Global 7000, le fabricant des ailes insolvable
Selon ce que rapporte le journal Wichita EagleTriumph, Aerostructures LLC fabricant des ailes du GLobal 7000 a rempli le formulaire d’insolvabilité auprès des autorités financières américaines le vendredi 5 mai dernier. Cette démarche pourrait mener à une procédure déclaration volontaire d’insolvabilité dans 90 jours ont déclaré les avocats de la compagnie.
Cette décision pourrait avoir comme objectif de forcer la main à Bombardier afin d’en venir à un règlement à l’amiable à propos des frais de développement des ailes du Global 7000. Bombardier pourrait être tenté de confier le mandat de fabrication des ailes du 7000 à Mitsubishi Heavy Industrie du Canada qui fabrique déjà les ailes des Global 5000 et 6000. Disons que c’est une tuile dont se passerait bien Bombardier en ce moment.
Pour lire le texte en anglais du Wichita Eagle, cliquez ici
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« Triumph’s $1 billion loss comes from writing off its development costs on Bombardier’s new Global 7000/8000 large business jet program as well as Boeing’s production rate reduction on the 747-800 »
http://www.kansas.com/news/business/aviation/article75542362.html
Pourquoi BBD paierait s’ils ont dû modifier les ailes avec de la tech provenant du CSeries?
Ce qui est surprenant est que la fabrication de l’aile du Global 7000 ait été confiée à un sous-traitant. L’aile constitue la « sauce secrète » de la conception d’un avion. Bombardier aurait eu avantage à en conserver la maîtrise d’oeuvre à l’intérieur de son organisation.
La seule explication que je vois est encore la volonté de réduire les coûts. Il est maintenant question de confier l’aile à Mitsubishi.
Mais pourquoi Bombardier ne récupère t-elle pas cette opération à Montréal?
Bombardier Aérostructures est une filiale autonome qui a des comptes à rendre à Bombardier en termes de rentabilité. Cela veut dire qu’elle doit compétitionner avec les autres, tout comme MHICA a eu à le faire dans le passé lorsqu’elle a perdu le contrat des ailes du Global 7000 au bénéfice de Triumph. Le même phénomène s’est également produit lorsque Goodrich a perdu le contrat du train d’atterrissage du 777 au profit de Héroux-Devtek. Normalement on dit « au plus fort la poche », mais dans ce cas-ci c’est plutôt « au moins cher la poche », et ce même si le gagnant risque de perdre toutes ses billes.
« Il est maintenant question de confier l’aile à Mitsubishi. Mais pourquoi Bombardier ne récupère t-elle pas cette opération à Montréal? »
Parce que MHICA fabrique déjà les ailes du Global 5000/6000, et par conséquent pourrait fabriquer les ailes du Global 7000/8000 à moindre coût grâce aux économies d’échelle qu’elle pourrait réaliser.