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Bombardier, une stabilité qui détonne

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L’industrie aérospatiale peine à se remettre de la pandémie alors que tous les gros noms éprouvent des problèmes quantitatifs et qualitatifs. Mais jusqu’à maintenant, Bombardier semble échapper aux perturbations que connaît le reste de l’industrie.

Les livraisons

Au deuxième trimestre de 2023, le fabricant d’avions d’affaires un livré un total de 29 appareils, soit un de plus que l’an dernier. Pour le premier semestre, le total est de 51 livraisons contre 49 l’an dernier. Mais cette dernière comparaison est trompeuse puisqu’au début de 2022, Bombardier avait livré ses trois derniers Learjet. En réalité, c’est cinq Challenger et Global de plus qui ont été livrés au premier trimestre si l’on compare à 2022. Les livraisons du premier semestre nous indiquent que Bombardier a un bon contrôle de sa chaîne d’approvisionnement. C’est une situation qui détonne avec le reste de l’industrie. On note également une légère croissance du carnet de commandes qui passe de 14,8 G$ à 14,9 G$. Cette augmentation est causée en partie par la livraison de plus de Challenger et de moins de Global. Cliquez ici afin de lire les résultats complets du deuxième trimestre.

Pour atteindre ses objectifs, l’avionneur devra livrer 87 avions au cours du deuxième trimestre. Lors d’un appel avec les médias, le président et chef de la direction, M. Éric Martel, a affirmé que, sauf deux ou trois unités, tous les appareils devant être livrés sont déjà arrivés à Montréal pour la finition. M. Martel est donc très confiant de livrer les 87 avions pour l’atteinte de l’objectif.

Le déménagement du Global

C’est au cours des prochaines semaines que débutera le déménagement pour la ligne d’assemblage du Global vers l’aéroport de Pearson. Le déménagement se fera station par station jusqu’à la fin novembre. Bombardier a tout de même assemblé quelques Global en avance histoire d’éviter les interruptions de transfert au centre de finition. Ce déménagement est sans doute le plus gros risque auquel fait face le fabricant. Mais si l’on se fie à la gestion des trois dernières années, la transition devrait se faire en douceur. 

Les revenus après-vente

Le secteur de l’après-vente continue sa croissance avec un revenu de 428 M$ au deuxième trimestre. M. Martel a mentionné que dernièrement, les centres de service se sont remplis. Au cours du deuxième trimestre, Bombardier devrait livrer plusieurs avions usagés qu’elle a vendus avec une importante mise à niveau. De plus, le nombre d’heures de vol accumulées par les appareils en service depuis le début de l’année permet d’anticiper beaucoup d’entretien dans les prochains mois. Les revenus annuels de ce secteur devraient approcher les 1,9 G$. 

Conclusion

La production et le service après-vente vont bien, donc les profits suivent et Bombardier se porte bien. La prochaine échéance pour le remboursement de la dette arrive en mars 2025. L’avionneur a tout le temps qu’il faut afin d’amasser les capitaux pour le remboursement. Si j’avais à résumer la situation de Bombardier, je dirais : « TVB ». Bien d’autres gros joueurs de l’industrie aimeraient bien pouvoir en dire autant. 

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8 avis sur “Bombardier, une stabilité qui détonne

  • Le cours d’action est tombé de plus de huit pourcent aujourd’hui.

    C’est très très volatile et ça ne reflète pas un état stable.

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    • André Allard

      Las bourse est de moins en moins le reflet de la réalité. La volatilité du titre en bourse est le cadet de mes soucis.

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      • Ce n’est pas la volatilité de la bourse, mais la volatilité du prix d’action de Bombardier.

        Si la valeur de capitalisation de Bombardier est bien en dessous de ses dettes, ça veut dire que l’entreprise est assez malade.

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        • André Allard

          Important, le titre et le texte font référence à la stabilité de la production et la capacité de l’entreprise à atteindre ses objectifs de livraison. Rien dans ce texte ne parle de la bourse et je ne vois donc pas pourquoi la pertinence du commentaire. Faudrait plutôt aller commenter dans des articles qui parlent des variations du titre.

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      • Louis Martineau

        Bien dit. Bombardier inc a le vent dans le dos et progresse plus vite qu’anticipé et le titre boursier finira bien un jour par reflété cette nouvelle valeur de la compagnie. Pour les employé.es et futur employé.es le plus important c’est surement leurs emplois. La bourse en deuxième priorité sans doute.

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    • Depuis l’arrivé de M. Martel à la tête de la direction de Bombardier, l’entreprise est en bonne santé. À chaque présentation de l’état financière, malgré les performances et les bénéfices, l’action tombe à cause de ses dettes, mais non pas que l’entreprise est en difficulté. Le premier objectif de la direction actuel de Bombardier, c’est d’éliminer leur dettes.

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  • Jean Beaudoin

    L’action de BBD est le reflet des dettes de BBD et du style de gestion de la famille Bombardier qui ne plaît pas à ceux qui ont l’argent à Toronto. Un jour l’action va être ce qu’ elle devrait être mais ce n’ est pas pour bientôt.

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  • Bonjour,

    Nous sommes tous dans le même bateau et nous somme tous d’accord à ce point-là mais au même temps c’est exactement ça qui est fatigant, frustrant et parfois angoissant à l’infini, de voir une compagnie performante et innovante de trainer la patte tout le temps.
    Tant que le C.A. ne donne un coup de marteau sur la table (réduction de la dette demain matin avec l’émission de 100M d’actions à 50$), le titre va continuer à niaiser avec la puck.

    Il y a aussi des informations qui sont encore dans l’univers de l’inconnue et qui n’aide pas à avancer la compagnie comme l’histoire de 400M$ en litige avec Alstom (si ma mémoire est bonne) et finalement qu’est ce qui s’est passé avec le Plant 1.
    Si le site n’a pas été vendu (désolé, je n’ai aucune information) pendant la folie furieuse de l’immobilière (à mon avis) ça veut dire que le C.A. a un objectif encore plus intéressant et juteux mais nous continuons dans l’obscurité.

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