Airbus Hélicoptères et le moteur de secours électrique
Airbus Hélicoptères a débuté les essais en vol de son moteur de secours électrique : la procédure normale en cas de panne moteur sur un hélicoptère est d’utiliser l’autorotation afin de poser d’urgence. Lorsque cette manœuvre est bien exécutée, l’atterrissage se fait en douceur et sans dommage. Mais le taux de descente est plutôt rapide et le pilote dispose rarement plus de 60 secondes. C’est suffisant lorsqu’il y a des terrains propices à un atterrissage à proximité. Mais au-dessus d’un centre urbain ou d’une forêt danse, les bons sites sont plus distancés. Dans ce contexte, une hésitation de quelques secondes peut être fatale et le moteur d’urgence pourrait alors faire une différence.
Le concept
Un moteur électrique d’une puissance de 100 kW est relié à la boîte d’engrenages d’un H-130. En cas de panne moteur, il peut maintenir la vitesse du rotor pour une durée de 30 secondes. Cela donne donc au pilote un peu plus de temps afin de trouver un site d’atterrissage convenable. Une fois la puissance électrique épuisée, la manœuvre d’autorotation peut débuter. Lors d’une panne imprévue, un pilote peut prendre plusieurs secondes pour réaliser la situation et réagir. Mais avec le moteur de secours, il dispose donc de plus de temps pour analyser et prendre action.
Airbus Hélicoptères confirme que le moteur de secours électrique est un premier pas vers la propulsion hybride. Le fabricant va donc utiliser les données recueillies lors des essais afin de mettre au point un système électrique permanent. Elle évaluera entre autres le rapport entre la puissance additionnelle disponible pour le décollage et le poids du système.
Le débouché
L’objectif d’Airbus Hélicoptères est d’implanter le moteur électrique de secours sur les appareils de production. Le fabricant a donc choisi les diverses composantes de ce système en tenant compte de la production en série. Évidemment, ce système est destiné aux appareils monomoteurs.
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