Aérospatiale

Budget fédéral : une aide éparpillée et non structurante

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Le Budget déposé hier par la ministre des Finances, Mme Chrystia Freeland, passera à l’histoire pour plusieurs raisons. Mais certainement pas pour avoir donné l’orientation et l’impulsion nécessaire à l’industrie aérospatiale canadienne. 

Je dois reconnaître que dans son ensemble, c’est un bon budget pour l’économie canadienne ; à court terme, il devrait permettre le redémarrage de l’économie sans trop de difficulté. Mais c’est dans le long terme et le soutien aux grands secteurs d’activité que ce budget manque de vision : depuis le début de la pandémie, le gouvernement Trudeau est intervenu de manière très efficace afin de soutenir les individus. Il a entre autres dépensé 81,64 G$ dans la PCU sans hésitation. Mais quand vient le temps de soutenir des secteurs d’activités bien précis, il semble incapable de prendre une orientation.

L’aide à l’industrie

Avec une enveloppe de 100 G$ consacrée à la relance économique, on s’attendrait à des programmes sectoriels efficaces. Mais pour l’industrie aérospatiale il n’en est rien, même si le budget prévoit deux enveloppes : la première est une somme 250 M$ sur trois ans qui servira à financer l’amélioration de la productivité des PME de ce secteur. Les projets visant la carboneutralité des entreprises et produits seront également admissibles. 

Le deuxième programme est un fond de 1,75 G$ sur sept ans destinés à l’innovation. Les coûts de la R & D en aérospatiale sont élevés et cette somme est loin d’être impressionnante ; avant la pandémie, l’industrie aérospatiale canadienne investissait plus de 1,4 G$ par année en recherche et développement. Si le gouvernement Trudeau désire voir l’industrie s’investir dans l’avion zéro émission, il faudra un programme d’aide plus musclé. 

L’éparpillement

En plus de ces des deux fonds spécifiques, l’industrie aérospatiale peut également recourir aux autres programmes tels que la Subvention salariale d’urgence du Canada. Un nouveau programme d’aide à l’embauche s’ajoute afin de fournir jusqu’à 50 % du salaire des employés. Il y a également le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, le Crédit d’urgence des grands employeurs et le programme de Crédit aux entreprises. Comme on peut le constater, il y a plusieurs programmes de soutien ayant une utilité différente. Mais est-ce que tous ces programmes permettent de répondre aux besoins de l’industrie aérospatiale canadienne ?

Le manque de vision

Ailleurs dans le monde, les gouvernements profitent de la crise afin de pousser l’industrie dans le développement de l’avion zéro émission. Ils n’hésitent donc pas à mettre à la disposition de l’aérospatiale les sommes nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Pendent ce temps, le gouvernement canadien est toujours incapable de mettre sur pied une politique nationale de l’aérospatiale.Le problème avec ce budget est qu’il en fait juste assez pour permettre au gouvernement de dire qu’il vient en aide. Mais cette aide est nettement insuffisante pour donner une impulsion à l’industrie. Je crains que l’industrie aérospatiale canadienne ne soit complètement dépassée d’ici une dizaine d’années. 

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7 avis sur “Budget fédéral : une aide éparpillée et non structurante

  • Bonjour,
    Je sais que l’on demande beaucoup des Gouvernements pour aide financière pour développement et recherches etc…,mais est ce que les syndicats avec leur collecte hebdomadaire de chaque employer $$ devrait aider l’industrie en faisant leur part pour aider le développement et recherches en retour créer et préserver des emplois à long terme?

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  • louis martineau

    Une très bonne vue de la par du site Les Ailes du Québec sur le budget dans son application pour le secteur aérospatiale. Budget électoral il va s’en dire. Va falloir que ceux qui on à coeur l’aérospatiale au Québec continuent leurs revendications pour l’élaboration d’une vrais politique nationale pour la recherche/développement et fabrication en aéronautique/aérospatiale sans oublier l’aérien bien sûr. Faut croire qu’il faudra attendre encore le prochain budget après l’élection fédéral.

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  • louis martineau

    Depuis le temp qu’il est question du développement de l’avion « vert » j’espère que Bombardier inc va mettre de l’avant ce projet qui est déjà pas mal avancer dans certains pays. Il a quand même de l’argent disponible au budget fédéral du 19 avril et provincial du 25 mars pour l’aérospatiale. Faut faire vite avant que d’autres compagnies puissent s’accaparer de ces fonds.

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  • Tom Laflamme

    Je ne vois pas très bien Bombardier investir massivement en développement pour les 5 prochaines années, les finances sont un peu raide.

    Pour ce qui est des avions plus vert, je crois que la solution est dans la cours des motoristes, c’est un peu plus leur spécialité. Car on peut bien se le dire l’aviation n’a vraiment rien de bien vert, surtout le privé, c’est plus rapide mais beaucoup plus polluant.

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    • louis martineau

      Bombardier peu aller chercher des fonds gouvernementaux pour ce faire et je crois pas que sa concerne que les motoristes et loin de là. Quand on regarde ce qui est en cour de développement chez d’autres fabricants pour des avions qualifié de « vert » et bien l’avionneur québécois devra (si c’est pas déjà le cas) donner le mandat à ses ingénieurs de faire vite.

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