Aéro Montréal se réjouit de la nouvelle Politique de défense du Canada
MONTRÉAL, le 7 juin 2017 /CNW Telbec/ – Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Québec, se réjouit des nouveaux investissements annoncés aujourd’hui dans le cadre du dévoilement de la Politique de défense du Canada, dont le budget global passe de 18,9 à 32,7 milliards $ d’ici 2026-2027. De ce budget, le gouvernement fédéral engage déjà des dépenses à hauteur de 615 millions $ pour l’exercice 2017-2018, et de 6,5 milliards $ d’ici les cinq prochaines années.
Plusieurs des mesures dévoilées par le ministre de la Défense, l’honorable Harjit S. Sajjan, permettront d’alimenter les perspectives d’affaires des entreprises de l’aérospatiale québécoise en s’alignant aux priorités d’Aéro Montréal.
« Innovation pour l’excellence, la défense et la sécurité (IDEeS)» – un programme prometteur
Avec un investissement de 1,6 milliard $ sur 20 ans, le gouvernement fédéral crée le programme IDEeS. Il compte ainsi moderniser la manière dont la Défense nationale trouve des solutions au moyen de nouveaux partenariats collaboratifs avec le secteur privé et les universités. Un processus d’appel d’offres sera lancé dès 2018 pour créer des grappes en innovation.
« Ce nouveau programme favorisera la concertation et la collaboration entre les forces vives du secteur », souligne Suzanne M. Benoît, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal. « La clé pour que nos entreprises demeurent parmi les plus performantes au monde passe par l’innovation, la collaboration et l’internationalisation. Chez Aéro Montréal, nous avons mis en place des initiatives dans cette optique mais ce nouvel appui agira comme effet de levier additionnel auprès des membres de la grappe et nous en sommes très heureux », précise Mme Benoît.
Remplacement des CF-18 par 88 nouveaux chasseurs
Dans le but d’améliorer la capacité de frappe et de contrôle aériens des Forces armées canadiennes (FAC), le ministère de la Défense remplacera la flotte de CF-18 par 88 chasseurs sophistiqués au moyen d’un processus d’approvisionnement ouvert et transparent.
« Au Québec, nous comptons des entreprises, y compris des PME, qui ont développé une expertise unique avec le projet du CF-18, qui s’est avéré un succès économique sur toute la ligne », a déclaré Mme Benoît. « Nous sommes en excellente position pour tirer le maximum de bénéfices de ce projet d’acquisition de 88 nouveaux chasseurs, qui s’ajoute au projet d’acquisition de 18 Super Hornet. Ces projets permettront de maintenir la compétitivité et de préserver à long terme les compétences clés développées par nos PME québécoises de la défense et sécurité nationale », ajoute la présidente-directrice générale d’Aéro Montréal.
Le remplacement du CP140 par des avions multimissions de prochaine génération
Le ministre de la Défense a également annoncé le soutien de son gouvernement au projet de remplacement du CP140 par des avions multimissions de prochaine génération. « Nous saluons cette initiative du gouvernement fédéral, qu’il considère comme une priorité. Pour nos entreprises de la grappe, en particulier pour nos grands maîtres d’œuvre, celle-ci représente une occasion unique de se positionner sur une plateforme canadienne », déclare Mme Benoît.
L’importance des drones dans la nouvelle Politique de défense du Canada
Le gouvernement fédéral reconnaît l’importance d’investir dans une gamme de systèmes télépilotés. Cet engagement rejoint une autre des priorités d’Aéro Montréal, qui a signé en avril dernier une entente de collaboration majeure dans le créneau d’excellence des drones, avec le Centre d’excellence sur les drones (CED).
« Le secteur des drones représente un potentiel immense pour les entreprises aérospatiales du Québec actives en défense et sécurité nationale. Ce nouvel incitatif du gouvernement fédéral vient renforcer des engagements déjà annoncés dans son dernier budget ainsi que dans le récent budget du gouvernement du Québec. Notre stratégie, chez Aéro Montréal, est alignée sur les retombées éventuelles que peut amener ce créneau d’excellence et d’innovation », indique Mme Benoît.
Cybersécurité et capacités spatiales
Aéro Montréal accueille tout aussi favorablement les annonces d’investissement reliées aux domaines de la cybersécurité et des capacités spatiales. « La particularité de notre écosystème aérospatial au Québec passe par sa diversité », souligne Mme Benoît. « Encore ici, des acteurs clés de notre industrie pourraient répondre aux exigences attendues par le ministère de la Défense en matière notamment d’amélioration des capacités cryptographiques, de communications mondiales par satellite et de surveillance de l’espace ».
Pour la présidente-directrice générale d’Aéro Montréal, « les engagements annoncés aujourd’hui par le gouvernement du Canadarejoignent les initiatives proactives que nous déployons chez Aéro Montréal pour maintenir notre leadership reconnu à l’échelle nationale et dans le monde. Ils rejoignent également l’enjeu crucial de l’application de la politique de Retombées industrielles et technologiques (RIT) », rappelle Mme Benoît, en citant comme exemple qu’un « contenu PME de 15 % de la valeur d’un contrat d’achat des avions de chasse Super Hornet donnerait une réelle chance à celle-ci de contribuer au programme et de mieux pénétrer le marché de la défense et sécurité nationale».
La nouvelle Politique de défense du Canada permettra, pour Aéro Montréal, d’aider à mieux positionner les entreprises québécoises du secteur sur les programmes nationaux. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’Aéro Montréal a débuté la mise sur pied du Portail Croissance Sécurité Défense Québec, élaboré de concert avec le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI) du Québec, avec la collaboration de STIQ et de Québec International (QI). Cet outil Web s’adressera à toutes les sphères de l’écosystème du secteur : aérospatial, terrestre, naval, C4ISR. Il offrira, entre autres, des services de formation technique et d’accompagnement, une veille active d’opportunités et un accès au contenu et aux ressources de tous les ministères et agences gouvernementales fédérales et provinciales concernés.
>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter
88 chasseurs, espérons que cette fois les constructeurs européens (Dassault, Eurofighter et Saab) auront une réelle chance de gagner mais j’en doute.
Ce sera Boeing ou Lockheed, possiblement un mixe des deux, mais rien pouvant venir d’un autre pays. La raison est simple, c’est que le destin militaire du Canada et des États-Unis sont étroitement liés de par leur position géographique commune. Et ce d’autant plus que le Canada participera vraisemblablement au bouclier antimissile aux côtés des États-Unis. Le Canada serait alors bien mal venu d’acheter des avions européens alors que son territoire sera protégé par les Américains avec des missiles antimissile développés aux États-Unis.
Nous avons refusé de participer au bouclier anti-missile en 2005. Le gouvernement Trudeau devait ré-évalué cette possibilité mais rien n’a été dit à ce sujet hier, donc à ce jour rien n’a changé.
Si on veut un avion à un prix raisonnable, la seule façon sera de considéré sérieusement les offres des constructeurs européens, sinon ce sera encore plus cher que la dernière offre de Lockheed pour le F-35 et je ne vois pas comment on pourrait en acheter 88.
Concernant le bouclier antimissile il en a été question hier à la radio de Radio-Canada et on a en a discuté comme si le sujet était toujours sur la table. On a même précisé que le Canada avait l’intention d’y participer. Cependant je ne peux pas le confirmer par moi-même car je n’ai pas lu le document en question.
De toute manière le Canada est déjà engagé dans le NORAD, et ce que je dis concernant « l’obligation » du Canada d’acheter des chasseurs américains s’applique depuis que cette organization de défense a été crée en 1957. Comme le Canada fait toujours partie du NORAD il a donc de facto l’obligation d’acheter américain pour assurer sa défense aérienne. Et aujourd’hui cela veut dire acheter soit des F-18 ou des F-35. C’est en quelque sorte une règle non écrite.
Cela dit, si le Canada finissait par acheter une certaine quantité de F-18 je crois que L-3 MAS à Mirabel pourrait en bénéficier. Peut-être même se verrai-elle confiée l’assemblage. Pour le F-35 je suis moins sûr. Mais le fait que la quantité totale requise soit de 88 avions il serait plus facile d’obtenir l’assemblage final pour n’importe quel type d’appareil.