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Les résultats préliminaire de Bombardier sont sous les attentes

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Bombardier présente des résultats financiers préliminaires pour le quatrième trimestre et l’exercice 2019, et fait une mise à jour sur l’accélération de la phase de désendettement de son plan de redressement

  • Les résultats financiers devraient être inférieurs aux prévisions, résultant surtout des mesures prises par Transport pour résoudre ses projets en redressement
  • Résultats financiers de Aviation en grande partie conformes aux prévisions
  • Bombardier réévalue sa future participation dans Société en commandite Airbus Canada
  • L’entreprise poursuit activement des options stratégiques pour accélérer son désendettement

 

Tous les montants de ce communiqué de presse sont exprimés en dollars américains, à moins d’indication contraire.

MONTRÉAL, 16 janv. 2020 (GLOBE NEWSWIRE) — Bombardier a annoncé aujourd’hui ses résultats préliminaires pour le quatrième trimestre et l’exercice 2019. L’entreprise s’attend maintenant à des résultats financiers inférieurs à ses prévisions, surtout en raison des mesures prises pour réaliser des projets ferroviaires en redressement, de l’échéancier de ses paiements d’étape et des nouvelles commandes de Transport, ainsi que du report de la livraison de quatre avions Global 7500 au cours du premier trimestre de 2020.

Résultats préliminaires du quatrième trimestre et de l’exercice 2019

Quatrième trimestre 2019 Résultats attendus Exercice 2019
Résultats attendus
Revenus  (sur base consolidée) ~4,2 G$ ~15,8 G$
Aviation ~2,4 G$ ~7,5 G$
Transport ~1,8 G$ ~8,3 G$
RAII ajusté1,2  (sur base consolidée) ~ (130) M$ ~400 M$
Aviation ~6 % ~7 %
Transport ~(13) % ~1 %
RAIIA ajusté1,2  (sur base consolidée) ~0 M$ ~830 M$
Flux de trésorerie disponibles1 ~1,0 G$ ~(1,2) G$
Livraisons d’avions (en unités) 58 175
Avions d’affaires 52
incluant 6 Global 7500
142
incluant 11 Global 7500
Avions commerciaux 6 33
Carnet de commandes au 31 décembre 2019
Avions d’affaires ~14,4 G$
Transport ~35,7 G$

1 Mesures financières non conformes aux PGCR. Se reporter à la rubrique Mise en garde relatives aux mesures financières non conformes aux PCGR ci-dessous pour les définitions de ces indicateurs.

2 Exclut la quote-part de la perte nette de Société en commandite Airbus Canada (SCAC).

 

Au cours du trimestre, les livraisons d’Aviation ont été solides, soit 58 avions au quatrième trimestre pour un total de 175 avions pour l’exercice au complet. Cela incluait 11 avions Global 7500, y compris six avions au cours du quatrième trimestre. Les autres livraisons d’avions Global 7500 devant être réalisées dans les derniers jours de 2019 sont maintenant prévues au cours du premier trimestre de 2020. Alors qu’Aviation progresse bien dans l’accélération de la production du Global 7500, sa marge RAII ajustée pour l’exercice devrait toujours être d’environ 7,0 %, conformément à la prévision pour l’exercice.

 

Chez Transport, le RAII ajusté négatif pour le quatrième trimestre devrait être d’environ 230 millions $. Ce montant inclut une charge d’environ 350 millions $ liée à certains projets au Royaume-Uni (la plateforme AVENTRA), aux négociations avec les Chemins de fer fédéraux (CFF) suisses et à des coûts de production et de fabrication accrus en Allemagne.

 

Les retards dans la réalisation d’étapes techniques, y compris celui dans l’homologation du logiciel des unités multiples dans le cadre du projet LoTrain du London Overground (un projet AVENTRA), et l’accélération des cadences de production exigeaient de Bombardier le réalignement de certains échéanciers de production sur ceux des clients et l’absorption de coûts additionnels. Ayant réalisé ces étapes au quatrième trimestre, Bombardier a amorcé des négociations avec les clients pour fixer de nouveaux échéanciers de livraison, établir les pénalités pour retard, ainsi que les provisions et coûts connexes.

 

Les flux de trésorerie disponibles, sur base consolidée, pour le quatrième trimestre sont estimés à environ 1,0 milliard $, soit environ 650 millions $ moins élevés que prévu. Cela résulte essentiellement des dates d’encaissement de fonds liés aux paiements d’étape dans le cadre d’importants projets de Transport, et de la clôture plus tard que prévu de certaines commandes et exercices d’option. Tandis que le déficit de flux de trésorerie disponibles devrait se résorber en grande partie en 2020, la résorption sera contrebalancée par l’incidence sur les flux de trésorerie des coûts supplémentaires comptabilisés dans les rajustements au quatrième trimestre chez Transport.

Tandis que les résultats financiers du quatrième trimestre de Transport ont été moins élevés que prévu, Bombardier continue de faire d’importants progrès dans le cadre de ses projets en redressement et de prendre les mesures qui s’imposent pour assurer à l’entreprise un succès à long terme.

 

Mise à jour relative à la Société en commandite Airbus Canada (SCAC)

Avec son retrait de l’aéronautique commercial, Bombardier réévalue sa participation en cours dans SCAC.

Tandis que le programme A220 continue de livrer concurrence avec succès sur le marché et de démontrer sa valeur aux compagnies aériennes, les plus récentes indications du plan financier de SCAC appellent à investir des capitaux additionnels pour soutenir l’accélération des cadences de production, à repousser le moment de renouer avec le seuil de rentabilité et à générer un rendement moins élevé que prévu sur la durée du programme. Cela pourrait réduire significativement la valeur de la coentreprise. Bombardier divulguera le montant de toute dépréciation lorsqu’elle terminera son analyse et présentera ses résultats financiers finaux pour le quatrième trimestre et l’exercice 2019.

Accélération de la phase de désendettement du plan de redressement   

Les liquidités demeurent solides avec une trésorerie d’environ 2,6 milliards $ à la fin de l’exercice. La vente du programme CRJ à Mitsubishi Heavy Industries, Ltd (MHI) et la vente des activités liées aux aérostructures à Spirit AeroSystems Holding, Inc., la clôture de chacune d’elle étant toujours prévue être réalisée d’ici le milieu de l’année 2020, apporteront un montant de trésorerie additionnel de 1,1 milliard $, sous réserve des ajustements de clôture habituels. L’entreprise a reçu la plupart des approbations réglementaires pour clore la vente des activités liées au programme CRJ.

Conformément au plan de cinq ans et à la suite d’un examen approfondi d’options stratégiques, Bombardier continue à étudier activement des options visant à renforcer son bilan et à créer de la valeur pour ses actionnaires.

« Depuis que nous avons lancé notre plan de redressement, nous avons réglé la question de nos actifs aéronautiques non performants, achevé notre cycle d’investissements massifs et placé l’entreprise sur une solide trajectoire de croissance interne et de marges accrues, tout en gérant avec prudence nos liquidités et notre lourd fardeau d’endettement, a dit Alain Bellemare, président et chef de la direction, Bombardier Inc. La phase finale de notre plan de redressement est de réduire l’endettement et de régler notre problème de structure de capital. Nous examinons de façon détaillée différentes solutions qui nous permettraient d’accélérer le remboursement de notre dette. L’objectif étant de placer l’entreprise en vue d’un succès à long terme avec une flexibilité financière et opérationnelle accrue. »

Bombardier fournira de l’information supplémentaire quand elle présentera le 13 février prochain ses résultats financiers pour le quatrième trimestre et l’exercice 2019.

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21 avis sur “Les résultats préliminaire de Bombardier sont sous les attentes

  • François Bouchard

    Le communiqué se termine par de belles paroles calquées sur tous les autres émis depuis de nombreux trimestres.

    La compagnie a liquidé plusieurs actifs qui avaient de la valeur et des programmes qui étaient moribondes et qui coûtaient de l’argent. Elle parle de ses problèmes de trains depuis 25 ans qui semblent insolubles depuis le temps qu’ils y travaillent. On a entendu l’autre jour qu’un lot de wagons étaient sur le carreau à cause d’un problème de portes. C’était aussi des problèmes de portes qu’ils avaient eu quand ils ont fait leur premier gros contrat à New York il y a 40 ans. Moins ça change, plus c’est pareil! Leur propre actionnaire Québécois (la caisse de dépôt) a choisit un concurrent pour réaliser le REM, Aie c’est fort ça, ça parle! Quand le proprio ne fait même pas confiance à sa propre compagnie pour construire les trains de son réseau. Raison invoquée: Bombardier est incapable de respecter une date de livraison, ce n’est pas dans son ADN que de respecter ses échéances.

    On effleure aussi le problème de la dette et les mots pour en parler sont exactement les mêmes que lorsque Bellemare a donné sa première entrevue à RDI au moment où il a pris les rennes de la compagnie.

    Bref, les Beaudoin vont devoir appliquer leur plan B l’année prochaine, Bellemare n’y parvient pas.

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  • Oscar Bravo

    Si je comprends bien le passage où qu’il est question du A220, Bombardier ne veut pas réinvestir les gains de la vente du CRJ et de Belfast en 2020 dans l’A220… donc ils vont sortir du deal avant de cashé in…. le temps presse et ils vont re-injecter ce nouvel argent dans les avions d’affaires qui est plus en ligne avec leur stratégie d’affaire.

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    • François Bouchard

      Quand tu es endetté comme ils le sont, les intérêts grugent tout ce que tu gagnes, tu es incapable d’avancer, d’investir, de développer et les banques te soufflent dans le coup.

      La dette sera au cœur des discussions dans les prochains trimestres.

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  • louis martineau

    Et bien je crois qu’il faudra être plus que patient pour un embelli de l’action BBD.B et autres de Bombardier inc. À moins d’un « miracle » pas d’embelli avant la fin du plan de restructuration de 5 ans qui se termine fin 2020 et probablement un prolongement en 2021 selon ce que disait bombardier il me semble l’automne passé. De trimestre en trimestre depuis 2015 on voit quand même un progrès mais c’est pas trop disons vite/vite. On voit dans quels conditions de merde était les finances de Bombardier inc quand le nouveau PDG est entrer en fonction le 13 février 2015. L’action BBD.B à fermer le 15 janvier 2020 soit 1,79$. Et se matin sa plonge encore. L’action à ouvert à 9h30 soit un « gros » 1,25$. Mais l’action en bourse n’est pas le seul indicateur pour juger de la bonne marche d’une compagnie de ce que je comprend. Les ventes progressent au niveau des deux divisions soit transport et aviation et le niveau d’emplois ce maintiens.

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  • bernard

    Ouais vu la dette et la fragilité des marché des avions d affaires e le très long cycle de 10 ans ( du jamais vu), si jamais il a recension, c en sera terminer pour Bombardier, a moins d une restructuration financiere. On convertit les 2 tiers de la dette en actions dans une nouvelle compagnie. Les actions actuelles seront échangés à du 1000 bbd.b et a contre 1… comme cela arrive dans ses choses là, il ny a qu a penser a Air Canada lors de leur restructuration à environ 0.50 cents et aujourd’hui rendu à 50.00 et plus et un avenir brillant dis-t on. Le casino offre de meilleure chances dirait-on.

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  • BernardP

    « les plus récentes indications du plan financier de SCAC appellent à investir des capitaux additionnels pour soutenir l’accélération des cadences de production, à repousser le moment de renouer avec le seuil de rentabilité et à générer un rendement moins élevé que prévu sur la durée du programme. Cela pourrait réduire significativement la valeur de la coentreprise. »

    — Traduction : « nous avions estimé que le programme C Series n’avait pas pour nous de valeur économique, tel que démontré par la cession de son contrôle pour 1$, et nous devons maintenant revoir cette valeur à la baisse. » — Aye! Aye! Si Bombardier veut se retirer du consortium avec Airbus, ils ne négocieront pas le prix de rachat en position de force. Cela en dit aussi beaucoup sur la valeur réelle de la participation d’Investissement Québec. Le contribuable du Québec va en prendre pour son rhume, mais M. Legault va pouvoir honnêtement affirmer qu’il n’était pas en faveur de cet investissement (il avait dit que le gouvernement aurait dû investir dans Bombardier, non dans le C series).

    — Quant à Bombardier Transport, je rejoins l’avis de François Bouchard. Depuis trop longtemps, cette division ne fait que brasser des milliards$ pour, au mieux, « changer 4 trente sous pour une piastre. »

    Après le ménage en cours, il ne restera à Bombardier que les avions d’affaires, la division transport et une dette sub-prime excessive par rapport à ces actifs. Il apparaît de plus en plus inévitable que la division transport devra être vendue à un compétiteur.

    Si la dette ne peut ainsi être réduite à un niveau que pourrait assumer la seule activité avions d’affaires, il ne faut pas exclure que Bombardier soit obligée de se placer sous la Loi de protection contre les créanciers.

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  • louis martineau

    L’action boursière BBD.B à prix d’aubaine pour ceux qui y croit encore ce 16 janvier 2020. Ceux qui doute ou n’y croit plus vaut mieux s’abstenir pour l’instant. Moi j’y crois encore donc je prend le risque et j’achète en quantité. À chacun son évaluation et surtout bien évaluer sa tolérance aux risques. ……http://lapresse.ca/affaires/entreprises/202001/16/01-5257019-bombardier-abaisse-ses-previsions-laction-plonge-de-plus-de-30.php

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  • Les Bombardier devront laissé tomber le contrôle de la cie. Après, le démantèlement mais il n’y plus grand chose à démanteler … Donc une espèce de faillite mais contrairement à Bowing il n’y aura pas d’argent publique pour les sauver.

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  • Guillaume

    Sortir d un programme parce-que le produit ne se vend pas, c est malheureux mais ca arrive.
    Sortir d un programme parce-que le produit c est trop bien vendu mais qu’ on ne veut, ou ne peut plus financer l outil de production…

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    • louis martineau

      Y semble que sa soit surtout la division transport/ferroviaire qui est problématique.

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  • louis martineau

    Il me semble que Bombardier sans sortirait beaucoup mieux si les deux divisions, aviation et transport deviendraient deux compagnies distingues. Développer des programmes de fabrications d’avions et de trains c’est tellement différent au niveau ingénierie et production. Chacun des PDG de ces deux compagnies pourrait investir beaucoup plus de temps dans le développement et fabrication des produits qui seraient sous leurs responsabilités. Pas facile de courir deux lièvres en même temps. Généralement on fini par échapper les deux bêtes. À moins dans laisser filer un et se concentrer sur l’autre seulement. Le lièvre avions fourni beaucoup plus d’emplois au Québec et aussi en Ontario comparativement au lièvre trains donc la majorité des emplois sont en Europe.

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