Le contrôle des dépenses, le nouveau mantra de la direction de Bombardier
Au cours de la conférence téléphonique présentant les résultats trimestriels de Bombardier hier, le chef de la direction, Alain Bellemare, ainsi que le chef de la direction financière, John Di Bert, ont prononcé l’expression « contrôle des dépenses » une bonne vingtaine de fois si ce n’est plus. Il faut dire que leur message est soutenu pas des chiffres qui sont sans équivoque avec une perte nette réduite à 94M$, moindre que ce qui était prévu, malgré des revenus à la baisse de 402M$. Les milieux financiers ont pour leur part plutôt bien réagi aux annonces avec une hausse du titre de 9% à $1,96 à la clôture de la journée d’hier.
En novembre 2015 lors de la journée des investisseurs, la direction de Bombardier avait annoncé un plan de redressement de cinq ans et que l’année 2016 serait la plus difficile pour ses finances. L’atteinte des objectifs était donc essentielle en 2016 afin d’établir la crédibilité de la direction et de son plan. Le dépassement des objectifs survient alors que de nouvelles difficultés se sont ajoutées en cours de route, comme les problèmes de livraison des moteurs du C Series.
Dans le secteur aéronautique, la bonne nouvelle provient de la division des avions d’affaires dont la marge bénéficiaire s’est beaucoup amélioré au cours d’année 2016 malgré une compétition féroce. C’est particulièrement le cas pour le Learjet 75 alors que les vendeurs de Bombardier ont fait du porte-à-porte tout l’été chez les opérateurs d’avions d’affaires afin de leurs offrir de généreux rabais, ce qui explique la reprise des commandes et des livraisons. Or, pour que les marges bénéficiaires ce soient améliorés dans le marché actuel, Bombardier aura dû mettre à contribution non seulement ses employés mais sa chaîne d’approvisionnement aussi.
Si dans le passé, Bombardier avait réussi à se tailler la part du lion sur le marché des avions d’affaires en offrant de meilleurs produits mais à un prix plus élevé que ses compétiteurs, cette stratégie ne fonctionnait plus dans le marché actuel. Grâce à un meilleur contrôle de ses dépenses, Bombardier est maintenant en mesure d’offrir une produit de qualité à un prix concurrentiel.
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