Discordance syndicale chez Rolls-Royce
Il y a maintenant trois unités syndicales représentant des employés de Rolls-Royce Canada. Deux d’entre elles représentent des employés de bureau; cela en dit long sur les relations de travail au sein de cette entreprise. Deux des trois unités sont en négociation depuis deux ans avec l’employeur pour leur nouvelle convention collective. Voici un bref portrait de deux situations syndicales qui ont pris des trajectoires divergentes.
Les ingénieurs
Les 25 ingénieurs à l’emploi de Rolls-Royce à Montréal ont obtenu leur accréditation syndicale il y a plus de deux ans. Ils sont représentés par l’AIMTA qui est un syndicat affilié à la FTQ. Les membres viennent tout juste de ratifier leur première convention collective d’une durée de trois ans.
Les grandes lignes de cette entente sont des augmentations de salaire de 9 % sur trois ans. Le maintien des régimes de retraite actuels avec possibilité de transfert vers le RRFS-FTQ. Introduction de clauses concernant le télétravail et les changements technologiques.
Ce groupe d’employés a donc réussi à négocier sa première convention sans avoir recourt à la grève. D’une certaine manière, on peut affirmer qu’ils ont opté pour un compromis qu’ils jugeaient acceptable.
Les employés de production
Lors de l’expiration de leur dernière convention collective, les employés de production de Rolls-Royce en ont profité pour changer de syndicat. Ils sont passés de l’AIMTA à la CSN. L’un des objectifs avoués de ce changement était d’opter pour un syndicat « moins conciliant et plus batailleur. » Et c’est ce qu’ils ont obtenu; cela fera bientôt quatre mois qu’ils sont en lock-out. Lors du dernier vote sur l’offre patronale finale, ils l’ont rejeté dans une proportion de 94%.
L’employeur offrait alors un boni forfaitaire de 2 500 $ à la signature de la convention collective. 0 % d’augmentation pour les deux premières années. Des augmentations qui totalisent 17 % pour les cinq années suivantes. Pour leur part, les syndiqués réclament 23,5 % sur sept ans avec des augmentations dès la première année. Notez que les deux parties ne proposent aucune clause d’ajustement à l’indice des prix à la consommation.
L’autre gros point de discorde concerne le fonds de pension. Rolls-Royce Canada propose de convertir le régime de prestation déterminée par un régime à cotisation déterminée. De plus, les employés embauchés après premier mars 2020 sont sous un régime nettement moins avantageux.
Sur les réseaux sociaux, les syndiqués sont très actifs et très clairs : ils refusent tout compromis et se disent prêts à se battre jusqu’au bout.
Un conflit qui dégénère
Il y a un dicton qui dit : « tout ce qui traîne se salit » et c’est bel et bien le cas avec ce conflit de travail. Disons que les procureurs des deux parties sont fort occupés par les temps qui courent.
Hier, le Journal de Montréal nous apprenait que Rolls-Royce avait décidé de congédier le président du syndicat, M. Frédéric Labelle. Congédier un président de syndicat pendant le renouvellement d’une convention collective est un geste extrême. Il est toujours difficile de prédire la réaction des membres du syndicat. Mais il est fort probable que cela les galvanise encore plus.
Le Journal de Montréal explique le congédiement de M. Label de la manière suivante : « Selon une source bien informée, Rolls-Royce a découvert qu’un AirTag, un dispositif de géolocalisation d’Apple, a été apposé sur la voiture d’un de ses dirigeants qui, de surcroît, siège à la table des négociations.
Rolls-Royce a eu la confirmation que le dispositif était relié à un compte Apple appartenant à Frédéric Labelle, a ajouté notre source. »
Évidemment, M. Labelle nie cela et affirme n’avoir rien à se reprocher. Il conteste son renvoi et il siège toujours à la table de négociation.
Un règlement de plus en plus difficile à obtenir
Il y a de fortes chances que le sort de M. Labelle ne se règle pas devant les tribunaux. Mais plutôt à la table de négociation : en effet, à la fin d’un conflit de travail, une fois que les deux parties ont une entente de principe, il faut négocier le protocole de retour au travail. C’est habituellement à ce moment que le sort des employés suspendus ou congédiés se règle. Mais plus il y a de causes à régler, et plus cette phase devient difficile à négocier.
Chez Rolls-Royce, il y a définitivement deux syndicats et deux manières de négocier.
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Ils y a 5 ans. Nous les employés de R-R. Avaient négocier un contrat à pertes et cela n’avaient pas été bien digéré par la plus part des employés.
Pour le fond de pension, Ont nous avait promis que si nous acceptions la clause orpheline pour les futurs employés de Rolls-Royce . Ont ne parlerait plus jamais d’essayer de changer notre fond de pension .
Lorsque nous avons commencé à négocier en 2020. Nous avons sentit un employeur très arrogant qui était prêt à tout pour essayer de faire tarder les négociations. L’exécutif ainsi que c’est Membre savait très bien que ce début de conflit s’enliserait vers une grève ou un lock-out .
Si les employés seraient restés avec l’ Aimta. Nous n’aurions pas eu de fond de grève pour réussir à ce battre contre R-R .
C’est pour cette raisons que les membres ont décidé de faire confiance en la CSN. Car la csn assurait pas mal plus pour ce genre de conflit .
Rolls-Royce n’est pas une mauvaise compagnie R-R a simplement de mauvais dirigeants. La preuve en est que plusieurs piliers de c’est dirigeants ont quitté le navire . Bien avant ce conflit car ils voyaient bien que les hauts dirigeants Dirigeaient la compagnie a l’ancienne.
Pour rêgler ce conflit .
Le président doit quitter le navire ainsi que sont acolyte.
R-R. Doit rétablir le fond de pension PD universelle pour tous .
R-R doit nous donner ce que leurs employés méritent en salaire selon l’inflation actuelle.
Rien est compliqué à rêgler! Mais quand un employeur est avare et ne veut rien savoir ça donne la situation actuelle dans la quelle nous sommes.
Ce n’est pas juste un conflit de compagnie c’est une bataille pour le futur de l’aéronautique et des syndicats au prises avec de mauvais employeur. Cette cause devrait être encore plus médiatisée et tout les syndicat devraient ce mettre ensembles et montrer qu’au Québec nous sommes le fleuron de l’aviation . Que notre expertises et main d’œuvre est sans équivoque la meilleure au monde !
Mais par contre nous demandons d’être respecté et rémunéré à la hauteur de notre talent.
@ Carl Nadeau,
Merci pour les précisions, je vous souhaite un dénouement acceptable et rapide.
Bon succès dans vos négociations.
André, les syndiqués n’ont pas le droit de grève lors de la négociation de leur première convention, seulement l’arbitrage et habituellement personne ne veut aller en arbitrage.
Nicolas …C’est loin d’être leur première convention collective comme salarié.es de Rolls-Royce avec auparavant le syndicat aimta . Le groupe de salarié.es de production n’ont fait qu’une demande d’accréditation au Tribunal administratif du travail pour changer le certificat d’accréditation au profit de la csn et le tribunal a donner son accord. Pendant que le nouveau syndicat prenait un vote de grève la compagnie les a pris de cour en décrétant un lock-out que la compagnie n’a pas encore levé. Donc légalement les salariés ne sont pas en grève, c’est la compagnie qui leur refuse le droit d’entrer dans l’usine pour travailler. Le lock-out c’est la grève du patron qui ne veut plus fournir de travail a se groupe d’employé,es syndiqués pour les insités a accepter ses offres. Mais en bout de ligne on conviendra que c’est la même problématique. …http://www2.gouv.qc.ca/entreprises/portail/quebec/ressourcesh?g=ressourcesh&t=o&e=3091470374:1112232088
Loui! Nicolas parlait su syndicat des ingénieurs et c’est effectivement leur première convention collective.
Oui pour les ingénieurs.
Quelque soit l’étiquette syndicale, c’est toujours le même scénario, le comité de négociation revendique aux noms de ses membres des avantages monétaires et non monétaires qu’il croit justifier et que l’employeur pourrait y donner suite sans mettre la compagnie en difficulté financière ou de compétivité avec d’autres compagnies qui effectue le même travail de maintenance ici ou ailleurs dans le mode. Et le patron répond, mais je peu pas satisfaire tous vos demandes, mais j’offre ceci et cela etc etc, le problème est de trouver un point de passage acceptable pour les syndiqué.es entre les demandes et l’offres, pas facile surement, surtout quand la sensibilité prend le dessus sur les possibilitées réalistes d’obtenir ce qu’on considère juste et raisonnable. Mais le 22 juin 2022 chez Bombardier inc les syndiqué.es affectés a l’assemblage des avions Challenger et leur syndicat ont accepter librement par vote secret à 73,4% d’utiliser ce point de passage négocier entre les partis syndical et patronal dont 80,3% des membres ont participer. Faut dire que cette négo chez l’avionneur québécois ne c’était pas encore engager dans une « politisation de la négociation », ce qui a problablement aider a trouver ce point de passage.