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Air France/KLM veut acheter 160 monocouloirs

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Cette semaine, plusieurs médias européens ont rapporté les propos du PDG du Groupe Air France/KLM, M. Ben Smith. 

Ce dernier a confirmé que le Groupe était à la recherche de 160 appareils monocouloirs. L’objectif de cette commande est la croissance des deux filiales à bas prix Transavia France et Transavia Pays-Bas. Les deux divisions exploitent actuellement des B737, 50 pour la Française et 39 pour la Néerlandaise. Air France/KLM a fait parvenir une demande de proposition à Airbus et Boeing. Dans le cas d’Airbus, la demande de la compagnie aérienne porte sur des A220 et A320. Tandis que pour Boeing seul le B737MAX est mentionné dans la demande.

Avantage Boeing

Les deux éternels compétiteurs se retrouvent encore une fois nez à nez pour une grosse commande. Mais à mon avis Boeing part favori pour remporter la mise : le modèle d’affaires d’un transporteur au rabais est de n’opérer qu’un seul type d’appareils afin de réduire les coûts. 

Les frais de transition vers un autre type forceraient donc Airbus à donner un escompte supplémentaire. Or, depuis le début de la pandémie, le constructeur cherche à protéger la valeur de ses gammes d’avions. Il faut comprendre que le carnet de commandes d’Airbus est garni pour plusieurs années. De plus, ces commandes ont été signées à des prix d’avant la pandémie, vendre au rabais serait contre-productif. 

Pour Boeing, la situation est inverse, l’avionneur américain a un surplus d’inventaires et un carnet de commandes amincit. Les déboires du MAX ont forcé le fabricant américain à réduire considérablement ses prix. La compagnie de Chicago n’hésitera donc pas à faire les efforts nécessaires afin de garder ce client.

L’interférence

Les gouvernements français et néerlandais sont actionnaires du Groupe Air France/KLM. Au plus fort de la crise, ils ont tendu le biberon financier de l’état afin de nourrir la bête. Il est probable qu’ils veuillent un retour d’ascenseur en échange, surtout pour l’état français qui est aussi actionnaire d’Airbus. Mais pour qu’Airbus obtienne la commande, il va falloir ajouter beaucoup de miel dans le biberon. Mais bon, en cette période postpandémique, plus rien ne me surprendra. 

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3 avis sur “Air France/KLM veut acheter 160 monocouloirs

  • Vaudrait mieux le meilleur avion a 220 que le canard boiteux de boeing non? Opinion personelle bien sur.

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    • André Allard

      Ce que vous et moi pensons de Boeing et du MAX ne sera n’a rien avoir. Pour une commande de 160 appareils, le prix unitaire devrait se situer entre 35 M$ et 40 M$ soit une facture qui va varier de 5,6 G$ à 6,4G$. Une réduction de 1 M$ l’unité représente une économie de 160 M$ pour l’acquéreur. Et n’oublions pas que ce sont des dollars US. Donc « money talks ».

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  • CLAUDE BOULAY

    Pour Transavia Pays-Bas je comprend que le 737MAX soit favori car KLM possède beaucoup de 737. Par contre pour Transavia France le A220 pourrait avoir sa place. Si le A220 est l’arme ultime d’Air France pour se battre contre Ryanair, Easyjet et autres, Transavia devrait suivre l’exemple.
    je trouve un peu inquiétant l’attitude d’Airbus. Il laisse le marché à Boeing en offrant rien. Le MAX et Embraer rafle tout depuis quelques mois. Elles sont affamées. Southwest, 100% de Max, United 75% de Max, Porter 100% de E2, AF-KLM 100% de Max, British Airways commander ses 200 Max, Quantas prendra du Max7 au lieu du A220. Plus le Max se vends plus il semble supérieur aux A220 et A320. Si toutes les cies préfèrent le Max c’est qu’il doit être le meilleur. Si Airbus laisse le Max s’installer partout ensuite il sera difficile de vendre des Airbus. N’oublions pas que Boeing continuera à vendre à perte ses avions tant qu’il n’aura pas dépassé Airbus. Airbus augmente ses cadences de production mais ne semble pas vouloir augmenter ses ventes. Boeing et Embraer attaquent férocement. Les manigances de Boeing pour écarter Airbus dans le dossier de Southwest. Embraer qui pousse Porter à annuler 30 A220 pour des E2. Les hésitations de lancer le A220-500, Airbus pense à court terme pour les actionnaires. Pour baisser les coûts, il faut vendre et ainsi augmenter les cadences.

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