Fusion Air Canada-Air Transat, pas de monopole en vue
Dans l’édition de La Presse de samedi dernier, le journaliste Jean-François Codère, rapporte les propos de la Financière Banque Nationale, Camron Doerksen, qui considère que la fusion Air Canada-Air Transat va se réaliser car celle-ci n’entrainera pas de monopole.
L’article rapporte les arguments de M. Doerksen qui ont été publiés dans une note jeudi dernier. Nous vous invitons à lire l’article PAS DE MONOPOLE EN VUE, ESTIME UN ANALYSTE.
Les Ailes du Québec partage pleinement le point de vue de M. Doerksen et de ses collègues. Jusqu’à maintenant, les opposants à la fusion n’ont toujours pas expliqué comment le maintien du statu quo était préférable et améliorait la rentabilité ainsi que la survie à long terme des deux transporteurs.
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N’empêche qu’il y aura forcément une diminution de l’offre et une augmentation des prix. Aucune raison pour Air Canada de s’auto-compétitionner sur les même liaisons.
En ce moment, Air Canada détient entre 1,3% et 1,7% des parts de marché de tout le trafic entre l’Amérique du Nord et l’Europe, possiblement qu’avec AT cela lui permettrait d’atteindre 2% de part de marché; il est où ton monopole?. Le marché de l’aviation est beaucoup plus ouvert qu’avant, si tu analyse le tout en ne tenant compte que du marché canadien ti fais fausse route.
De plus, le transport aérien est un produit très sensible au prix, une augmentation entraine souvent une réduction proportionnel du nombre de voyageur et après avoir augmenté les prix une compagnie améliore son revenu par passagers mais à plus de sièges vides alors ca donne pas grand chose. Les gens qui magazine via les sites tel qu’expédia et qui sont ceux qui voyagent en classe économique n’hésite pas à changer de transporteur pour épargner une dizaine de dollars sur un allé retours. Il est fini le temps des agences de voyages, aujourd’hui ce sont les sites internet et je te jure qu’il y en a un paquet.
Mais puisqu’il s’agit d’une compagnie canadienne qui achèterait une autre compagnie canadienne, qui de surcroît possèdent toutes les deux une similitude dans les destinations européennes, on ne peut faire autrement que de regarder cela sous un angle presque, sinon exclusivement canadien. Oui, Air Canada et Transat combinés possèderaient peut-être 2% du marché de l’Atlantique Nord mais qu’en serait-il de la portion exclusivement canadienne du marché de l’Atlantique Nord. Bien sûr il y aura toujours Air France, Lufthansa et les autres mais ces compagnies n’offrent principalement que le hub à hub alors que l’offre des deux compagnies combinées est beaucoup plus que le hub à hub. Monopole? Certes pas! Augmentation des prix par manque de compétition? Poser la question c’est y répondre. Celait serait différent si AF et les autres offraient aussi des vols vers des marchés dit secondaires comme par exemple en France avec des dessertes vers Marseille, Nice, Bordeaux, Toulouse et autres. Si AC et TS fusionnent, il n’y aura plus deux compagnies pour desservir ces marchés mais une seule. Et vous pensez que cela n’aurait pas une influence sur les prix? Pas certain du tout.
Petite vérification que je viens juste de faire sur Air Transat MTL-Paris départ 14 juin retour le 28 juin est à 1090$ en écho standard, MTL-Toulouse départ le 14 mais retour le 27 est à 929$.
À ce que je sache, il y a beaucoup plus de compétition sur Paris que sur Toulouse et pourtant c’est sur Paris qu’il y a plus de compétition.
C’est st a partir de Toronto et Montréal le problème, et la c’est beaucoup plus que 2%…
LOL, ici je vais me permettre de répéter mon mantra: « la stratégie d’Air Canada depuis 5 ans c’est d’utiliser la sixième liberté de l’air pour s’accaparer des parts de marchés du trafic internationale au départ et à destination des État-Unis »
Ce qui intéresse AC dans cette transaction, ce ne sont pas les voyageurs YUL-TLS ou MRS ou encore YYZ-LHR ou LGW, mais bien les voyageurs entre Bordeaux, Marseille, Toulouse, Nice vers les USA ou en provenance des USA. Vas sur flighthube et fait des recherche pour Baltimore-Bordeaux ou encore Denver-Marseille. Dans le développement de ses liaisons vers les USA, Air Canada à ciblé les villes américaines qui n’ont pas liaisons vers les villes européennes secondaires.
Pour ramasser cette clientèle, AC n’a pas d’autre choix d’avoir une politique de prix très bas afin de bien figurer sur les sites de recherche spécialisés. L’intégration des activités d’AT va permettre à AC d’être plus compétitive et d’obtenir encore plus de passagers de la sixième liberté de l’air.
On assiste à une consolidation de l’industrie. Il y a surcapacité. Les faillites commencent à apparaître.