Entrevue avec Andrew Yiu Vice-président produits chez Air Canada
Lors de l’ouverture du salon Feuille d’érable au terminal B de l’aéroport de LaGuardia, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec le vice-président produits d’Air Canada, M. Andrew Yiu.
Sur ses vols internationaux, Air Canada offre trois classes : l’économie, l’économie privilège et la classe affaires. Nous avons demandé à M. Yiu si Air Canada était satisfaite de ses trois classes ou si elle considérait en ajouter une autre afin d’améliorer les revenus. M. Yiu affirme que les trois classes actuelles répondent aux besoins des clients et qu’Air Canada n’envisage pas pour l’instant d’ajouter d’autres classes.
Depuis 2013, Air Canada a doublé son volume de passagers au départ ou à destination des États-Unis qui transitent au Canada. Elle détient maintenant 1,1% du marché transatlantique et l’objectif d’Air Canada est d’atteindre 2%. M. Yiu mentionne que d’autres liaisons américaines devraient s’ajouter au cours des prochaines années. La stratégie d’Air Canada consiste à identifier les villes américaines de tailles moyennes qui n’ont pas de vol direct avec les villes européennes qu’elle dessert à partir de Montréal ou Toronto. Elle peut donc attirer ses voyageurs afin de les faire transiter au Canada en leur offrant de bons prix et un meilleur service.
Lorsque nous avons questionné M. Yiu sur la configuration qu’auraient les A220-300 qui se joindront à la flotte, ce dernier nous a répondu que bien qu’elle soit décidée, il ne peut pas nous la dévoiler. Toutefois il a mentionné que celle-ci devrait ressembler à celle des Boeing 737-Max8 avec deux classes. Parmi les premières routes où seront déployés les A220-300, celle de Montréal-Calgary devrait en faire partie. M. Yiu souligne qu’Air Canada ne choisit pas ses modèles d’avions en fonction d’un seul type de route ou de marché, mais plutôt en fonction de leur polyvalence afin qu’ils soient capables de remplir plusieurs types de missions. Les A220-300 pourraient donc être affectés sur d’autres routes continentales d’Air Canada où des monocouloirs sont présentement utilisés comme sur la liaison Montréal-Los Angeles.
Nous avons soulevé le fait qu’avec le retrait des derniers B767-300ER de sa flotte principale, Air Canada allait se retrouver sans appareils dans la catégorie 200 à 250 passagers avec une distance franchissable de 4 000 miles nautique. M. Yiu affirme qu’Air Canada évalue présentement les options possibles, mais n’a pas voulu nous confirmer si Airbus avait présenté l’A321XLR; il a simplement dit qu’Air Canada discute régulièrement avec Airbus et Boeing.
Suite à notre insistance, M Yiu a dit que l’A321XLR avait du potentiel, mais l’hésitation d’Air Canada vient du fait qu’en classe affaires, les avions monocouloirs avec une distance franchissable 4 000 miles nautiques doivent être configurés avec des sièges inclinables à plat. Le mode d’opération d’Air Canada fait en sorte que temps à autres, l’A321XLR pourrait se retrouver sur des routes comme Toronto-Calgary ou encore Montréal-Los Angeles; la compagnie est donc à évaluer quels revenus elle pourrait tirer de ses fauteuils-lits sur des trajets plus courts afin de déterminer si l’investissement en vaut la peine et cette évaluation s’applique également pour le B737-MAX9 ou MAX10.
Pour terminer, M. Yiu soutient que les succès des dernières années d’Air Canada s’expliquent par le fait qu’après la sécurité, le service à la clientèle est sa priorité.
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