La privatisation des aéroports n’apporterait rien de plus
Le professeur Jacques Roy des HEC Montréal, publie aujourd’hui une étude sur la privatisation des aéroports canadiens.
Le professeur Roy a analysé les différents types de gouvernance des aéroports partout dans le monde afin de voir s’il y avait un modèle plus efficace. Il existe trois grands modèles de gouvernance qui sont :
- La propriété du gouvernement avec la gouvernance d’un ministère ou d’une agence gouvernementale.
- La propriété du gouvernement avec la participation du privé pour la gestion.
- La propriété du privé avec exploitation par le privé.
L’étude révèle que peu importe le mode de gestion, il y a des aéroports qui sont très bien gérés alors que d’autres sont mal gérés. Lors d’une entrevue téléphonique, M. Roy a souligné que si l’on souhaite obtenir une gestion performante de nos aéroports, la qualité des gestionnaires est plus importante que le modèle de gouvernance.
À l’heure actuelle, les huit aéroports canadiens qui pourraient être privatisés versent 300 M$ par année en redevance au gouvernement. Les acheteurs éventuels devraient verser un total de 16,6 G$ pour l’achat de ces huit aéroports; un rendement modeste de 5% pour les investisseurs entrainerait le versement de 500 M$ par année. Les gestionnaires seraient forcés d’augmenter considérablement les tarifs sans que cela n’apporte une seule amélioration aux services. Les transporteurs aériens s’opposent à la privatisation des aéroports, car ils sont déjà parmi les plus dispendieux en Amérique du Nord.
M.Roy suggère que le gouvernement resserre les contrôles sur la gouvernance des aéroports actuels s’il désire obtenir plus d’efficacité et de modifier la méthode de calcul du bail pour les aéroports qui est établi en fonction des revenus bruts.
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