Bombardier : la réaction d’UNIFOR
Suite à la publication des résultats financiers de Bombardier, je me suis entretenu avec le directeur québécois d’UNIFOR, M. Renaud Gagné.
Ce dernier est déçu de constater que Bombardier doive à nouveau procéder à des mises à pied. Pour l’instant, M. Gagné ne croit pas que cette annonce aura des impacts significatifs pour ses membres chez Bombardier. La section locale 62 d’UNIFOR représente environ 2 400 employés affectés à la finition du Global. Le rapatriement à Montréal de la finition des Global 5 500 compenserait en partie pour les coupures de postes. Dernièrement, il a été possible d’éviter des mises à pied avec un programme de retraite anticipés. Cependant, notre entretien a eu lieu tôt jeudi matin et M. Gagné n’avait toujours pas connaissance des détails de l’annonce; il n’a donc pas été en mesure de répondre avec certitude.
Une politique nationale en aérospatiale
UNIFOR joint sa voix à celles de tous les intervenants du transport aérien et de l’aérospatiale pour réclamer une politique nationale. Le syndicat a produit un document qui s’intitule « Prévenir un écrasement en chute libre ». Pour lui les nombreuses mises à pied annoncées par Air Canada et Bombardier cette semaine sont en raison de la COVID mais en ayant une politique on pourrait 1) amoindrir les impacts et 2) palier pour l’avenir.
M. Gagné souligne entre autres l’importance de soutenir l’industrie aérospatiale lors des contrats d’appel d’offres du gouvernement. Selon lui, le contrat de remplacement des chasseurs CF-18 est une occasion d’envoyer un message clair. Le gouvernement canadien doit absolument choisir le fournisseur qui offre au Canada le plus de retombées économiques. Il souligne que le soutien et l’entretien à long terme des appareils doit se faire au Canada. Acheter des avions de chasse d’un fournisseur qui les ferait entretenir à l’extérieur du pays enverrait un très mauvais signal selon lui. Les compagnies aérospatiales comprendraient qu’il n’est pas nécessaire d’investir au Canda pour vendre au gouvernement canadien.
Le lobbying
Au cours des dernières semaines UNIFOR s’est livré à une campagne de promotion de son plan en aérospatiale. M. Gagné souligne que le syndicat a fait du lobbying auprès d’une centaine de députés et ministres. Il a bon espoir que le gouvernement entende les voix de l’industrie et qu’il se porte à son secours. M. Gagné est inquiet car le temps presse alors que de plus en plus d’emplois sont supprimés.
>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter