Des revenus record pour Air Canada
Air Canada a enregistré des revenus de 6,3 G$ au troisième trimestre de 2023. Cela représente une augmentation de près de 800 M$ sur le record précédent qui date du troisième trimestre de 2019. Le bénéfice net est de 1,25 G$ et le flux de trésorerie est de 408 M$. Au début de la pandémie, la compagnie aérienne s’était empressée d’obtenir des prêts afin d’avoir suffisamment de liquidité pour survivre à la crise ; elle est maintenant assise sur 9 G$ de trésorerie. Air Canada sera donc en mesure de rembourser ses emprunts au moment qu’elle jugera opportun.
Au cours de la période de référence, Air Canada avait 13,5 % moins de sièges-milles offerts (SMO) et 10 % moins de passagers-milles payants (PMP) par rapport à 2019. Mais le taux d’occupation lui a augmenté pour s’établir à 89,8 %, ce qui est très bon. Pour sa part, le produit passages par PMP était de 23,3 cents comparativement à 18,5 cent en en 2019. Autrement dit : Air Canada a augmenté ses prix et son taux d’occupation, ce qui explique les revenus et les profits à la hausse. En fait, le taux d’occupation de 90 % d’Air Canada est maintenant très près des transporteurs à bas prix, mais avec les revenus de trois classes de prix.
Les vols transatlantiques
Lorsque l’on compare les revenus par secteur en 2023 sur ceux de 2019, c’est le secteur des vols transatlantiques qui a connu la plus grosse augmentation. Sur ce seul secteur, les revenus d’Air Canada ont augmenté de 35 % pour s’établir à 2,2 G$ en 2023 par rapport à 1,6 G$ en 2019. Pendant ce temps, le secteur transfrontalier a affiché une hausse de 12 % tandis que les secteurs intérieurs et transpacifiques ont connu une baisse d’à peine 1 %. Ce sont donc les vols transatlantiques qui ont tiré les revenus et les profits d’Air Canada vers le haut.
La période hivernale 2023-24
Pour les deux prochains trimestres, c’est du côté des vols vers les destinations soleil que la clientèle va se tourner. Historiquement, ce sont les deux trimestres les moins profitables pour Air Canada. La forte concurrence explique la baisse de rendement : à cette période de l’année, WestJet déplace une partie de sa flotte des vols intérieurs vers le sud. S’ajoute à cela l’offre de Sunwing, d’Air Transat et des autres petits transporteurs. Depuis deux ans, il y a Flair et Lynx dont les parcs aériens respectifs sont en augmentation constante. Bref, il y aura beaucoup de B737 qui vont voler vers le sud des États-Unis et les Antilles et les Caraïbes cet hiver.
Pour l’instant, les premiers indicateurs pointent vers une très forte hausse de la demande. Si la tendance se maintient, Air Canada devrait donc être en mesure d’attirer les vacanciers en nombre suffisant pour être rentable durant cette période.
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