Bombardier

Analyse de la transaction Airbus Bombardier

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Commençons par la partie négative de cette entente qui est un constat d’incapacité à garantir le succès commercial du C Series de la part de la direction de Bombardier. Les qualités du C series n’ont jamais été en cause dans les difficultés qu’a connues l’avionneur québécois dans sa tentative de se hisser aux côtés de Boeing et Airbus. La décision étant prise, je ne vois pas la pertinence d’analyser les erreurs du passé et de pleurnicher à propos d’une hypothétique victoire qui ne viendra pas.

 

Les employés de Bombardier qui ont acheté des actions de leur employeur parce qu’ils croyaient fermement au potentiel du C Series se sentent certainement floués avec cette transaction. Mais là encore être passéiste ne fera qu’ajouter de l’amertume aux pertes financières que cette défaite pourrait amener. « NDLR, au moment d’écrire ce texte, l’action de Bombardier faisait un bon de 20% en bourse ». Les employés qui travaillent sur le C Series à Mirabel devront trouver une manière de faire disparaître le tatouage de Bombardier qu’ils ont sur le cœur afin de faire de la place à celui d’Airbus qui s’en vient dans un an et demi. Si cela leur est impossible alors je leur suggère de se tatouer le logo du C Series sur le cœur.

 

Tous nous devrons nous adapter à la nouvelle réalité. Moi aussi j’ai souvent dit que le site Les Ailes du Québec était probablement le site spécialisé en aérospatiale où les noms Airbus et Boeing apparaissaient le moins souvent; à partir de maintenant le nom d’Airbus va s’intégrer progressivement dans le vocabulaire du site.

 

Maintenant, pour les bonnes nouvelles, l’entente signée hier place la grappe aérospatiale québécoise au même niveau que celles de la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne.

 

Les hommes et les femmes qui travaillent sur le C Series peuvent maintenant se tourner vers l’avant, car leur futur vient de se stabiliser avec cette entente puisqu’il est maintenant prévu que le siège social et la ligne d’assemblage principale du C Series seront à Mirabel jusqu’en 2041. On peut même dire qu’avec cette seule entente, Airbus vient de prendre un plus gros engagement envers le Canada que ne l’a jamais fait Boeing.

 

La fin de la production de l’A319 pave la voie à des commandes de C Series auprès de clients importants d’Airbus comme EasyJet en Europe ou encore Jetblue aux États-Unis. L’incertitude autour du C Series étant maintenant définitivement levée, les compagnies aériennes peuvent maintenant le choisir sans avoir à craindre pour la survie du programme. D’ici dix ans, l’usine de Mirabel pourrait produire bien plus que dix C Series par mois et c’est donc une bonne chose.

 

Airbus pourra certainement donner un sérieux coup de main pour le lancement de la production du C Series qui connaît encore de sérieuses ratés en ce moment. Après avoir réglé les problèmes avec les moteurs de Pratt & Whitney et ceux de Zodiac, il semble que Bombardier éprouve encore des difficultés avec d’autres fournisseurs maintenant. Comme si à Mirabel on était incapable de régler plusieurs problèmes à la fois et qu’ils étaient réglés un après l’autre.

 

Pour ce qui est de l’avenir de Bombardier dans le marché des avions commerciaux, il faudra attendre encore quelques semaines avant de se faire une meilleur idée, mais c’est évident que les perspectives positives sont difficiles à voir en ce moment.

 

L’arrivée aux États-Unis d’une ligne d’assemblage de C Series est un coup de pied au derrière de Boeing qui lui fera très mal dans les années à venir. La réalité est que le Boeing 737 Max n’est absolument pas compétitif dans la catégorie des avions de moins de 150 passagers et dans celles des avions de plus de 180 passagers. Les commandes de B737 MAX pourraient bien se raréfier.

 

Boeing la grosse brute de sixième année qui s’est attaquée à Bombardier le petit élève de quatrième voit maintenant arriver Airbus son grand frère de l’école secondaire. Boeing, qui a entaché ses relations avec le Canada et le Royaume-Uni, se retrouve maintenant dans la situation où elle n’a plus de concessions à offrir et moins de pouvoir de négociation qu’avant. Maintenant que le C Series va créer encore plus d’emplois aux États-Unis, le géant américain va devoir plier sinon il sera accusé de nuire au développement de son économie.

 

Avec le dépôt de la plainte de dumping par Boeing contre le C Series, Embraer rêvait certainement d’un marché américain où elle aurait une exclusivité afin de pouvoir y vendre à très bon profit l’E2 et ainsi soulager ses finances très difficiles. Mais tout comme Perrette et le pot au lait, Embraer doit dire « Adieu veau, vache, cochon » et elle va devoir se retrousser les manches afin de ramasser les miettes que les erreurs de Boeing vont lui laisser. Surtout Embreaer ne doit pas s’attendre à ce que Boeing se retourne afin de l’aider.

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47 avis sur “Analyse de la transaction Airbus Bombardier

  • Nicholas

    Petite question André, d’où vient le 2041, je ne trouve aucune mention de ça dans les communiqués officiels?

    Et si Airbus respectait l’entente et que la production grimpait à 20/mois ? Les installations et les employés appartiennent toujours à Bombardier, le CSeries Partnership ne détient que les droits intellectuels du Cseries donc des milliers d’employés de Bombardier vont continuer à produire des Cseries et ses composantes bien au delà de 2025.

    Et c’est peut-être le début d’un partenariat industriel avec Airbus qui permettra à Bombardier de participer en tant « risk sharing partners » sur les futurs programmes d’Airbus. Par exemple une participation de 10-15% du remplaçant de l’A330 ou de l’A320 dans quelques années pourrait représenter un beau défi pour Bombardier

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  • Marco

    Question: Est-ce que des sites tels que pour la fabrication d’ailes à Belfast appartient à 100% BBD…et sera un « fournisseur »? (ce que je veux dire…est-ce que BBD fournira plein de pièces au nouveau groupe et que 100% des profits de ces composantes ira à BBD?) …si c’est le cas, alors l’entente est possiblement beaucoup plus profitable au actionnaires de BBD.B qu’à première vue…

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    • André Allard

      Tout à fait, Bombardier aéro structure va vendre les composantes au consortium C Series comme elle le fait actuellement. Donc BBD demeure propriétaire de la fabrication des ailes ce qui est un actif important.

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  • Alain Chevrier

    Seule Airbus dispose du droit de racheter la totalité de la participation de Bombardier et de I.Q. dans la société en commandite après une période de 7,5 ans suivant la signature de l’entente (prévue en juin 2018). Bombardier dispose du droit corollaire de vendre à Airbus sa participation dans la société en commandite, mais pas du droit de racheter celle de Airbus. Cette dernière ne s’est d’ailleurs pas gênée, hier, pour indiquer qu’elle détiendra éventuellement 100% de la Cseries. Les emplois vont être conservés à Mirabel jusqu’en 2041, mais ceux qui travailleront à l’usine d’assemblage seront vraisemblablement des employés de Airbus, à compter de 2026.

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    • André Allard

      Je vien de relire encore le communiqué je corrige le texte, c’est mon erreur

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    • Jf baril

      Le fait que airbus puisse racheter la c serie apres 7.5 ans temoigne d’un echec, cepandant on peut dire que temporairement Bonbardier s’en sort avec des dommages minimum et que le gouvernement est content de pouvoir garder les emplois ici encore pendant un certain temps…

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  • David

    Petite question: est-ce les avions seront maintenant nommés « Airbus C-Series » ou le nom « Bombardier C series » restera?

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  • Robert Mainville

    La nouvelle est dure à prendre.

    Ottawa (où on doit pousser un soupir de soulagement) avait pourtant d’autres cartes dans sa manche. On n’avait même pas commencé à faire jouer à plein l’atout que représentait le Royaume-Uni. Il y avait encore de la marge de manoeuvre côté politique.

    S’il ne s’agissait que d’installer une usine aux États-Unis pour régler le litige, BBD aurait pu le faire, dans ses installations de Wichita, avec l’argent qu’elle encaissera en vendant ses activités ferroviaires (ce qui ne saurait tarder d’ailleurs). Qui sait si l’état du Kansas n’aurait pas accepté de financer l’installation d’une ligne d’assemblage des CS à Wichita (comme l’ont fait les états de Washington et de la Caroline du Nord pour Boeing) ?

    De plus, on apprenait hier que BBD ne fermait pas la porte à la vente de ses lignes CRJ et Q400. C’est comme si Alain Bellemare faisait la lecture que BBD n’avait plus sa place dans l’aviation commerciale.

    Bref, j’ai l’impression qu’on cède à la panique du côté de BBD.

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    • Nicholas

      Le CRJ est déjà mort et a peu de valeur, le Q400 a beaucoup plus de valeur.

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      • Gros Minet

        Je paris que le CRJ s’en va en Chine et le Q400 en Inde.

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        • André Allard

          Le Q400 et le CRJ ne vont aller null part parce qu’ils valent encore moins que le C Series. Qui voudrait cahier de deux vieux programmes d’avions qui ont vu leur meilleurs jours déjà.

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          • Gros Minet

            Le CRJ est mieux que le ARJ21. En Inde, les taxes sur le carburant rend les avions à hélices indispensables. Ces deux pays ont besoin de ce genre de programme pour créer des emplois et développer leurs industries aéronautiques respectives.

          • André Allard

            Oui mais déplacer un ligne d’assemblage ca prends des années et ca coûte des centaine de millions en réoutillage pour fabriquer quelques dizaines d’appareils par année.

    • Gros Minet

      Je me demande seulement jusqu’où tout ça a été scripter parce qu’avec les traités de faux libre-échange, ce sont toujours les gros qui mangent les petits et c’est ce qu’on vient de voir.

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    • Gros Minet

      Mr. Bellemarre ne cède pas à la panique. Il voit où ça s’en va et il a pris la décision d’en finir avec les pertes. Simplement parce qu’il ne voit pas les prix du CSeries monter à court ou moyen terme. C’est pas plus compliqué que cela et il n’y a plus moyen de continuer dans cette direction.

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  • CseriesFan

    On peut regarder cette transaction comme on veut mais en gros, on vient de donner 50.01% de la Cseries PLUS 100,000,000 actions a 2.29$ a airbus. Et ce sans que ce dernier ne mette un sous sur la table. En plus bombardier doit assumer toutes les pertes seule pour les 3 prochaines années jusqu’à concurrence de 750M US.

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    • André Allard

      Ca en dit long sur la valeur du CRJ et du Q400. Toi et moi on pourraient probablement acheter le CRJ pour deux sacs de peanuts.

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  • Pierre Quesnel

    Je crois qu’il n’y avait plus de marge de manoeuvre pour Bombardier. C’était ca ou la compagnie mourrait a petit feu. Contre ATR le Q400 ne fait pas le poids a moins de déménager en Inde ou en Chine et le design original de Bill Lear pour les CRJ date des années 60 donc il n’ a beaucoup de chance vis a vis les nouveaux avions des concurrents. La division commerciale va disparaitre bientôt. C’est triste mais on doit vivre avec les erreurs de l’administration précédente

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    • Gros Minet

      Ils ont mis plus de $5 milliards pour voir la division aviation commercial disparaître. Est-ce une première ???

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      • BernardP

        Un très bon résumé des 10 dernières années. Et c’est Airbus qui va bénéficier du rendement de ces investissements. Une catastrophe pour Bombardier.

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  • Gros Minet

    Une autre question que je me pose c’est pourquoi maintenant et pourquoi pas après la décision de l’ITC en février. J’ai l’impression qu’ils étaient vraiment dans la M.

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  • Si je comprend bien il reste encore des fils à attaché, soit en 2018 pour la signature finale. Mais Bombardier inc et Airbus ont été très explicite dans leurs communiqués et conférence de presse du 16 octobre, je crois pas qu’ils pourraient avoir encore de la marge de manoeuvre. Tout indique je pense,que c’est a prendre ou a laisser selon Airbus qui est en position de force pour la négociation. Et selon ce que je comprend en bout de ligne le programmme C Serie sera d’abord Airbus et Bombardier dans une moyenne mesure. À long terme Bombardier inc au complet semble envoie de devenir une filiale d’Airbus au Québec/Canada. Je crois qu’ Airbus ne fermera jamais les usines Bombardier au Canada. Sa sera en quelque sorte une vitrine de fabrication de certaines catégories d’avions pour le marché (surtout) des Amériques. Nord et Sud. La famille actionnaire de contrôle de Bombardier Inc và tels accepter ce deal d’ici la signature final. Leur étrange silence semble le confirmer. Je pense que sa doit être aussi approuver par le fédéral comme prise de contrôle de la par d’une compagnie étrangère.

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    • André Allard

      C’est seulement le C Series qu’Airbus a acheté, le CRJ et Le Q400 demeure la propriété de BBD.

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      • La stratégie d’Airbus a long terme me paraît assez claire. L’objectif est une fois pour toute de dominer la vente sur touts marchés des avions toutes catégories en amérique et au niveau mondial. Le programme C Serie est la porte d’entrée stratégique pour Airbus selon moi . Avec l’argent que voudra investir Airbus dans Bombardier Inc pour en prendre le contrôle physique et de l’actionnariat, je pense pas que les actionnaires vont refuser un offre qui và permettre a Bombardier a devenir encore plus gros au Québec et dans le monde, pour la fabrication de certaines catégories d’avions. Si je serais un employé de Bombardier Inc, contenu de la saga du programme C Serie ( et jusqu’a preuve du contraire) je serais plutôt rassuré pour les emplois présentes et futur au Québec. Fort probable qu’une embauche và ce produire a touts les niveaux pour le programme C Cerie et Bombardier inc. dans les prochains mois. Voilà, c’est de cette manière que je comprend cette transaction qui doit être finaliser en 2018.

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        • Pour les CSeries éventuellement assemblés au USA comme le veut le duo Airbus/Bombardier, faudrait pas se surprendre que les moteurs seulement pour ces avions/usa soient assemblés chez Pratt- Whitney/ US. Avec l’augmention du volume des C Ceries a Mirabel pour les autres marchés sa devrait pas causer de mises a pied chez Pratt-Whitney Canada/Mirabel, au contraire plutôt des embauche je crois.

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    • Claude B.

      Airbus ne sera jamais intéressé à Bombardier Inc. au complet! Incluant les métros, tramways, trains? Jamais.

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      • La division transport avec le pourparler sur les fusions
        qui a eu lieu derrièrement en Europe. Je pense que cette division ne sera plus dans un avenir rapproché une entitée de Bombardier inc.

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    • La fin de bombardier inc comme compagnie uniquement québécoise, a la lumière du deal A/B fort probablement dans les prochaines années. Mais comme (éventuelle) entité filiale d’Airbus bombardier a de bonne chance de progresser comme jamais auparavant. La philosophie d’affaire d’Airbus semble être de jamais jouer le second violon. Le génie québécois et canadien vont se voir ouvrir grande les portes au sein d’Airbus Industrie bientôt je pense. Les cerveaux en premier et c’est plus facile après d’acquérir les éléments corporatifs. http://lactualite.com/lactualite-affaires/2017/10/17/bombardier-le-debut-de-la-fin

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  • Gérard

    On pense que Airbus va finir par tout envoyer en Europe…Ne sous estimez pas la compétence des travailleurs québécois et la difficulté de dealer avec les syndicats européens. L’Airbus 320, meme re-motorisé reste un vieil avion…L’aventure ne fait que commencer..

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    • Non, Airbus n’a aucun intérêt corporatif a voir un autre avionneur occuper le terrain dans ce coin de l’Amérique Nord. Avec toutes cettes expertises à touts les niveaux de génie et production qui est disponible ici pour l’aéronautique/aérospatiale. Airbus ne voudrait surement pas risquer qu’un autre avionneur s’installe au Québec ou ailleurs au Canada pour exploités ces compétences. Au contraire, je pense qu’Airbus (advenant) l’achat de Bombardier Inc au complet dans quelques années, vise le Québec comme tête de pont en Amérique. Bombardier avec un actionnariat beaucoup plus mondial, deviendra une entreprise un peu comme Pratt-Whitney Canada qui développes et fabriques des moteurs au Québec avec le génie Québéçois. Notre nationaliste d’affaire Québéçois dans l’aéronautique/aérospatiale pour grandir et prospérer ce doit d’avoir une vision mondial je crois. Si on ce documente sur la naissance d’Airbus et la vision mondial qu’il a développer au fils des années pour progresser, je pense bien que bombardier doit partager cette vision pour ne plus êtres placer dans ce dilemme de faiblesse qui aurait pu mener a sa perte si le gouvernement du Québec aurait refuser d’investire.

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  • Capitaine Scarlet

    Si Airbus exerce son droit de rachat, en 2025, que vaudra la part de Bombardier à sa valeur marchande ? Cela va dépendre de ce qui va avoir dans le pipe-line. Mais on peut penser quelques milliards: c’est ce retour sur investissement qui compte. Autrement, il était pratiquement impossible pour Bombardier de dégager des marges de profit sur chaque appareil vendu. Les clients attendaient Bombardier au coin de la rue en disant: je veut un rabais à la Delta…sinon va vendre aux US. Trop de barrières à l’entrée, avec un coffre au trésor vide; aucun moyen de se doter de nouvelles capacités stratégiques pour occuper un peu plus d’espace. Tout n’est pas perdu. Il y a 4 700 LearJet en circulation dans le monde qui ont besoin de pièces et de maintenance: il y a là une clientèle obligée. Combien de CRJ et de services après-vente, pièces requises ? Le Q400 ? Au coin de la rue, (l’autre coin), il y a un nouveau moteur en formation pour une version NEO, moins gourmand en kérosène, et avec une délocalisation en prime, hé ben…Le management de Bombardier Commercial va pouvoir se concentrer sur ces activités spécifiques pour en accroître la valeur. Autrement, si Bombardier joue bien ses cartes, et que Airbus a une réelle confiance en son nouveau partenaire, il n’est pas dit qu’Airbus exercera son droit de rappel. La partenariat peut fonctionner comme une filiale encore plus longtemps. Sinon, les coûts de fabrication en dollars canadiens sont un réel avantage stratégique pour Airbus: les charges sociales sont beaucoup moins élevés au Canada qu’en Europe. Et puis, Mirabel, comme cluster en aéronautique, le seul au monde à être aussi intégré et diversifié, c’est un éco-système beaucoup plus que l’on peut le croire. Alors investir 300 millions de dollars pour accroître les chaînes de production, c’est inséré un petit dernier dans une famille d’accueil déjà en place et qui saura le rendre adulte dans les meilleurs délais. Au-delà de la propriété donc, c’est l’équipe, c’est faire équipe avec un groupe qui a presque 60 ans d’expérience et les gens de Bombardier vont en apprendre beaucoup. Par la suite, il n’y a rien qu’empêche le nouveau partenariat de créer une nouvelle filiale où Bombardier pourrait jouer un rôle majoritaire: développer et prendre en charge les CSeries véritablement régionaux: des CS70, 75 et 85, histoire de répondre adéquatement au renouvellement de cette gamme d’avions. Attendons de voir des commandes de 100, 200 CSeries achetés par un seul client pour commencer à voir cette transaction sous un meilleur angle. Finalement, n’oubliez pas qu’Airbus va mettre sa main dans sa poche pour faire des milliers de déboursés de toute sorte (marketing, formation des ingénieurs, etc.) et c’est son apport en capital à ce partenariat qui va prendre de la valeur beaucoup plus importante que prévue !

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    • MarcelC.

      En effet, de nouvelles possibilités se profilent à l’horizon.
      La C Séries sera la propriété d’Airbus à 100% en 2025, soit dans 7 ans et demi. D’ici là, Airbus ne se limitera probablement pas à « diversifier » son offre auprès des clients actuels et futurs en offrant d’une part des C Séries et des A-319-320 d’autre part. Dans le contexte de compétition avec Boeing, il est dans l’intérêt d’Airbus de voir à intégrer les nouvelles technologies de la C Séries en améliorant leur gamme d’avions existants. De plus, Airbus aurait même intérêt à remplacer des modèles existants jugés obsolètes par une nouvelle gamme de C Séries.
      En ce sens, les avantages comparatifs offert par la C Séries confirment les compétences propres du génie aéronautique québécois sur la scène internationale et nous donnent une certaine garantie d’avenir pour ce partenariat en développement.

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  • Aeronet

    Petite blague en passant, Boeing doit se sentir bien ridicule avec leur campagne de publicite au Canada apres ce coup du siecle!!!!

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    • Gros Minet

      Je me demande lesquels sont les plus stupides: Boeing ou les anciens dirigeants de BBD ???

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  • Les portes du marcher américain viennent de s’ouvrir à la c séries de Airbus? Vraiment? Je crois que Boing et le gouvernement américain qui mange à la même table et n’ont pas dit leur dernier mot. J’ai bien hâte de connaître la suite ….. De toute façon s’ils en remette, l’image à l’international que ça va projeter va faire mal à Boeing. Airbus est le grand gagnant quoi qu’il arrive. En ce qui concerne l’entente de Bombardier je suis pas suffisamment au fait des liquidités de la compagnie et de ses problèmes de production mais je suis un plutôt septique.

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  • Gros Minet

    Je pourrais rajouter que Boeing s’est attaquer à un pétard à mèche et maintenant ils ont une grenade dégoupiller dans les mains !!!

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  • Simon Marcoux

    Bonjour,

    On parle beaucoup de l’assemblage, mais avant l’assemblage, il y a la fabrication. A-t-on jamais mentionné dans tout ça les emplois reliés à la fabrication de ces pièces, soit pour les centaines d’employés (dont je fais partie) de l’usine St-Laurent ? J’entends Mirabel, Mirabel, Mirabel, mais il y a bien plus que Mirabel !

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    • André Allard

      Bonne observation et c’est une réalité, les 2 000 emplois du C Series ne sont qu’une partie de tous les emplois qu’il génère au QC avec les fournisseurs. À moins que je ne me trompe c’est environs 4 500 qui travaillent sur le C Series dans la province. C’est un peut comme le Global qui est assemblé à Downsview alors que BBD a plus d’employés qui travaillent sur ce programme à Montréal qu’à Toronto. Je prend bonne note de votre commentaire Simon et j’en reparlerai.

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    • MarcelC.

      N.B. Pour souligner ses 15 ans et le 25e du CRJ, il y avait une journée portes ouvertes aux installations de la C Séries à Mirabel dimanche le 15 octobre. Il semble y avoir eu environ 5000 visiteurs, des parents et amis d’employés. Sans le savoir, nous visitions un produit Airbus! Tout de même, j’ai une grande reconnaissance envers l’audace des artisans de BBD, il n’y a qu’à voir tous les gens qui y travaillent avec, disons-le, beaucoup de fierté. On a essayé, c’est le principal… maintenant, il faut se retrousser les manches et continuer la tête haute. On est pas une province de BS, on est une province de CS !

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  • En politique, il faut avoir l’art de maquiller les catastrophes en opportunités. Il faut le faire sans gêne, avec culot, avec aplomb, même. Alors, on est blindé et on peut faire une longue carrière.
    Chaque fois qu’un bloc de béton vous tombe sur la tête, souriez et dites qu’en fait, c’est une pluie de poudre d’or. Et à ceux qui ne chantent pas comme vous les jours heureux, accusez-les de pessimisme et de miner le moral de leurs concitoyens. Vous aurez en plus le privilège d’accuser vos adversaires de faire la grise-mine.
    C’est tout un art, de faire croire que la réalité n’existe pas ! C’en est un encore plus complexe d’en inverser la signification !

    Réalité
    C’est à un tel exercice que vient de se livrer Philippe Couillard à propos du mauvais sort qui vient de frapper Bombardier.

    Comme on aime dire, Bombardier est un fleuron québécois. Et la C Series était sa fierté. On y voyait la manifestation du génie québécois dans le domaine aéronautique.
    Il faut croire qu’Airbus faisait la même lecture, puisque cette compagnie européenne vient de mettre la main dessus pour pas grand-chose. Mais Philippe Couillard ne veut rien entendre : en gros, c’est une bonne nouvelle.
    Le génie québécois brillera ! À tout le moins, le pire a été évité. Il voudrait qu’on l’en félicite. Tout ne va pas mal. Tout va bien. Et même très bien.
    Allons au-delà de la réaction du premier ministre et voyons le problème dans son ensemble. Ce qui vient de se passer, c’est un nouvel épisode d’une histoire qu’on pourrait appeler « dépossession québécoise ».
    Depuis quelques années, les Québécois perdent progressivement le contrôle de leur économie. Les fleurons nationaux passent sous contrôle étranger, et, chaque fois, on veut nous faire applaudir.
    Les uns nous disent que si on veut acheter ces entreprises, c’est bien la preuve qu’elles sont excellentes ! Félicitons-nous qu’elles soient autant désirées !
    Les autres ajoutent : c’est cela la vie à l’heure de la mondialisation. Faisons de nécessité vertu.
    La réalité doit pourtant être rappelée : quoi qu’on pense de la mondialisation, de ses charmes et de ses limites, il est bon qu’un pays maîtrise au moins partiellement ses grands leviers de développement économique.
    Dépossession
    Si une nation se contente d’une économie de succursales, pour reprendre les mots de François Legault, elle se soumettra peu à peu à une forme de colonialisme économique. On dira peut-être cette expression passée de mode. Mais comment décrire autrement le fait qu’une société renonce peu à peu à la maîtrise de son destin, pour se contenter de se soumettre aux pressions extérieures, qui la modèleront sans tenir compte de ses intérêts ?
    Maîtres chez nous ! C’est en brandissant ce slogan que les Québécois ont entrepris la reconquête de leur vie économique et nationale dans les années 1960.
    Aujourd’hui, celui qui le revendiquerait se ferait probablement accuser de xénophobie économique et de repli sur soi. Il faudrait pourtant le redécouvrir.
    (Réf. M.Mathieu Bock-Côté article du 18 oct )

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    • Je comprend ton scepticisme en vers ce deal B/A. Moi aussi je crois que parfois certaines compagnies Québécoises ou Canadiennes baissent leurs drapeaux un peu trop vite. Mais dans le cas de Bombardier Inc et particulièrement du programme C Serie, contenu des tenants et aboutissants de touts les infos disponibles publiquements, je pense que ce deal bombardier/airbus và permettre à Bombardier Inc et son partenaire actionnaire majoritaire de réaliser le rêve du génie Québécois et Canadian de l’aéronautique lier à ce programme. Dans quelques années sa sera au tour de Bombardier Inc pour progresser au niveau mondial devant des géants comme Boeing et Airbus, de faire un choix douleureux. Que sera ce choix douleureux à la lumière de ce deal annoncer ce 16 octobre. À mon avis (a moins d’un revirement de situation financière et autres comme accès a un marché libre dans les prochaines années)…. Bombardier deviendra un Airbus Industrie comme tête de pont en Amérique du Nord dont le génie Québécois et canadian pourront progresser ici et à l’international.

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