Delta Airlines, il faut repenser la compagnie
Delta Airlines est une compagnie avant-gardiste qui établit souvent la norme et les nouveaux standards de l’industrie. La conférence téléphonique entre la haute direction de l’entreprise et les analystes financiers d’hier était très attendue.
Le Constat
Le président et chef de la direction de Delta, M. Ed Bastian, a tracé le portrait de la situation.
La compagnie a réduit ses vols de 80% et a remisé près de 650 appareils à ce jour. Le volume de passagers correspond à peine à 5% de ce qu’il était avant la crise. Seuls les gens qui ont absolument besoin de voyager prennent l’avion en ce moment. M. Bastian estime que le retour à un semblant de normale pourrait prendre jusqu’à trois ans. Il s’attend à ce que le retour sera soit parsemé de hauts et de bas.
Au cours des dernières semaines, la réduction des dépenses a été la priorité de la compagnie. Au début d’avril, le transporteur perdait près de 100 M$ par jour. Delta aura réduit cette perte à 50 M $ par jour au début mai. Delta croit avoir réussi à amasser suffisamment de liquidités pour passer au travers de cette crise.
Les Passagers
En aviation, la sécurité a toujours été un facteur important dans la décision de voyager ou pas. Les passagers ne se présentent pas lorsqu’ils craignent pour leur sécurité. Les compagnies aériennes savent gérer la sécurité et devront apprendre à inclure le volet sanitaire.
Pour M. Bastian, il est évident qu’en ce moment les passagers ne se sentent pas en sécurité. Pour que les passagers acceptent de voyager de nouveau, ils doivent être rassurés. Le contrôle de la pandémie est l’élément central qui pourra redonner confiance aux Passagers. Sur ce point, M. Bastian croit qu’il faut une approche prudente de la part des autorités.
Delta devra s’adapter à cette nouvelle réalité et revoir toutes ses opérations en fonction de l’aspect sanitaire : l’embarquement, la disposition des sièges, les services à bord et l’équipement de protection individuelle devront correspondent aux attentes des passagers.
M. Bastian n’a pas exclu qu’un taux d’occupation de 60 % ou 65 % puisse être la nouvelle norme acceptable. Bien entendu, toutes ces mesures feront augmenter le coût des billets d’avions. Il reste à évaluer quel prix les passagers seront prêt à payer pour se sentir en sécurité.
La flotte
M. Bastian a été très clair à propos du retrait des plus vieux appareils de la flotte; tous les retraits des vieux appareils prévus pour les 5 prochaines sont devancés à cette année. Ainsi, les MD80, MD90, B757 et B767 seront tous envoyés à la casse. Les plus vieux B717 et B777 seront eux aussi retirés, c’est également le cas pour les vieux CRJ-200.
Delta discute en ce moment avec Airbus afin de revoir les échéanciers de livraisons. Mais avec près de 650 avions cloués au sol, Delta n’a pas besoin de nouveaux appareils cette année. M. Bastian a pris soin de mentionner que la relation avec Airbus est très bonne.
La taille de Delta Airlines sera réduite afin de refléter la nouvelle réalité. En ce moment, la direction est à évaluer quels sont les types d’avions qui correspondent le mieux à la nouvelle réalité. C’est également tout le réseau de la compagnie qui doit être revu ainsi que la manière dont les services sont rendus. La direction de Delta doit repenser la compagnie en quelques mois seulement.
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Je pense que les classes sardines seront moins à la mode dans les prochains mois et années.
Ça c’est évident, mais dans trois ans, quand les gens commenceront à avoir moins peur, ils vont recommencer à chercher le prix le plus bas.
En tout cas, leurs A220-100 qu’ils ont déjà sont idéaux dans un contexte où les passagers sont rares donc pas assez nombreux pour remplir des appareils plus gros. L’idée de scraper tous les vieux avions dès maintenant est logique et s’impose.
Je me demande comment ils vont négocier le sort d’au moins les trois avions qui sont prêts à livrer sur le tarmac de Mirabel.
Si ils ont encore une job. Avec tout les mises a pied qui s’en viennent dans TOUT les domaines, meme une personne mise a pied qui est pret a travailler n’importe ou risque d’avoir beaucoup de probleme a se replacer. Dans les resto ont s’attend a 50% de fermetures; en aéronautique dans certaines entreprises ca commence a parler du meme ratio ou plus.
https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202004/23/01-5270537-covid-19-de-nombreux-restaurants-ne-se-remettront-pas-sans-soutien-au-loyer.php
Parlant de repenser la compagnie, Jazz va faire comme Air Canada avec ses 3 77W, ils ont acheté 13 kits de conversion cargo léger pour les Q400
https://dehavilland.com/fr/news/posts/jazz-aviation-to-be-first-operator-of-dash-8-400-aircraft-simplified-package-freighter-developed-by-de-havilland-canada