La vente de Downsview est un choix logique
Au printemps 2016, alors que j’écrivais sur le site aéronouvelle.ca, j’avais mentionné que la vente du site de l’aéroport de Downsview n’était qu’une question de temps. Je ne suis donc pas très surpris d’apprendre que Bombardier est à évaluer la vente des terrains.
Dans son communiqué, Bombardier mentionne ce qui suit : « Cette évaluation est justifiée par le fait que Bombardier n’utilise présentement qu’environ 10 pour cent des 375 acres de terrain, tout en assumant l’entièreté des coûts liés à la gestion d’une piste de 7000 pieds. » Voilà qui dit tout, les coûts d’opération de l’aéroport sont beaucoup trop élevés pour le peu d’utilisation qu’en fait Bombardier. La propriété du site a été transférée à Bombardier Avions d’Affaires lors de la réorganisation de l’été 2014 et c’est cette division qui en a la charge.
La question est de savoir combien valent ces terrains situés presque au centre géographique de Toronto. En 2015, les terrains vacants se vendaient aux environs de 65 $ le pied carré dans la Ville Reine. Cela donnait une valeur d’environ 1 G$ au site de Downsview, mais la flambée des prix de l’immobilier des dernières années à Toronto pourrait bien avoir fait doubler le prix que Bombardier obtiendrait en vendant les terrains.
Relocaliser la production du Global et du Q400 coûterait plusieurs centaines de millions de dollars et le prix politique serait très élevé si la relocalisation se faisait en partie ou en entier ailleurs qu’en Ontario. Bombardier doit donc attendre que les profits de la vente surpassent tous les coûts qu’engendrerait le déplacement de la production. Il est évident que tôt ou tard Bombardier n’aura d’autre choix que vendre cet actif dont le rendement est très faible si on le compare à sa valeur de vente.
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Si les terrains sont vendus je vois mal Bombardier mettre 4000 travailleurs à la porte en Ontario, ce serait très mal vu partout au pays. Donc soit les installations déménageront à Pearson ou Bombardier restera à Downsview en tant que locataire.
L’aéroport de Downsview coute chère à opérer et augmente le coût de production du Q400 et du Global. En plus la présence d’un aéroport à côté des terrains résidentiels fait perdre de la valeur à ces derniers au yeux d’un promoteur immobilier. La meilleure façon de valoriser les terrains est donc de fermer l’aéroport complètement. Quand à la délocalisation, Bombardier a déjà une entente en poche avec UNIFOR afin de faire produire les ailes et le poste de pilotage du Q400 ailleurs, la question est de savoir si cela serait suffisant pour faire baisser le prix du Q400 suffisamment pour reprendre des parts de marché à l’ATR-72. À partir du moment où le C Series passe sous le contrôle d’Airbus, quel est la pertinence pour Bombardier d’avoir deux sites de productions qui assemblent de 15 à 30 appareils chacun par années pas plus.
La cas du Global m’apparaît plus certain, l’outillage est neuf et le lancement de la production n’est pas un moment propice pour le déménagement, mais là encore tout dépend du prix que BBD obtiendrait pour Downsview.
Tout ce que je dis, c’est que peu importe ce qui se passera, les activités resteront dans la région de Toronto. Bombardier en profitera pour se faire payer une belle usine neuve à Pearson par les contribuables ontariens.
La région de Toronto est un des pires endroits en Amérique avec la CA et NY pour des activités industrielles. À Toronto, tu gagnes $80 000 et t’a pas les moyens d’acheter une maison.
et alors ? ils font comme ici, ils s’achètent des maisons en banlieue ou louent un appartement.
Qu’est tu penses qui arrive si tu pais tes travailleurs $100 000 parce que le coût de la vie est énorme alors que ton compétiteur paies les siens $75 000 ???
donc si je comprends bien ton argument, tout le monde à Toronto qui font moins de 100K$ par année devrait perdre leur travail parce que les maisons coûtent trop cher ???
euh!!!
Le scénario de la vente et de la location est probablement le plus probable. Il ramasse l’argent tout-de-suite et la situation reste la même pour le site industriel pour 10 ans le temps de laisser mourir le Q400 et mettre sur le marché le nouveau G9000 fabriqué à Ville-Marie.
Moi, je le vois très bien !!! La coupure s’est faite quand ils ont demander $1G et reçu $372M avec plein d’élastique attacher après.
Moi, je le vois très bien !!! La coupure s’est faite quand ils ont demander $1G et reçu $372M avec plein d’élastique attacher après.
PS: la première phrase du texte donne mal à la tête. Reliser SVP…
Le post scritum est pour l’autre texte sur Downsview. La première phrase: «Bombardier voudrait vendre le site de l’aéroport de Downsview serait à vendre» …
Les 415 étaient construits à Montréal et assemblés à North-Bay….Pourrions nous voir le meme scénario….Construit à Toronto et assemblé ailleurs..
Le centre de finition Global loue des hangars d’air Canada en ce moment, drôle de hasard !
Il y a plusieurs portes d’inutilisées au plan 3.
Et la chaine d’assemblage du CRJ qui serait modifié ce printemps afin de réduire le nombre de station. Y a beaucoup de hasards c’est temps si. Je ne suis toujours pas en mesure de me faire un portrait clair de ce qui s’en vient, lentement mais surement les pièces du casse-tête tombent en place.
Et c’est quoi l’image qu’il y a sur le casse-tête ???
Je ne suis pas encore assez certain de mon coup pour en parler, mais je sens que ca s’en vient.
les lignes d’assemblages des Global c’est gros, surtout lorsque c’est conçu pour des cadences relativement élevées, il faut beaucoup plus que quelques espaces disponibles, un Global 7000 nécessite plus d’espace qu’un CRJ900. Sans oublier qu’il y a 2 lignes d’assemblages de Global, une pour les 5000/6000 et une autre pour les 7000, même à Montréal il faudrait de nouvelles installations.
Selon certaines sources, le coûts de déplacement du Global à Montréal est très élevé en effet, on parles de 800 M$. Mais je suis en mesure de te dire que cette étude à belle et bien été effectuée en 2015. Rappelle toi qu’à son arrivée chez BBD Alain Bellemare avait dit que toutes les options seraient envisagées. Au printemps 2016, j’avais posé la question Alain Bellemare à propos de la vente d’éléments d’actifs comme Downsview et le plan 1. De mémoire sa réponse ressemblait beaucoup à » il existe d’autres éléments qui ne sont pas d’ordre financières à prendre en considération avant d’en arrivée à une décision ».
Je pense que BBD a décidé de tâter le marché immobilier Torontois afin de voir quel prix elle peut obtenir pour Downsview et qu’aucune décisions n’a encore été prise quant à l’avenir des deux chaines de montage. N’oublie pas que la fuite dans les médias risque de servir BBD puisque cela alerte les investisseurs potentiel et mets les gouvernements sur leur garde. C’est certaine que l’Ontario ne laissera pas partir les emplois en se croisant les bras. Puis il va y avoir des élections au QC en 2018, Philippe Couillard a mon oncle François qui le talonne dans les sondage, faudrait surtout pas que BBD annonce qu’elle regroupe la production du CRJ et du Q400 à la futur usine de Toronto. Il y aura des élections provinciales en Ontario aussi, bref 2018 sera une très bonne année pour négocier des ententes avec les deux provinces.
Puis il y a le renouvellement de la convention collective des syndiqués AIMTA, négocier des concessions au travailleurs en échange d’un regroupement de la production dans les usines Montréalaises.
Le clé c’est le prix de vente des terrains à Downsview, plus sa rapporte plus cela ouvre des options à BBD.
$800M pour déplacer de la machinerie sur 500km en camion c’est très cher. Sûrement qu’il n’y a pas que ce coût mais les coûts pour dédommager les employés qui ne voudront pas déménager.
Cela implique la construction de nouveaux Bâtiments entre autres, oui il y a les primes de séparations et les aides financières du Gouvernement Ontarien qu’il faudrait rembourser.
En tout cas, CBC semble dire que Bombardier négocie pour relocaliser le site à l’aéroport Pearson:
« Bombardier said it will maintain a presence in Toronto even if it sells the site. It has talked to Pearson International Airport about relocating to the country’s largest airport because it requires runway access.
The company is also committed to Ontario and the Downsview Aerospace Innovation and Research Initiative even if it relocates, Marcil added. »
http://www.cbc.ca/news/canada/toronto/bombardier-downsview-airport-for-sale-1.4486212
André, là cie Porter n’ayant pas l’opportunité d’utiliser l’aéroport de Billy Bishop avec le CSeries. Est-ce possible que Porter profite de l’occasion pour obtenir le droit d’utiliser les CSeries à partir de Downsview .
S’il se construit des habitations autours de l’aéroport je ne vois pas l’intérêt pour la municipalité d’y installer des vols commerciaux.
André, il serait bon de modifier l’heure d’affichage des réponses par celui-ci de 00h00 à 23h59
Bonne idée pour l’heure, c’est plus facile pour un suivi des réponse.
Je suis pas mal certain que les autorités là-bas veulent garder Downsview comme site aéronautique. Il y a une école d’aéro sur le site en plus et ils y ont mis quelques dizaines de millions de dollars il n’y a pas longtemps. Je pense que BBD aura fort à faire s’il veulent partir de là d’où mon hypothèse que peut-être Porter pourrait les aider à partir avec le déménagement d’une partie des activité de Porter à Downsview et attirer d’autres cie dans l’aéro.
Porter était propriétaire de Billy Bishop et il se retrouve locataire des lieux sans dette.
Par contre, Porter à encore une commande de plusieurs CSeries qui est resté sans nouvelle depuis très et trop longtemps.
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/aeronautique-et-aerospatiale/cseries–la-commande-de-porter-airlines-menacee-/564223
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/430144/toronto-porter-vend-l-aerogare-de-passagers-de-billy-bishop
c’est une commande conditionnelle qui peut être annulé à tout moment. Peut-être que c’est officieusement déjà fait mais qu’il y a une entente entre les deux entreprises pour qu’elle reste dans le carnet de commande.
Une élection en Ontario est prévu pour juin 2018. C’est sur que l’Ontario Federation of Labour et les syndicats locaux de cette province vont demander aux principaux partis politique de ce prononcer sur le devenir de Bombardier aéronautique dans la région de Toronto. Avec les contrats que la division transports (wagon de métro et autres) la Province và avoir des arguments convaincants pour garder bombardier aéronautique et ces des lignes d’assemblages. Belle petite bataille politique entre Bombardier et le gouvernement Ontarien. Et aussi une élection provincial au Québec en octobre 2018. On a pas fini de parler de Bombardier Inc dans les prochains mois.
Certains politiciens Ontariens ont déjà le nez dans le dossier. Pour environs 3’500 emplois la province va batailler fort je pense………….https://www.thestar.com/business/2018/01/12/bombardier-considers-move-away-from-downsview.html
Vos commentaires sont très intéressant!!! J’en apprend beaucoup, même si je suis retraité.
Un point que personne n’a mentionné est et SI Airbus achète cette piste à Toronto a Bombardier pour y construire le CS500 a partir de zéro ou autre!!
Airbus n’est nullement co-propriétaire de Bombardier Aviation!
Je serais très surpris que Airbus pense au CS500 avant d’être entièrement propriétaire du programme, après tout le CS500 serait un rival du A320 NÉO, je ne vois pas pourquoi Airbus se cannibaliserait.
Aussi il serait extrêmement surprenant que Bombardier sorte de l’Ontario, politiquement on lui en ferais payer le prix pour ce genre de camouflet, il ne faut pas oublier que l’industrie aéronautique relève du fédéral.
Par contre, on pourrait beaucoup plus facilement aller vers un aéroport existant, Bombardier n’aurait plus ainsi a en assumer seul les frais.
Avant de déménager à Montréal, il faut aussi penser à la main d’œuvre, Bombardier n’attire plus autant qu’avant et peine a combler certains postes, même en optimisant les procédés et réduisant à 2000 le nombre de travailleurs pour effectuer le boulot, ça ne se forme pas tout de go et ça serait tout un défi, a moins que Bombardier ne réussisse a vendre le Q400 et arrête la production de CRJ pour se concentrer sur des modèles plus payant, alors là tout deviens possible.
la plupart des travailleurs sur le CRJ ont déjà été transféré sur le Cseries, la cadence de production est très lente. Et à Toronto la très grosse majorité des travailleurs travaillent sur les Global, beaucoup moins sur le Q400.
Bombardier obtient une grosse part des commandes de matériels ferroviaires dans le Canada anglais, mettre à la porte 3500 travailleurs qualifiés sans raison valable ne serait pas très bon pour son image de marque.
Moi aussi je crois que politiquement sa serait pas une bonne décision d’affaire de fermer les ligne d’assemblages en Ontario. Plus jamais le gouvernement fédéral ne pourra justifier auprès des Canadian’s de l’aide financière pour la division aéronautique au Québec. Et de plus les relations avec la division transport est assez problématique parfois avec Toronto, je doute fort que bombardier inc veille en rajouter une couche de plus. Et l’Ontario Federation of Labour et les syndicats locaux qui sont les mêmes que ceux de bombardier au Québec ne lâcheront le morceau facilement. La logique syndical des syndicats des employés Québécois de bombardier sera je pense de ne pas revendiqué ces lignes d’assemblages puisqu’ils sont dans cette province depuis bien des années.
Quelle aide financière ???
G.Minet ….quelle aide financière ??? le prêt de 372,5$ millions remboursable du fédéral en 2017 à bombardier aéronautique.
T’appelle ça une aide financière!
Ça me rappelle l’histoire de l’ambassade du Canada au Japon. Le Canada possédait un terrain de premier plan tout près du palais de l’empereur sur lequel était construit la vielle ambassade, un coin des plus en vue et que toutes les companies enviaient. Ce terrain avait été cédé au Canada par un ancien ambassadeur de Canada au Japon qui l’avait acheté avec ses propres fonds il y a très longtemps parce qu’il en avait marre de se faire dénigrer par l’ambassadeur de l’Angleterre qui le traitait comme une vulgaire colonie. L’histoire ne détaille pas tous les tenants et aboutissants mais voilà le résumé.
Le gouvernement a négocié la construction d’un bâtiment flambant neuf aux frais des compagnies qui l’occupent en partie pendant que le nouvel ambassade occupe les étages supérieurs.
Peut-être que BBD pourrait conclure un deal du genre pour empocher le magot et en plus baisser ses frais à zéro. On verra mais je suis heureux d’apprendre que BBD possède un trésor du genre.
Si l’aéroport de Downsview ferme un jour, et cela est fort probable compte tenu de l’étalement urbain, la ville de Toronto se retrouvera avec un seul aéroport international pour la desservir. Je suis persuadé qu’à ce moment-là le Toronto Port Authority verra d’un oeil plus bienveillant le projet d’allongement de la piste de Billy Bishop donnant un accès international immédiat au centre-ville de la métropole du Canada grâce aux CS100 de Bombardier.
Le rallongement de la piste à Billy Bishop pourrait faire parti des négos avec le transfert des activités de BBD vers Pearson. Il ne restera qu’à lever l’interdiction des jets en interdiction d’avion trop bruyant. Aujourd’hui tout se négocie. Parce que le rallongement de la piste à BB n’est qu’une question de temps parce que Pearson se sature à moins que le statut de Downsview soit modifié.
Downsview n’a jamais été utilisé pour des vols commerciaux. En plus, l’aéroport est à quelques km de Pearson et est situé sur la trajectoire d’approche de l’une des pistes.