L’art du pilotage acrobatique en formation
Lors de l’arrivée des Snowbirds à l’Aéroport de Saint-Hubert, les médias avaient la chance de rencontrer les membres de l’escadron; nous en avons donc profité pour discuter avec la capitaine Sarah Dallaire pilote du Snowbird numéro 2.
Mme Dallaire s’est jointe à l’escadron de démonstration 431 à l’automne dernier; avant cela elle était instructeur sur le Harvard II. La transition d’un avion à hélice à un avion à réaction n’a pas été trop difficile; elle aime surtout le fait de ne plus avoir l’hélice devant elle et de ne plus avoir à compenser pour le couple du moteur en mettant la puissance à fond. Pour le reste, les commandes du Tutor CT-114 répondent plutôt bien.
Au début de leur entraînement, les pilotes des Snowbirds volent seuls avec le chef d’escadron afin de s’entrainer à le suivre. Au premier vol, la distance est plus grande que celle du vol en formation et elle est réduite graduellement d’un vol à l’autre. Puis vient le temps de voler dans la formation du grand diamant qu’utilisent les Snowbirds. Dans cette formation ils sont à quatre pieds les uns des autres, mais chaque pilote doit garder son appareil à l’intérieur d’une boîte d’à peine deux pieds. Si un pilote ne parvient pas à demeurer à l’intérieur de la boîte, il doit en avertir les autres afin qu’il s’éloignent de lui. Pour réussir à maintenir la distance, les pilotes utilisent trois points de repère, un en avant, un latéral et un vertical.
La technique de pilotage est essentiellement la même que pour les autres avions en utilisant le compensateur (trim). Peu importe la manœuvre qu’ils exécutent, les pilotes doivent appliquer la même pression sur le manche et c’est pour cette raison qu’ils pilotent au trim. Dans une descente, le trim sera appliqué vers le bas alors que pour le looping en groupe tous trimeront vers le haut en cœur. Mme Dallaire occupant la position 2 dans le grand diamant, elle doit également ajouter de la puissance pour les virages à gauche pour compenser en fonction du plus grand rayon et, à l’inverse, elle doit réduire pour les virages à droite. Elle mentionne que sur un avion à réaction, même une petite variation de 1% de la puissance c’est beaucoup.
Nous lui avons demandé si elle ressentait encore des poussées d’adrénaline durant les vols de démonstration. Elle nous a répondu que c’est surtout le vol à l’envers en palier qui l’ont beaucoup impressionnée au début, « Suivre un autre avion à quelques pieds de distance la tête en bas c’est spécial » nous a-t-elle dit. Comme elle vient juste de se joindre au Snowbirds, elle n’a pas encore commencé à penser à ce qu’elle fera une fois son affectation de trois ans terminée, mais elle avoue que l’acrobatie aérienne pourrait lui manquer terriblement.
Vous pouvez venir rencontrer la capitaine Dallaire et les autre membres de l’équipe des Snowbirds le 28 juin de 13h00 à 14hr au grand quai du Vieux Port de Montréal, 200 rue de la commune Ouest.
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