À quand la privatisation des aéroports canadiens?

 

Plusieurs observateurs dans le domaine du transport aérien s’attendaient à ce que le ministre des Finances fasse l’annonce du programme de privatisation des plus grands aéroports canadiens, la commande d’une étude à ce sujet à la firme KPMG devant servir de cautionnement à la décision du fédéral.

 

Or le budget déposé mercredi dernier ne fait aucune mention de la privatisation des aéroports. Devant les membres de l’Association québécoise du Transport aérien réunis en congrès la semaine précédant le budget, le sénateur Denis Dawson, qui préside le comité des transports au sénat, se disait pourtant convaincu que le gouvernement avait déjà fait son nid et qu’il annoncerait la privatisation des aéroports dès le dépôt du budget.

 

Il faut dire que la privatisation des aéroports soulève beaucoup d’opposition dans le domaine du transport aérien au Québec et au Canada, parmi les opposants se trouve le Président et chef de la direction d’Air Canada, Calin Rovinascu. Si pour le gouvernement canadien la vente des aéroports pourrait permettre d’encaisser plus d’une dizaine milliards en revenus, l’industrie du transport aérien, qui est déjà l’une des plus taxées au Canada, craint que la privatisation des aéroports ne fasse augmenter encore plus les frais aéroportuaires qui sont déjà parmi les plus élevés au monde.

 

Au Québec, ce sont les aéroports de Montréal-Trudeau et Jean-Lesage qui seraient touchés si le gouvernement allait de l’avant avec la privatisation. Tant au Québec qu’au Canada, il est déjà acquis que l’industrie du transport aérien ne pourra pas compter sur son ministre pour la défendre et qu’elle devra se trouver un porte-parole suffisamment fort pour la représenter face au ministre canadien des finances.

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