Le prix du Jet A repart à la baisse
Depuis le début de 2021, le gallon de Jet avait connu une forte hausse de près de 50 %. À la mi-juillet, il est brièvement passé à plus de 2 $ le gallon aux États-Unis. La dernière fois que je me rappelle un tel prix, c’était en octobre 2018. Depuis, il est reparti à la baisse et se négociait à 1,88 $ le 13 août dernier selon l’indice IATA. L’analyse des données publiées par l’IATA est sans surprise : il y a une relation très directe entre le prix du brut et celui du Jet A (« est-ce que quelqu’un avait un doute ? »).
Historique
C’est au cours de la première moitié de 2018 que le carburant a connu sa dernière hausse qui a duré. À cette époque, le prix du gallon de Jet A chez s’était maintenu à plus de 2 USD durant sept mois. Cette poussée de prix avait fait sérieusement affecter les résultats financiers de plusieurs compagnies aériennes. C’est d’ailleurs à cette époque que les déboires de Norwegian avaient débuté.
En fait, depuis 2014, le prix du baril du West Texas Intermediate (WTI) n’arrive pas à se maintenir au-dessus de 75 $. En juillet dernier, c’était seulement la deuxième fois que le baril de WTI franchissait le seuil de 75 USD. Plusieurs facteurs expliquent sans doute le repli du carburant. Pour ma part, je ne crois pas que le variant delta ait un impact si important. Depuis 2014, à chaque fois que le prix du baril repasse le cap du 60 USD, l’offre augmente à nouveau. Après quelques mois, les stocks de bruts augmentent et le prix du baril prend la direction opposée.
Soulagement pour les compagnies aériennes
Depuis la fin de 2014, le prix des billets d’avion a reculé. Le bas prix du carburant et la vive concurrence ont maintenu cette pression à la baisse. De nos jours, la gestion des compagnies aériennes s’effectue de manière très serrée et les marges bénéficiaires sont minces. Il n’y a pas beaucoup de place à l’erreur et les organisations non efficaces disparaissent rapidement.
Dans le contexte de surplus de l’offre actuel, il est impossible de refiler la hausse du carburant aux passagers. L’augmentation du Jet A risquait de gruger les maigres marges que pouvaient espérer dégager les compagnies aériennes. C’est avec soulagement qu’elles voient le prix du carburant redescendre.
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