Héroux-Devtek face à la tempête
Le fabricant québécois de trains d’atterrissage a dévoilé cette semaine ses résultats du troisième trimestre de l’exercice en cours. Si à première vue la situation semble stable alors que les chiffres dévoilés sont très semblables à ceux de l’an dernier, c’est dans les perspectives et prévisions de marché que se trouve la mauvaise nouvelle.
Le contrat de fabrication des trains d’atterrissage du B777 est le plus gros contrat de l’histoire de l’entreprise et il va de soi que c’est celui qui cause le plus d’inquiétude pour le futur de l’entreprise. En décembre dernier, Boeing a annoncé de nouvelles réductions de la cadence de production du B777 en 2018 et 2019 afin de s’ajuster à la baisse des commandes qu’Héroux-Devtek attribue à la transition entre la version actuelle et la nouvelle version remotorisée, le B777X, dont les premières livraisons sont prévues pour 2020. S’il est vrai que le carnet de commandes du B777X pourra permettre un retour de la cadence de production à un niveau rentable, le manque à gagner causé par le creux de deux ans va poser un défi important pour la direction d’Héroux-Devtek.
L’autre problème auquel est confronté Héroux-Devtek est sa présence sur le marché militaire ainsi que sur celui des avions d’affaires, deux marchés qui eux aussi en arrachent par les temps qui courent. Pour les quelques années à venir, l’entreprise ne pourra donc pas se fier sur ces deux secteurs pour l’aider à améliorer son bilan.
Heureusement que la compagnie a une direction compétente et que sa situation financière est solide.
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