Bombardier redevient rentable
Ce matin, Bombardier a présenté ses résultats de 2020 et la pandémie lui a fait perdre 1,9 G $. Mais si on isole la division des avions d’affaires, en 2020 elle a déclaré une marge bénéficiaire de 200 M $. Au quatrième trimestre, l’avionneur est parvenu à livrer 44 appareils dont 16 Global 7500. Pour l’année complète, la compagnie a livré un total de 114 avions d’affaires dont 56 de la famille Global. Le boom de livraison en fin d’année a permis de générer un flux de trésorerie de 523 M $.
Suite à la vente de la division transport, Bombardier a maintenant 5,4 G $ en trésorerie ou équivalent de trésorerie. Cette somme est plus que suffisante pour lui permet de gérer sa dette de 10,1 G $.
Une autre restructuration
Malgré ces bonnes nouvelles, le président de Bombardier, M. Éric Martel, a annoncé d’importantes mesures de réduction des coûts.
Ainsi, la production du Learjet 75 cessera en décembre 2021. Les installations de Wichita continueront à donner le service après-vente sur la famille Learjet. De plus, la compagnie offrira un nouveau programme de refabrication des Lear 40 et 45. Le programme Racer permettra de modifier plusieurs composante intérieures et extérieures : une nouvelle suite avionique, une meilleure connectivité, une amélioration des moteurs et une amélioration des coûts d’entretien.
La finition intérieure de tous les Global sera concentrée dans les installations de Montréal. Cela implique donc que la finition des Global 5500 passera de Wichita à Montréal.
Bombardier continue d’étudier ses options afin de résoudre la sous-utilisation de ses installations dans la région de Montréal. Enfin la compagnie annonce la suppression de 1 600 postes supplémentaires.
Les compressions annoncées devraient générer des économies annuelles de 400 M $ d’ici 2023. En 2021, les économies devraient atteindre 100 M $.
Analyse
Bombardier vient de nous annoncer qu’elle est maintenant rentable et en soit cela est une bonne nouvelle. En 2021 l’entreprise estime qu’elle fera environ 500 M $ de profits. Une fois sa restructuration complétée en 2023, Bombardier devrait faire près de 850 M $ selon les nouvelles prévisions. Cette somme correspond à une marge bénéficiaire de 14 % sur des revenus de 6 G $. Cet objectif me semble donc tout à fait réalisable.
Mais Bombardier demeure lourdement endettée et il faut prendre des mesures énergiques afin de réduire ce fardeau. L’arrêt de production du Learjet ne surprend pas vraiment. Ce programme vivote depuis plusieurs années avec une cadence d’à peine un appareil par mois.
Pour ce qui est des 1 600 coupures d’emplois, il faut relativiser la nouvelle: de ce nombre environ 900 avaient été annoncées en juin 2020 et ont été réalisées au début de 2021. Il s’agit de la cession des activités de câblage à Qerétaro qui élimine 500 emplois et de quelques centaines d’autres coupures faisant partie des compressions annoncées en juin 2020. À cela il faudra sans doute ajouter un autre 200 emplois perdus à Wichita. Bien que toutes les pertes d’emplois soient regrettables, les impacts au Québec devraient être minimes.
Pour ce qui est des mises à pied chez les syndiqués, je publierai plus tard les comptes rendus de mes entretiens avec l’AIMTA et UNIFOR. Mais dites-vous que personne n’est en panique chez les deux syndicats.
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La réduction de 1 600 emplois est attendue. Malheureusement ce ne sera pas suffisant pour redresser le compte de l’entreprise.
Il faut vraiment qu’ils coupent dans les rangs de managers et des directeurs.
Leur structure est encore beaucoup trop lourde.
Aucune nouvelle sur l’avenir de l’usine Saint-Laurent.
Oui là je publie un texte avec les propos d’UNIFOR et après ce sera celui de l’AIMTA et il sera question du plan 1. Mais en gros, BBD va vendre les terrains en surplus à Ville St-Laurent.
Aux grands maux ….. les grands moyens.
Il faut que la compagnie devienne rentable et vite. Qu’ils commencent à baisser la dette restante autrement qu’en vendant les meubles, le tapis et la vaisselle.
Je pense qu’ils doivent dégraisser, maigrir et d’alléger les structures internes. C’est comme ça qu’on fait de l’argent, en ayant des structures agiles. Il n’y a pas qu’eux qui doivent comprendre ça, d’autres devraient faire pareil. Imaginer si HQ faisait du ménage ……….
Plusieurs éléments positifs s’alignent et les résultats devraient, calmement mais sûrement, suivre.
1. Le poids de la dette ira en diminuant, suite à la transaction avec Alstom et aux mesures d’amincissement, surtout au niveau de l’administration, et aux futures ventes de terrains et d’usines, à travers le monde.
2. L’excellente réputation mondiale de la série Global continuera d’augmenter les commandes.
3. La pandémie a déjà des retombées positives sur le nombre de jets commandés et en commande.
4. Les investissements pour agrandir les surfaces des services d’entretien, aux É.-U. et à travers l’Europe sont garants de bénéfices importants.
5. Les 2 paliers de gouv. sont conscientes de l’importance de garder, au Québec, l’expertise de haut calibre que Bombardier possède dans l’aéronautique.
6. La confiance des actionnaires est en train de revenir soutenant, de plus en plus, une action qui, depuis un certain temps, est sous évaluée parce que sous estimée.
Tous ces éléments sont annonciateurs d’un demain plus sûr. Toutefois, je reproche à la haute administration l’absence de communications adressées au public. Elle laisse libre cours aux medias, alors que c’est sa propre voix que nous voulons entendre, fréquemment
Quand on analyse sans « émotions » et contenu des décisions prises surtout avant 2010 par le pdg et approuver par le conseil d’administration de cette époque et qui à mener l’avionneur à une faillite qu’on pourrait qualifié de technique et des milliers de mises à pied sans oublier les ventes d’actifs à partir de 2015. Je crois que l’ex-pdg 2015/2020 à fait un bout de chemin, mais très difficile admettre par ceux qui ont été toucher par la fin de leurs emplois. Le nouveau pdg entrer en fonction le 06 avril 2020 qui termine le travail commencer par son prédécesseur, je continue de croire que bombardier aviation est sur la bonne voix pour une forte relance des business jets. Encore quelques soubresauts sans doute, mais le pire est passé de ce que je comprend du moins. La covid-19 qui perdure est un peu responsable pour ce retard d’une forte reprise de la production et des livraisons aux clients des aéronefs déjà commander et de nouvelles ventes. *Par un curieux retour de situation la covid-19 est aussi responsable de l’expansion du marché des business jets qui fait le malheur des fabricants des avions commerciaux et des lignes aériennes. Faut pas le crier sur tous les toits ça pourrait faire des jaloux, sauf pour le fabricant des A220 commerciaux à Mirabel qui est de plus en plus dans la mire des transporteurs
Est-ce que le rapatriement des activités Global aux USA inclus l’assemblage des ailes du 7500?
Excellente question mais à première vue je dirais non, mais là je ne suis vraiment pas certain faudra vérrifier. LOL Méchant Nicolas qui pose des questions difficiles, n’as-tu pas honte? 😉
Mais il se trame quelques chose avec le pôle d’excellence aéronautique de Ville St-Laurent. Pas impossible qu’il y ait une autre annonce à ce sujet.
L’historique du début en développement du Learjet dont la fabrication cessera fin 2021. …http://psk.blog.24heures.ch/archive/2021/02/12/bombardier-cesse-la-fabrication-du-learjet%C2%A0-870549.html
Pourquoi Bombardier inc interrompe la fabrication des Learjet en fin de 2021. …http://aviationpros.com/aircraft/business-general-aviation/press-release/21210629/brian-foley-associates-bombardiers-learjet-exit-long-in-the-making?fbclid=