive média de Boeing

  • YvanLeterrible

    Les enveloppes brunes c’est sous la table…. C’ est quoi qui est ecrit sous ma plaque d’immatriculation déjà…Ca serait mieux » J’oublirai jamais » !!!

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  • YvanLeterrible

    Avec les nombreuses difficultés que connait les deux divisions de BOEING, je ne suis pas sur qu’ il y aura des evolutions apres le bloc 3 du SH…Les Americains ainsi que la pluspart de ses alliés ne sont plus chaud a l’idée d’ en commander. Le Canada pourrait se retrouver avec une flotte d’ avion orphelin obsolete dans un futur proche…Pas sur que Boeing va investir pour mettre a niveau le vieux coucou dont seul le Canada pourrait acheter…pour les retombées economiques, je me permet d’être sceptique sur leur chiffre…L’offre de SAAB est plus consistante et permetrait a l’industrie aeronautique Canadienne de se reprendre en main, et le JAS39 est plus evolutif dans sa stucture electronique. Apres les nombreux coup sous la ceinture de nos » amis alliés Americains » , je crois que c’est de » bonne guerre ». Et comme le disait CONFUCIUS. » Avec des amis comme ca, on peu se passer d’ennemies ».

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    • André Allard

      Rectificatif: la US Navy a commandé 78 Super Hornet du Block trois et les livraisons ont débutées.https://www.defensenews.com/naval/2021/09/27/boeing-delivers-first-block-iii-super-hornets-to-the-us-navy/

      Il sera déclaré pleinement opérationnel en 2022 par la US Navy. Je ne suis pas un grand fan de Boeing en général et mon premier choix aurait été le Rafale, mais Dassault n’a pas participé à l’appel d’offre.

      À mon avis, le Super Hornet est la meilleure des trois offres et pour plusieurs raisons que je compte bien présenter dans es prochains jours.

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  • Normand Hamel

    C’est extraordinairement ironique mais force est de constater que le F-18 demeure l’option la plus avantageuse pour le Québec car l’usine qui fait l’entretien de ces avions pour le Canada et divers autres pays (US Navy, Australie, Suisse, etc.) est située à Mirabel. Par conséquent en commandant une version récente du F-18, qui est un produit Boeing, on assurerait la pérennité de l’usine L3 Harris à Mirabel qui fait présentement l’entretien de différents appareils pour les forces armées canadiennes et qui possède une solide expertise au niveau de l’ingénierie.

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    • André Allard

      Tout à fait d’accord, Lockheed Martin refuse toujours de faire l’entretien des F35 au Canada s’il est retenu. En novembre 2017, si on m’avais dit qu’un jour je serais plus favorable à Boeing, j’aurais répondu : jamais! Alors il ne faut jamais dire jamais. 😜

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  • Nicolas

    Boeing vient d’annoncer l’ouverture de 2 lignes de conversion de 737-800BCF chez KF Aerospace en Colombie-Britannique, je me demande si ce contrat fait partie de l’offensive de Boeing dans le but d’obtenir le contrat des chasseurs canadiens.

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    • André Allard

      Possible que ce soit le cas pour l’offensive, mais c’est une bonne nouvelle pour KF qui est une excellente entreprise.

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