Le transport aérien plonge de 33 %
Le resserrement des mesures sanitaires au Canada et la confusion qui règne nuisent grandement au transport aérien. Ainsi, depuis le début de l’année 2022, le nombre de passagers contrôlés par L’ACSTA* est en recule à nouveau. Pour les 23 premiers jours du mois, le volume de passagers correspond à 35 % de celui enregistré pour la même période en 2019. C’est une baisse de près de 33 % si l’on compare au niveau de décembre dernier ; ce qui implique que les compagnies aériennes d’ici se retrouvent à nouveau avec d’énormes déficits.
Cela s’ajoute au fait qu’en 2021, les compagnies aériennes canadiennes ont été parmi les plus durement touchées dans le monde. En effet, les mesures sanitaires plus sévères et le capharnaüm lors de l’entrée au pays ont fait fuir les passagers. Alors qu’à plusieurs endroits dans le monde le volume de passagers a dépassé les 70 % en décembre, ici il peinait à atteindre 52 %. Cela a eu pour effet de maintenir dans le rouge les finances des compagnies d’ici.
Le nombre de vols à la baisse
Cela se reflète également sur le nombre de vols planifiés qui recule lui aussi. Les données fournies par Cirium indiquent une baisse de 7 % du nombre de vols en deux semaines. Voici le tableau comparant le nombre de vols prévus par les lignes aériennes canadiennes pour le premier trimestre de 2022. Prenez note qu’Air Transat avait déjà annoncé le retrait de 30 % de ses vols avant le 8 janvier.
C’est une baisse relativement modeste par rapport à la chute du nombre de passagers. Il faut donc s’attendre à ce que d’autres vols soient retirés dans les prochaines semaines. Si l’on compare le premier trimestre de 2022 à celui de 2019 le résultat est le suivant :
On constate qu’Air Transat et Sunwing sont les deux compagnies les plus affectées avec un recul de 57,7 %. C’est normal puisque ces transporteurs n’ont pas de volume sur les vols intérieurs. Leur clientèle est internationale et donc très affectée par les mesures sanitaires. Avec un recul de 53 % et 46 % respectivement pour Air Canada et WestJet, la situation n’est guère plus reluisante. Je n’ai pas les statistiques pour le taux d’occupation, mais les chiffres de l’ACSTA fournissent un indice ; il doit être fortement à la baisse lui aussi.
Demain, je vous parle du premier d’Air Transat et de sa situation financière qui se dégrade.
* Ce qui est mesuré
L’ACSTA publie deux chiffres, le premier est pour le nombre de passagers aux huit plus grands aéroports canadiens : Vancouver, Calgary, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Ottawa, Montréal et Halifax. Le deuxième chiffre comprend les huit premiers aéroports auxquels on ajoute ceux de Victoria, Kelowna, Saskatoon, Regina, Toronto-Billy-Bishop, Québec et St. John’s. Ces données excluent le personnel navigant et le personnel au sol qui sont contrôlés par l’ACSTA.
Les données de l’ACSTA ne contiennent que les passagers ayant embarqué dans un aéroport canadien. Les passagers provenant de l’étranger ne sont donc pas inclus dans ces statistiques. Mais il s’agit tout de même d’une bonne information qui permet de faire des comparaisons fiables. Afin d’avoir un portrait clair, je fais une moyenne quotidienne de semaine en semaine.
Notez que les aéroports publient leurs statistiques mensuelles avec un mois de retard. Toronto et Vancouver sont en retard de plusieurs mois. De plus, les administrations aéroportuaires comptabilisent les passagers payants et non payants ; il pourrait donc y avoir une différence de plus de 10 % entre les chiffres de l’ACSTA et ceux des aéroports.
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En tant que voyageur discrétionnaire, qui avait l’habitude de prendre l’avion deux fois par année pour des vacances à l’étranger…
Je ne mettrai néanmoins pas les pieds dans un aéroport ou on avion aussi longtemps que :
– Je serai contraint à porter un masque en transit ou n’importe où à destination
– Je devrai monter une preuve de vaccination
– Je serai susceptible d’être testé
Le tout n’est pas négociable, car je ne suis pas obligé de voyager. Je vais me passer de voyages en avion aussi longtemps qu’il le faudra.
Tant pis pour vous parce que certains pays, particulièrement en Asie, vont probablement exiger le masque et les tests pour encore des années, même lorsque la pandémie sera sous contrôle. En plus de refuser de voler dans un Max ça commence à faire beaucoup de restrictions, vous devriez vous acheter un chalet dans les Laurentides 🙂 🙂 🙂
En toutes circonstances, le chalet dans les Laurentides, s’il est situé sur le bord d’un lac, est toujours une excellente alternative. 🤣
Nicolas, je ne me rappelle pas avoir dit que je ne veux plus voler sur 737MAX, malgré ma confiance diminuée en cet appareil.
Il est certain que je considère le 737MAX moins dangereux et plus utile que les vaccins actuels contre la Covid-22 😉
À compter de 2023, j’ai bon espoir qu’il y aura amplement de destinations d’intérêt qui ne demanderont plus de masques et tests.
Le problème risque plutôt d’être les exigences qui seront maintenues au Canada.
Mais à mesure que les restrictions vont tomber ailleurs, il sera de plus en plus difficile pour le Canada de ne pas faire de même.