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L’A220 un investissement très précieux Selon Guillaume Faury

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Le Président et chef de la direction d’Airbus, M. Guillaume Faury, a participé à un appel conférence avec les analystes. Le but de cette conférence était de discuter des résultats financiers du premier trimestre. En répondant à une question, M. Faury a eu les mots suivants à propos de l’A220 : 

« Je pense que le 220 était, est et restera un produit très solide, nous y sommes très attachés. Je pense que c’est très adapté à la crise post COVID-19 et je suis très heureux que nous ayons fait cet investissement il y a deux ans que nous avons renforcé notre position; cela coûte de l’argent, et actuellement nous savons que c’est un investissement, mais je pense que c’est un investissement très précieux et adéquat pour l’avenir. C’est un très bon avion, et c’est un très bon programme au bon moment pour Airbus. »

« NDLR, la traduction est de nous. »

En fait, M. Faury a soulevé à plusieurs reprises l’intérêt du marché pour un avion de la taille de l’A220. 

La Cadence de production

En plus de la déclaration de M. Faury, le communiqué de presse d’Airbus contenait une autre information concernant l’A220. En effet, Airbus prévoit que la cadence de production revienne à 4 appareils par mois à Mirabel. Notez que le communiqué ne fait aucune mention de la ligne d’Assemblage de Mobile. Autrement dit, la production de l’A220 reviendra à son niveau pré-COVID19. 

À ce stade-ci de la crise engendrée par la COVID19, les compagnies aériennes ont déjà signifié les reports de livraisons. Airbus a donc une bonne idée du nombre de livraisons qu’elle effectuera en 2020. Le retour à la cadence de 4 par mois est une excellente nouvelle pour le programme.

Air Canada va dévoiler ses résultats du premier trimestre le 4 mai. Ce sera une occasion de savoir ce que la compagnie fera de sa commande d’A220-300. 

Un problème avec la SSUC

Par ailleurs, Airbus Canada a informé ses employés qu’elle pourrait ne pas se qualifier pour la subvention salariale. La forme juridique de la société en commandite et le fait que Québec soit actionnaire poserait problème. Airbus tente toujours de voir comment elle pourrait obtenir l’aide du gouvernement pour les salaires. 

Pour les syndiqués de la section locale 712, l’entente avec Airbus garantit un revenu supérieur à l’assurance-emploi peu importe si l’entreprise se qualifie pour la SSUC ou non.

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21 avis sur “L’A220 un investissement très précieux Selon Guillaume Faury

  • mais quelle investissement ? le CSeries leur a été donné………. c’est Bombardier qui est pogné avec la dette du développement de cet avion. Il aurait du en prendre une immense partie.

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    • André Allard

      Juste cette année, Airbus prévoyait investir entre 750 M$ et 1,5 M$. C’est sans compter toutes la promotion du produit des dernières années et une partie des déficits de 2018 et 2019.

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    • Alain savignac

      Je sais très bien mais dit toi que si ils n’auraient pas été là et qu’ils n’investiraient pas des millions pour ça continuité et son développement tu n’aurais pu de job Airbus est une très bonne compagnie Dis don’t merci à la vie plutôt

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      • louis martineau

        Alain savignac ….C’est exactement la bonne façon de voir cette transaction que bombardier à du faire pour sauver le programme c serie et ces emplois. Ils étaient environ 2000 salariés quand la transaction à été finalisé le 01 juillet 2018, maintenant ils dépassent le 2700+ en début de 2020.

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  • Normand Hamel

    Guillaume Faury: « C’est un très bon avion, et c’est un très bon programme au bon moment pour Airbus. »

    Au bon moment en effet! L’A220 s’avère l’avion idéal en ce moment pour remplacer les A320 et 737 de ce monde qui s’avèrent maintenant trop gros pour combler la plupart des besoins de façon rentable. Dans bien des cas également, et pour les mêmes raisons, le A321 est préférable en ce moment au A330 et 787 de ce monde. Malheureusement pour Boeing elle n’a rien d’équivalent pour répondre à la demande actuelle.

    Évidemment personne ne sait combien de temps la crise durera. Cependant la plupart des experts s’entendent pour dire qu’on en a pour plusieurs années avant de revenir au niveau qui prévalait avant que la demande ne s’écroule. Voilà une situation qui pourrait enfin permettre au A220 de faire sa marque.

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    • Guillaume

      Je me trompe peut être, mais l impact du covid c est un besoin de plus d espace par passager, et un pétrole vraiment pas cher.

      Les deux réunis, c est le retour en force des 340, 747, A380 non?
      Non parce-que on navigue à vue mais assez rapidement les gens vont a nouveaux vouloir voyager.
      Prenez rien que les expatriés. Ils voudront forcément voir la famille cet été, quitte a se faire tester avant l embarquement.

      Pour les 220 321, qui va scraper un 320ceo ou un vieux 737 pour un avion neuf, quand le pétrole ne vaut plus rien? Cela ne dérangera pas ryanair de faire voler des poubelles des années 80 pour faire un Toulouse Dublin a 50E…

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      • André Allard

        Tout à fait d’accord sur le fait que le prix du pétrole est très bas et que cela avantage les avions plus vieux et plus gros surtout s »ils sont finis de payer. Mais le carburant n’est pas la seule variable à prendre en considération. L’entretien est une autre composante importante car lors que les avions vieillissent les cellules deviennent de plus en plus dispendieuses à entretenir. Et de plus, les quadriréactés sont nécessairement plus dispendieux à entretenir. Ensuite, il faut savoir que les frais aéroportuaires sont calculés sur la masse maximale nominale. Donc même lorsque vide, un B747 coute près de six fois plus chère en frais d’atterrissage qu’un B737. Enfin, il y la main d’oeuvre, La règlementation oblige d’avoir un nombre d’agent de bord suffisant pour le nombre de sièges qu’ils soient vides ou non. Il y a le salaire des pilotes qui est beaucoup plus élevés sur un A380 que sur un A320.

        Si on ne prend en considération le prix actuel du Carburant, Air France pourrait faire voler Concorde entre Montréal et Paris, vendre les billets en classe affaire 6 000 $ et faire des profits, Mais cela ne veux parier que ce serait possible.

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      • Aucun transporteurs fait de profits avec des taux de remplissage de 50% et moins, peu importe l’avion.

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        • Guillaume

          Les prix seront en conséquence.
          Cela va favoriser les compagnies qui ont beaucoup de première classe qui n auront pas besoin de fermer des sièges, et pénaliser fortement les compagnies low cost qui on des configurations dense.
          C est pas forcément négatif pour les différentes compagnies nationales…

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  • Claude Beauchemin

    Excellente nouvelle pour l’aviation au Québec et Mirabelle, sans oublier les fournisseurs et des milliers d’employés.
    Je ne serait nullement surpris que la demande du A220 augmente sensiblement!
    Raison, les avions économique auront la cote pour les compagnies aériennes qui ont beaucoup perdue de $$$$ avec le Covid-19!

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    • Tom Laflamme

      Il ne faut pas s’emballer trop vite, le prix très bas du pétrole aidera les compagnies aérienne a faire voler des avions plus gros et moins bien rempli plutôt qu’investir pour un nouvel avion.

      Quand ça va mal ce n’est pas le temps d’acheter, on se sert de ce qu’on a, par contre les compagnies qui prévoyaient des changements pour remplacer des avions qui allaient à la casse pourraient faire ce choix, surtout qu’il y a de la place pour accélérer les cadences, le fait que Boeing est toujours incapable de faire voler ses 737Max pourrait aider à changer certaines commandes.

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  • Je remarque que beaucoup de vol sur le territoire Américain sont effectués par des avions régionaux particulièrement des crj est-ce que ça pourrait relancer ce genre de modèle pour les 2 ou 3 prochaines années quand pensez-vous ?
    Ce sont des modèles dépassés mais de bonne dimension

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    • André Allard

      Beaucoup est un terme bien relatif. D’abord il ne faut pas oublier 70% des avions régionaux se retrouvent aux USA. Le taux d’occupation des vols aux sud de la frontière est carrément anémique avec à moins de 10%. Dans ce contexte bien précis, même un vieux CRJ200 serait plus économique. Mais lorsque le nombre de passagers va augmenter, il n’est pas évident que les CRJ feront l’affaires. Avec les mesure de distanciation, un CRJ de 76 passager pourra en transporter une 50 tout au plus. Sur bien des routes la demande sera plus forte. Enfin il ne faut pas oublier que les trois grosses compagnies américaines ont des clauses dans les conventions collectives des pilotes qui restreint l’utilisation des avions régionaux. Ce dernier point est sans aucun doute le plus important à prendre en considération car un des avantages importants des avions régionaux, c’est qu’ils sont opérés par des compagnies tiers où les conditions de travail sont nettement inférieures à celles des grandes compagnies.

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  • Il y a beaucoup trop de paramètre à évaluer pour savoir ce qui va ce passer. Chose sûre, si le marasme perdure les conventions collectives seront saccagées pour permettre aux avions qui seront trop gros pour le marché d’être au moins à l’équilibre. Les cies aériennes n’iront pas acheter des avions neufs plus petits et envoyer les avions déjà en leur possession à la casse. Les avions loués seront retournés plus vite que prévu probablement et plusieurs de leurs propriétaires vont déclarer faillite.

    La durée de cette situation est inconnue mais je suis pas mal certain que ça ne reviendra pas comme avant. Imaginer une baisse permanente de 30%. AIRBUS et Bowing vont longer les murs pour 10-15 ans. Embraer devrait disparaître du marché des avions commerciaux laissant MHI avec le spacejet.

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  • MarcelC.

    En haussant les prix des billets, on peut rentabiliser n’importe quel vol.

    La question à se poser est à savoir quel type d’appareil est le plus susceptible de répondre à la demande. Le volume de la demande sera-t-il élevé, et sur quel type de trajet la demande sera-t-elle plus forte?

    Il me semble que la demande suivra d’abord la reprise des affaires. La reprise du secteur touristique arrivera plus tard, car avec la crise économique les gens ordinaires devraient avoir moins d’argent à consacrer au tourisme international; sans compter les craintes d’une seconde vague.

    Dans ce contexte, quel type d’appareil est susceptible de mieux répondre à la reprise économique? Quel type d’avion est susceptible de se remplir de passagers en premier?

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    • MarcelC a posé les bonnes questions.

      Il n’est pas très judicieux de prendre comme exemple un temps de crise comme celui-ci.

      La raison pour laquelle les petits avions sont encore opérés aujourd’hui pendant cette crise est tout simplement parce que les frontières sont fermées et donc seuls les vols domestiques sont possibles. Quand les gens qui ont vraiment besoin de revenir vers leur domicile seront rentrés, il est très fortement probable que même les petits coucous seront mis au parking.

      La même remarque s’applique aux jets régionaux.

      La question qu’il faut poser, comme MarcelC a dit c’est bien à propos des types d’avion qui seront mieux pour répondre à la demand lors de la reprise du transport aérien.

      Beaucoup de gens prennent un raccourci, y compris à propos du MAX. La réalité est bien plus compliqué.

      Certains seront surpris par la suite des événements.

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