Le simulateur du CL-415 de TRU Simulation
Le fabricant de simulateurs TRU Simulation aime bien s’attaquer à des défis qui rebutent ses compétiteurs; en 2016, la compagnie a débuté le développement d’un simulateur pour le Twin Otter 400 maintenant construit par De Havilland Aircraft du Canada. C’est en janvier 2018 que le simulateur a reçu sa certification de niveau D de Transports Canada, devenant ainsi le premier simulateur d’avions sur flotteurs à recevoir cette certification.
Pour le simulateur du CL-415, le président de TRU Simulation, M. Gunnar Kleveland, nous explique que c’est la compagnie australienne Anset Aviation Training qui les a approché en 2017 car elle voyait une opportunité d’affaires en Europe. Anset a donc placé une commande pour un simulateur afin de le baser à son centre de Milan en Italie.
M. Kleveland est très fière du travail accompli par l’équipe de TRU Simulation à Montréal et il nous explique pourquoi : faire décoller, voler puit atterrir un avion en toute sécurité est un remarquable prouesse technologique. Mettre au point une machine qui réplique toutes les étapes de vol d’un avion et ce dans toutes les conditions de météo est d’une complexité hors du commun que peu d’équipes d’ingénieurs sont capable de réussir.
Dans le cas du CL-415, il faut également reproduire les différentes conditions de vagues (hautes ou basses) ainsi que le vent lorsque l’avion écope sur l’eau. Il faut également reproduire l’augmentation rapide de la masse, du déplacement du centre de gravité et de leurs effets combinés sur les commandes de vol. Viennrnt ensuite les conditions de largage au-dessus d’un incendie; il faut alors reproduire les turbulences et le fort courant ascendant qui varient en fonction des vents et de l’intensité des flammes. Programmer un simulateur pour reproduise ces conditions demande beaucoup de créativité et d’efforts. C’est au début de mars 2019 que le simulateur de niveau D a été livré aux installation de Anset à Milan.
Le fait d’avoir un simulateur de niveau D permet aux opérateurs de CL-415 de réduire leur coûts d’opération et surtout de réduire le nombre de cycles sur les moteurs et les différentes composantes des aéronefs. Mais le but premier et le plus important d’un simulateur c’est d’améliorer la sécurité; dans le cas d’un avion qui effectue des missions aussi complexes que le CL-415, c’est une très grande amélioration car le simulateur permet de reproduire des conditions qu’il était impossible à reproduire autrement.
Avec la pénurie de pilotes, le simulateur de niveau D offre la possibilité aux opérateurs de recruter des pilotes qui ont une bonne expérience de vol mais aucune sur des hydravions et de les entrainer en toute sécurité. Cela permet d’élargir considérablement le bassin de recrutement.
M. Kleveland croit qu’il y a un marché pour quelques simulateurs de CL-415 de plus et TRU Simulation est prête à répondre à toute demande d’un client qui serait intéressé.
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