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CAE, la neutralité ne pourra pas durer

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CAE est l’exemple parfait d’une entreprise qui sait gérer son image et éviter les controverses; lorsqu’elle fait les manchettes c’est presque toujours suite à un bon coup qu’elle a réalisé et rarement à cause d’un problème. Mais la confrontation entre Bombardier et Boeing a mené CAE à commettre une erreur.

 

Dans le conflit qui oppose David à Goliath, le gouvernement canadien n’a pas hésité à se ranger derrière l’avionneur montréalais en mettant fin aux discussions avec Boeing pour l’achat de F/A18 Super Obsolète.

 

De son côté, CAE qui est un fournisseur dans le programme des F/A18, ainsi qu’un fournisseur de Bombardier, a voulu ménager la chèvre et le chou en écrivant une lettre au premier ministre du Canada afin de soutenir l’achat de chasseurs à Boeing. Mal lui en pris puisque la lettre qui devait être confidentielle a été rendue publique par le Globe and Mail, mettant ainsi dans l’eau chaude CAE et toutes les entreprises canadiennes cosignataires qui sont à la fois des fournisseurs de Bombardier et de Boeing. Si cette lettre confidentielle a été rendue publique, c’est forcément parce qu’elle a déplu à une personne qui l’a lue.

 

La réponse de CAE à la publication de la lettre a été rapide et efficace afin d’éviter que la controverse ne prenne de l’ampleur. Mais les réactions suscitées par cette prise de position en faveur de Boeing témoignent de l’importance pour l’industrie aérospatiale québécoise et canadienne de la confrontation qui se dessine.

 

La lettre de CAE au premier ministre est dommageable puisqu’elle fait planer l’ombre de l’Avro Arrow sur le C Series. L’industrie aérospatiale canadienne a mis plus de 30 ans à se remettre de la fin du programme Arrow; l’industrie serait-elle en mesure de se remettre de la fin du C Series et de Bombardier ?

 

Tôt ou tard, CAE et les autres signataires de la lettre devront choisir leur camp.

 

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8 avis sur “CAE, la neutralité ne pourra pas durer

  • Très bon commentaire. Cette lettre de 10 fournisseurs de Boeing est une indication que ce dernier a surement fortement suggéré à ceux ci de l’écrire. Pour preuve, un haut dirigeant de Boeing a menacer le Canada qu’il pourrait perdre son industrie aéronautique. Alors qu’Air Canada a récemment acheté 63 B737 et des dizaines de B787. West Jet a également acheté des B737.
    Je pense que Boeing va trop loin. Il est clair qu’il veut détruire Bombardier ou le transformer en sous-traitant.
    La réaction de Boeing face à United Technologie nous montre qu’il ne tolère pas la concurrence et utilise tous les moyens pour la détruire.
    Boeing est en train de ce mettre beaucoup de monde à dos. Les autorités ne tolèreront pas le deux poids deux mesures.

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  • Nicholas

    Pas sur que CAE « choisira » un camp. Bombardier est un bon client et partenaire de CAE mais loin d’être le seul comme en témoigne l’appel d’offre pour le remplacement des chasseurs. J’avoue que cette lettre est un peu maladroite de la part de CAE mais ils doivent également défendre leurs propres intérêts et ce ne sont pas nécessairement les même que Bombardier.

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  • Intéressant article sur UTC et le CSeries. La plainte de Boeing serait de rendre le CSeries moins intéressant pour UTC. Si UTC achetait les parts du gouvernement du Québec dans le programme du CSeries, alors ce dernier deviendrait plus Américains et je ne vois pas comment le gouvernement Américains pourrait imposer des droits sur les ventes de l’avion. Évidement la notion de dumping deviendrait futile. UTC accepterait elle de détenir que 49% du programme. Pour 1 milliard US , c’est une aubaine pour UTC et cela serait un cauchemar pour Boeing. Bombardier aurait les fonds pour terminer le FAL2. C’est à suivre.

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    • Nicholas

      50% du CSeries c’est bien, mais 60% du 787 c’est beaucoup mieux.

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      • André Allard

        50% des revenus après ventes et surtout avec une marge bénéficiaire intéressante. Lorsque Boeing a lancé son programme « Partenering for succès PFS » elle a imposée une réduction de coût de 10% à 15%. Puis il y a eu une deuxième ronde du PFS, maintenant il y a le rumeur d’une troisième ronde du PFS. Si ce programme a permis à Boeing de réduire c’est coûts et d’améliorer ses marges bénéficiaires, pour les fournisseurs il en va autrement alors qu’eux ont vu leur marge bénéficiaires être réduites. À une époque où les fournisseurs doivent absorber une bonne partie des coûts de recherche et développement ils doivent préserver leur marge bénéficiaire afin d’y arriver. Entre 2% de marge sur un chiffre de 3G$ ou 15% de profit sur un chiffre de 600M$, que vont choisir les actionnaire d’UTC?

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        • Nicholas

          André, Bombardier fait exactement la même chose. J’ai travaillé pour des fournisseurs de Bombardier et ils (BBD) nous disaient qu’eux ne faisaient pas de profits donc qu’il n’était pas normal que leur fournisseurs en fasse 20% (selon leurs dires). Tout le monde y a passé incluant les risk sharing partners comme Triumph et MHI car eux aussi nous refilaient la facture que Bombardier leur avait demandé.

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    • Nicholas

      Donc si Bombardier vendait le 49% dont vous parlez, eux n’aurait plus que 2%?

      Acheter le cseries pour s’auto-exclure des prochains projets de Boeing et Airbus? Non merci…

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