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C Series, des droits compensatoires de 80% s’ajoutent pour un total de 300%

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Puisque le ridicule ne tue pas, alors pourquoi ne pas rajouter une taxe supplémentaire de 80% à celle de 220%  décrétée la semaine dernière afin de porter le total des droits compensatoires sur le C Series à 300%. Tenant compte des forts escomptes que consent Boeing aux compagnies aériennes américaines, le prix d’un CS100 de 110 passagers équivaut maintenant à celui de deux B737-8max de 162 passagers.

 

S’il s’agit là d’une tactique de négociation de la part du gouvernement américain, alors je ne la comprends tout simplement pas, car ces droits compensatoires exagérés sont la preuve de la pertinence du chapitre 19 de l’ALÉNA que l’administration Trump souhaite tant faire disparaître durant les négociations en cours. Le Canada et le Mexique ont maintenant un exemple parfait pour justifier leur attachement au chapitre 19.

 

La prochaine étape importante dans ce dossier sera donc la visite à Washington du premier ministre Justin Trudeau les 10 et 11 octobre prochain. Si le discours de M. Trudeau par rapport à la plainte de Boeing contre Bombardier a toujours été ferme, les dirigeants de Bombardier doivent souhaiter ardemment qu’il laisse sa ministre de la culture, Mme Mélanie Joly à Ottawa, afin qu’elle ne participe pas aux négociations. Le prochain vis-à-vis Trudeau-Trump devrait donc nous indiquer la tangente que prendront les relations commerciales du Canada avec les États-Unis d’ici les prochaines élections canadiennes dans deux ans.

 

Si les négociations sont toujours la bonne solution, il serait très regrettable pour l’industrie aérospatiale québécoise et canadienne qu’un compromis à la Netflix soit conclu.

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25 avis sur “C Series, des droits compensatoires de 80% s’ajoutent pour un total de 300%

  • Jean-Luc Bouchard

    La formule de calcul est simple: CS300 donc 300%. Bon ok, c’est vendredi et comme le ridicule ne tue pas…

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    • André Allard

      Bon ca veut dire que le Cs900 va se vendre cher en titi aux USA 😉

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  • Pierre Quesnel

    C’est tellement ridicule. Bombardier devrait vendre les CS100 1$ chaque a Delta et un paquet de Challenger et Global a 250M$ chaque. Ensuite Learjet pourrait racheter ces avions au prix du marché et les vendre a des clients américains. Il y a surement pas de loi aux States qui empeche d’acheter un avion trop cher ! Tant qu’a faire du dumping, allons y a fond.

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  • François Bouchard

    80% de plus ou de moins ne change rien. Tant que ces histoires ne seront pas réglées, il n’y aura pas de ces avions au USA, aucun.

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  • Normand Hamel

    LADQ: « La prochaine étape importante dans ce dossier sera donc la visite à Washington du premier ministre Justin Trudeau les 10 et 11 octobre prochain. »

    Peu de temps après la visite de Trudeau à Washington, à l’époque où le président Obama était encore à la Maison blanche, la compagnie L-3 MAS de Mirabel a obtenu le contrat de réfection des F-18 de la marine américaine.

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    • François

      Si Trudeau était sérieux, il ferait planer la possibilité d’annuler les ventes de 737 à Air Canada et Westjet et annoncer la mise en marché du CS500. Les 18 F18 ne font pas le poids pour faire changer d’idée Boeing.

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      • Nicholas

        Trudeau n’a pas ce pouvoir, ce sont des entreprises privées. Et ça ferait surtout mal à Air Canada et Westjet, qui risquerait même de faire faillite puisq’ils sont en plein renouvellement de flotte et devraient payer des centaines de millions de dollars pour bris de contrat. Ils devraientt se tourner vers Airbus, qui n’a pas de créneaux de livraisons disponible avant 2 ou 3 ans et qui, sachant qu’ils sont les seuls à répondre à l’appel d’offres, chargerait le gros prix. Qui est le gagnant maintenant ?

        La solution sera politique ET négociée.

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        • André Allard

          Bien d’accord avec toi Nicholas, à la condition que ce soit un accord et non une reddition.

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          • François

            Tu négocies avec quelque chose dans les mains. Les 18 F18 + les 737 de AC et WJ + CS500. Là, il y a quelque chose dans la balance!

            Les USA imposent des droits de douanes en échange de quelques chose. Donc ils se mettent en position de force. Il faut faire la même chose de notre côté. Si on ne le fais pas, ils vont recommencer ad vitame aeternam.

          • François

            Si ça fait pas, on rajoute 65 ou 88 rafales pour les vieux F18 à remplacer. C’est pas très compliquer.

        • François

          T’a pas compris. On remplace les 737 par des CS500. Les centaines de millions de pénalités peut-être annuler par la législation. Il n’y a pas d’économie sans loi. Un acte de guerre a été perpétrer et maintenant tout les coups sont permis.

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          • Nicholas

            Les premiers 737 MAX d’Air Canada et Westjet sont actuellement sur la ligne d’assemblage final. Un éventuel CS500 capable de rivaliser en performances avec le 737-8 ou l’A320neo ne serait pas prêt avant 5 ans au mieux s’il était lancé maintenant. Dans 5 ans, Air Canada et Westjet auront déjà complétés leurs renouvellement de flotte avec les 737 MAX.

            Et même si ça fonctionnait, on serait tout de même perdant car le Cseries serait banni à vie du marché américain, ce qui ruinerait le business case de tout investissement supplémentaire dans le programme, incluant le CS500.

            Ce qui est certain à 100% est qu’il est impossible de gagner en jouant les gros bras contre un ennemi énormément plus gros que nous. Boeing peut très bien vivre et continuer à croître sans le marché commercial et militaire canadien, Bombardier ne peut survivre sans le marché américain à long terme.

  • MarcelC.

    Il y a beaucoup à faire maintenant.
    Les possibles actions contre Boeing :
    Contestations juridiques de ces décisions auprès des Américains et à l’OMC (business as usual). / S’assurer que le nouvel accord de l’ALENA soit vraiment un nouvel accord dans lequel de telles actions unilatérales ne seront plus possibles. / Boycott des produits Boeing par l’État canadien (Super Hornet, Chinook et compagnie). / Trouver un nouveau partenaire de substitution pour nos besoins militaires qui soit capable de garantir un plus niveau d’emploi que Boeing, avec transfert de technologie et de droits. Et pourquoi ne pas construire nous-mêmes des chasseurs au Canada sous licence? / Représailles juridiques pour tout dumping des avions commerciaux de Boeing (hyper-subventionnés) sur le territoire canadien. / Investiguer les possibles subventions canadiennes indirectes dont aurait pu bénéficier Boeing sur notre propre territoire et revoir ces pratiques le cas échéant. / Susciter une mobilisation générale de nos partenaires : travailleurs et sous-traitants du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni, politiciens des États américains directement concernés, les consommateurs américains, les transporteurs aériens, enfin toute personne influente et en mesure de comprendre les enjeux globaux découlant de cette manœuvre insensée. / Acheter des pleines pages de publicités dans les principaux médias américains s’adressant directement aux consommateurs et dénonçant les préjudices à l’économie américaine elle-même (Boeing first doesn’t mean America first).
    De possibles actions pro- C Series :
    Rechercher de nouveaux marchés avec l’appui d’une forte représentation politique (Chine, Royaume-Uni, Australie, etc…). / Exiger la certification EPD pour les monocouloirs vendus au Canada (pavons la voie). / Trouver un moyen de lancer une version CS500 le plus tôt possible (rajoutons-en!). / Acheter des pleines pages de publicités dans les principaux médias américains ventant les qualités exceptionnelles de ces avions (coûts d’opération bas = bas prix des billets, confort, environnement, innovation, etc.)
    La guerre commerciale n’est pas souhaitable. Toutefois, nous devrons peut-être en arriver là d’ici les prochaines élections présidentielles aux États-Unis.

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  • Je crois que seul maintenant une négociation politique de haut niveau avec l’appuis de l’Exécutif du plusieurs pays, surtout ceux qui achètent des produits boeing, và dénouer ce qui semble être devenu une impasse. Faut pas oublier la dimension économique (emplois) dans certains pays qui pourrait être lier a ces deux décisions 119,63%/79,82% de deux organismes du gouvernement américain. Tu (boeing) me fait mal et nous (pays) aussi ont pourraient te faire mal par la bande. Alors la table est mise pour une échange de plats mijotés a la sauce économique saupoudrer d’emplois. Les emplois sa fait dénouer souvent bien des impasses.

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  • Pierre

    Ce que les Américain veulent démontré, c’est Americain first. Ils ne sont pas fou, ils savent tres bien que Bombardier ne nuit pas a Boeing avec ses avions cseries. Mais ils veulent forcer la main au cie Américaine d’acheter des avions de Boeing, meme s’ils sont plus chere et ce n’est pas ce que les cies. veulent.

    Cela fait partie de la stratégie de Trump. Maintenant une cie comme Maytag, se plaint des sud coréen samsung et lg pour leur produits electroménager. Maytag va surement suivre la voie de Boeing pour limiter ces cies. aux États Unis.

    Les Américains se pensent trop puissant, ils s’imagine etre le nombris du monde.

    Meme Airbus et Embraer, doit etre petit dans ses culotte, car ils voient bien qu’ils sont a la merci de la politique protectionniste Américaine.

    Cela a l’air que les Américains, cela ne les gene pas d’avoir l’air ridicule, s’ils pensent que cela va leur profiter monétairement.

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    • MarcelC.

      Les compagnies américaines, fort de leur lobby politique, se font les champions de l’opportunisme. Il n’y a pas que la guerre commerciale envers les compagnies de marques « étrangères » mais également la guerre entre les compagnies américaines elles-mêmes. Tout le monde veut tirer la couverture de son bord et profiter des largesses de l’oncle Donald pendant qu’il est en poste. Ils ont un président qui divise au lieu d’unir, faut le faire!

      Deux choses fondamentales à préserver à tout prix : la séparation des pouvoirs et l’indépendance des institutions. Et, comme chien de garde en démocratie: la liberté de presse. Tout ce à quoi s’attaque l’actuel président des États-Unis, Donald Trump.
      Dans les négociations de l’ALENA, on n’est pas sortie du bois!

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