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Les sanctions contre la Russie vont nous affecter

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Lundi dernier, j’ai publié un texte à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des conséquences. Je m’étais concentré sur l’approvisionnement en titane afin de mieux comprendre les impacts des sanctions économiques sur l’industrie aéronautique. Ce texte avait été rédigé la veille et ne tenait pas compte des dernières sanctions prises contre la Russie. Du point de vue des impacts sur l’industrie aéronautique, l’article me semble maintenant complètement erroné ; ce n’est pas l’approvisionnement en titane qui inquiète mais plutôt la production et la livraison d’avions neufs. En effet, depuis quelques jours, nous assistons à une déferlante de sanctions économiques prises contre l’envahisseur. S’il y a une chose que le dictateur russe a réussie, c’est de mobiliser l’opinion publique mondiale contre lui. 

L’Aéronautique

L’interdiction de vol est une mesure qui heurte l’industrie du transport aérien. Alors que le prix du carburant s’envole, les compagnies aériennes doivent maintenant contourner la Russie lors des vols entre l’Asie et l’Europe. De plus, bon nombre de compagnies aériennes russes ont eu recours au crédit-bail pour l’acquisition des appareils. Plus de 230 avions appartenant à des sociétés de crédit-bail se retrouvent maintenant sans contrat ; les rapatrier de Russie vers des endroits sûrs risque fort de s’avérer une tâche impossible.

Bombardier

Bombardier réalise environ 6 % de ses ventes en Russie et pour le moment les impacts sont limités. Mais hier, le président des États-Unis, Joe Biden, a évoqué la saisie d’actifs russes : jusqu’à maintenant, les gouvernements se sont contentés de geler les actifs des oligarques russes. Dans le cas de biens tels qu’un yatch ou un avion privé, ils sont tout simplement immobilisés le temps que le conflit se résorbe. Mais la saisie d’un actif implique que les gouvernements en prennent possession pour ensuite en disposer. 

La liquidation des actifs saisis aurait pour effet de créer un surplus d’inventaires d’avions usagés. Si la mise en vente se fait alors que l’industrie connaît un ralentissement, cela pourrait nuire considérablement. 

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