Bombardier premier fabricant d’avions d’affaires en 2020?
Dans l’aviation d’affaires, le rang des fabricants est déterminé par le chiffre de vente annuel.
Les chiffres
Voici le tableau des revenus des fabricants d’avions d’affaires en 2018
Comme on le constate, l’écart entre Bombardier et Gulstream était de 1,7 G$ en 2018. Le lancement de la production du Global 7500 en 2019 devrait permettre à Bombardier de gruger une partie de cet écart. Puis en 2020 Bombardier prévoit livrer une quarantaine de Global 7500 dont le prix catalogue est à 72 M$.
Les problèmes de Gulstream
Pendant ce temps, les ventes de Gulstream ralentissent et les rumeurs de mises à pied se multiplient. Le site wtoc.com rapporte avoir eu plusieurs informations à cet effet
En avril 2018, la Chine a imposé une taxe de 25% sur les avions fabriqués aux États-Unis. La taxe s’applique sur tous les avions dont la masse à vide se situe entre 16 000kg et 45 000kg. Elle s’applique donc à tous les avions que fabrique Gulstream sauf le G280. La fabricant d’avions d’affaires de Savannagh en Georgie entre dans la zone où le conflit commercial affecte ses ventes. Au cours des dernière années, la Chine était devenue le plus important marché de Gulfstream.
Le conflit qui ne devait durer que quelques mois s’éternise. Il semblerait que la Chine ait décidé d’attendre de voir le résultat de la prochaine élection présidentielle avant de négocier sérieusement. Si tel est le cas, ce n’est qu’en janvier 2021 qu’un nouveau président entrera en fonction. Mais rien ne garantit qu’il y aura changement de présidence. Gulfstream devra donc prendre son mal en patience et espérer que le conflit se règle rapidement.
Bombardier Avions d’affaires
La semaine dernière, Bombardier a obtenu la certification du Global 5500 et Global 6500. Le premier Global 6500 est rentré en service cette semaine et la voie est ouverte pour le premier Global 5500. Le programme Global progresse très bien et l’augmentation des livraisons devrait générer des revenus additionnels. Bombardier espère sans doute que les relations entre la Chine et le Canada se réchauffent au plus vite.
Notez également qu’au début de 2020, Boeing prendra le contrôle du programme E-Jet d’Embraer. Si Bombardier passe devant Gulstream elle passera également devant Embraer pour lui ravir le titre de troisième plus gros fabricant d’avions.
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LADQ: « Comme on le constate, l’écart entre Bombardier et Gulfstream était de 700 M$ en 2018. »
6 782 750 000 – 5 066 900 000 = 1 715 850 000. L’écart était donc de 1 700 M$ en 2018. Bonne chance à Bombardier pour rattraper un tel écart!
Oups! il manque un 1
Le Global 7500 se vend 72 M$ et BBD prévoit en livrer 40 en 2018 donc 2,8 G$ de chiffre d’affaires pour le 7500 à lui seul.L’an dernier BBD a livré 40 5000 et 6000 et on peut s’attendre à ce que ce niveau soit comparable avec le 5500 et le 6500.
Intéressant mais ce n’est pas très réaliste de penser que Bombardier va vraiment réussir à livrer 40 Global 7500 en 2020… C’est un nouveau programme et il y aura une courbe d’apprentissage avant que la ligne de production soit réellement efficace.
Le Global n’est tout à fait un nouveau programme puisqu’il est un dérivé. Dans le cas du 7500 les fuselages sont assemblés à Mirabel par Stelia ainsi que l’intégration des systèmes. http://www.lesailesduquebec.com/lassemblage-du-fuselage-du-global-7500-chez-stelia-a-mirabel/
En avril dernier, le numéro de série 52 entrait déjà dans l’usine. L’usine de Downsview fait du plug an plays et ressorts les avions au vert rapidement pour les livrer à Montréal.
La courbe d’apprentissage avec les avions d’affaires est très différentes de celles des avions de lignes car il y a rarement deux intérieur identiques. Mais dans le cas du Global 7500, Bombardier a procédé à l’embauche de 1 000 personnes de plus afin de pouvoir répondre à la demande. Depuis qu’il a remis son rythme en 2016, le programme Global 7500 se déroule très bien et l’exécution est excellente. L’objectif de BBD pour 2019 était de 3 livraisons pour les six premiers mois, 3 au troisième trimestre et 9. Pour l’instant la compagnie a rencontré ses objectifs. Attendons de voir combien d’avions elle aura livrée en 2019 avant de dire que l’objectif de 2020 n’est pas réaliste
Le marché d’avions d’affaires reste un peu mou depuis quelques années.
Il se peut que cette situation continue encore pendant deux ou trois ans, surtout avec l’incertitude provoqué par l’administration aux États Unis.
Avant hier et hier, le prix d’action de Bombardier a chuté de plus de 12%. Actuellement le titre est à moins de CA$ 1.60 C’est un niveau presque aussi bas qu’en 2016.
Il semble que le futur de Bombardier n’est pas encore très clair. Le niveau actuel de dettes de plus de dix million de dollars est insupportable. Je pense que Bombardier paye des centaines de million de dollars d’intérêts sur ces dettes par an.
Si on en croit aux symptômes, le plan de redressement d’Alain Bellemarre n’a pas bien fonctionné.
Pour revenir aux avions d’affaires, Je crois aujourd’hui que la reprise n’est pas pour tout de suite. En plus Bombardier continuer la mise à pied donc il y a des signes qu’il perd des ressources pour attaquer le marché de façon aggressive. Je ne suis pas aussi optimiste que André concernant le sort de Bombardier Aviation.
Le carnet de commande de BBD avions d’affaires a augmenté au cours de 2019 ce qui veut dire qu’ils vendent plus d’avions qu’ils en livre.
Bombardier prévoit livrer de 15 à 20 Global 7500 cette année et le même nombre de Challengers et de Global 5000 et 6000 que l’an dernier (135) pour un total de 150-155 avions d’affaires. Considérant un prix d’environ 70 millions par Global 7500, Bombardier pourrait ajouter plus de 1milliard à ses revenus provenant de ses avions d’affaires cette année. Avec 40 Global 7500 en 2020, c’est plus de 2.5 milliards qui pourraient s’ajouter par rapport à 2018. Et effectivement, le carnet de commande de la division affaires a cru au cours des derniers mois. Les difficultés actuelles de Bombardier sont davantage reliées à la division transport où les retards de livraison et les difficultés techniques se sont multipliées. Cela est toutefois sur le point de se résorber. Les prochains contrats ferroviaires seront moins complexes et plus rentables.
40 livraisons en 2020 c’est très optimiste, même les 15-20 de 2018, Bombardier n’atteint presque jamais ses prévisions de livraisons, particulièrement sur les nouveaux programmes. 3 livraisons seulement dans le premier 6 mois.
Les 3 livraisons dans le premier six mois, c’est ce qui était prévu. 15 livraisons en 2019 demeure possible mais il faudra voir les chiffres du troisième trimestre, la prévision était à 3 livraisons pour le troisième trimestre et de 9 à 14 pour le dernier. Comme disait le pe premier ministre François Legault: On verra!
@Alain Chevrier: « Les difficultés actuelles de Bombardier sont davantage reliées à la division transport. »
J’allais dire la même chose. Et les quelques profits que Bombardier pourrait dégager de cette division doivent être partagés avec la CDPQ qui détient 1/3 des actions de BT. Depuis la restructuration de 2015 les problèmes de la division ont augmentés plutôt que diminués.
Mon hypothèse est qu’on a trop voulu couper dans les dépenses afin de dégager davantage de profits, un peu à la manière de Boeing et de bien d’autres entreprises cotées en bourse. Souvent couper dans les dépenses revient à couper dans les profits. C’est d’ailleurs de cette manière que Jack Welsh a détruit GE. Pourtant on le trouvait génial lorsqu’il dirigeait la compagnie.
Le fait est que quatre ans après la restructuration amorcée par Alain Bellemare il a du changer le PDG de BT quatre fois. Étaient-ils tous des incompétents ou recevaient-ils des ordres dont le PDG ne mesurait pas l’impact sur le fonctionnement normal de l’entreprise?
En examinant le site de Transport Canada (liste des avions exportés au cours des 30 derniers jours) on peut constater que Bombardier a d’ores et déjà «exporté» six (6) Global 7500 en 2019: un (1) en Q1, deux (2) en Q2 et trois (3) en Q3. Il s’agit des numéros de série 70009, 70010, 70011, 7013, 70014 et 70029. Il est à noté que le 70029 a été exporté aux États-Unis, le 4 septembre dernier, sans avoir passé par le centre de finition Laurent-Beaudoin à Dorval, ce qui est plutôt curieux.
Merci pour l’information, je n’avais pas penser à faire une recherche sur les avions exportées, c’est une information intéressante. donc BBD est dans ses prévisions