D’excellentes perspectives pour l’industrie aérospatiale québécoise en 2019
Le 26 novembre dernier, Aéro Montréal tenait sa soirée Tendances économiques 2019 et réseautage. L’un des deux conférenciers invités était M. Pierre Cléroux, Vice-président Recherche et économiste en chef à la BDC. M. Cléroux a commencé par brosser un portrait de la situation économique mondiale, américaine, canadienne et québécoise dont les perspectives de croissance sont toutes bonnes.
Ce qui a retenu notre attention dans la présentation de M. Cléroux, c’est l’évolution des exportations des entreprises québécoises et en particulier celles du secteur de l’aérospatiale comme le montre le tableau suivant :
On remarque que les exportations des entreprises du secteur aérospatial ont connu un bond de plus de 20% au premier trimestre de 2018 par rapport à la période correspondante en 2017. Ces exportations excluent la livraison d’avions neufs et concernent uniquement les moteurs et les pièces, ce qui veut dire que le bilan de l’industrie est excellent. Rien n’indique pour l’instant que les exportations ralentiront au cours des prochains mois et la période de croissance devrait se prolonger en 2019.
Lors d’un panel sur les barrières tarifaires tenu lors de ce même évènement, nous avons appris qu’en date du mois d’août 2018, les entreprises québécoises de l’aérospatiale avaient été très peu affectées, voire pas du tout, par les nouvelles sanctions économiques adoptées de part et d’autre de la frontière avec les États-Unis. Cela s’explique par le fait que les entreprises d’ici sont en général des fournisseurs de troisième niveau intégrés dans la chaîne d’approvisionnement de leur client. Ce sont donc les clients qui sont responsables de l’achat des matières premières et qui doivent absorber les tarifs. Les entreprises qui doivent s’occuper de leur propre approvisionnement ont souvent une clause dans leur contrat qui leur permet de refiler les tarifs douaniers à leur client. Pour les entreprises qui ont à payer les tarifs, il existe un programme fédéral qui permet d’obtenir un remboursement pouvant atteindre 80%.
La grappe aérospatiale québécoise a donc été en mesure de tirer profit des hausses de livraison d’avions neuf chez Airbus et Boeing au cours des dernières années; comme d’autres hausses seront nécessaires afin de rencontrer les commandes, les perspectives seront encore bonnes pour plusieurs années.
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