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L’incertitude créée par le projet Lindberg

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Quand la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation s’est emparée du dossier Lindberg, c’est aux élus municipaux des régions qu’elle a d’abord présenté le projet et ses promesses irréalistes afin d’obtenir leur approbation.

 

Voilà donc que depuis le mois d’avril le projet Lindberg laisse miroiter aux élus des régions de mirobolantes baisses de 70% du prix des billets d’avion en région. Pourtant, selon une étude commandée par l’Union des Municipalités du Québec, les diverses taxes et frais aéroportuaires comptent pour 40% du prix du billet. La seule manière dont le projet Lindberg pourrait réaliser ses promesses serait d’obtenir des avions gratuitement, d’avoir recours au bénévolat pour les faire voler ainsi que d’utiliser de l’eau à la place du carburant.

 

Au téléphone, l’attachée de presse de la ministre Anglade, Mme Gabrielle Tellier, nous a affirmé que l’un des critères d’évaluation du Projet Lindberg était la mobilité des populations autochtones. Pourtant les compagnies Air Inuit et Air Creebec qui appartiennent à leur communauté respective n’ont pas été consultées sur le projet Lindberg. Sous le couvert de l’anonymat, un membre du personnel administratif de l’une de ces deux entreprises s’est déclaré insulté par l’attitude du ministère de Mme Anglade à leur égard.

 

Personne au ministère de Mme Anglade n’a jugé bon de consulter les intervenants dans le domaine du transport aérien, ce qui est dommage, car cela lui aurait sans doute évité de jeter l’ensemble de l’industrie du transport aérien dans une incertitude qui lui cause bien des ennuis. La multiplication des fuites au cours des dernières semaines a eu pour effet de ralentir considérablement les négociations de contrats pour du transport aérien dans le Nord. Il faut comprendre que les donneurs d’ouvrage préfèrent attendre de voir ce qu’il adviendra du projet Lindberg avant de signer avec les transporteurs actuels.

 

L’industrie du Transport aérien au Québec a beaucoup souffert de l’essoufflement du plan Nord et est très fragilisé en ce moment. Les entreprises aériennes ont vu dans le sommet sur le transport aérien régional l’intérêt que portait Québec à leur industrie et elles ont choisi d’y participer de bonne foi dans le but de trouver une solution aux problèmes qui nuisent au développement de liaisons à prix raisonnable. C’est à cette table qu’Air Inuit et Air Creebec ont choisi de faire entendre leur voix et cela bien avant de prendre connaissance du projet Lindberg. C’est au sommet sur le transport aérien régional que revient la tâche de trouver une solution permanente au problème des prix élevés des billets d’avion en région et pas à quelques fonctionnaires réunis dans un bureau. À noter que le sommet est planifié pour février 2018.

 

La décision de la ministre Anglade et de son ministère d’étudier le projet Lindberg sans consulter les principaux acteurs dans le transport aérien régional, a ajouté une couche d’incertitude à une industrie qui s’en serait bien passée et mine la crédibilité du sommet sur le transport aérien régional. La seule manière pour elle de réparer les pots cassés, est de faire connaitre le plus rapidement possible sa décision de rejeter l’irréaliste projet afin d’éviter que des entreprises ne subissent des préjudices plus graves encore.

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4 avis sur “L’incertitude créée par le projet Lindberg

  • Beau gâchis gouvernemental. Quand vont-ils comprendre que pour le développement régional,le transport aérien est une nécessitée absolu. Au Québec les distances entre les régions sont énormes. Pour un développement harmonieux entres ces régions sa prend un transport aérien a faible côut pour les personnes et les marchandises. La ministre semble faire de la petite politique « politicienne » dans ce dossier. J’espère que les élus municipaux et l’industrie aérienne régional qui les appuis vont monter aux barricades.

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  • François Bouchard

    Aie minute!

    Voir si Air Inuit ou Air Creebec veulent changer de quoi alors qu’ils vendent des billets à prix d’or! Ben voyons! Ces gens là n’ont absolument aucun intérêt à changer leur façon de faire des affaires! Ils vendent assez cher pour se permettre d’avoir une gestion moins serrée.

    Je pense qu’avant de tout changer dans les avions d’HQ, qu’ils commencent par vendre les places qui sont déjà libres. Si ce n’était des permis, ça pourrait commencer demain matin en utilisant la platement forme de vente d’Air Inuit car ce sont eux qui exploitent les 3 avions d’HQ. Pas une cenne d’investissement pour quiconque et on aurait déjà des places disponibles dans des avions qui volent déjà sur des destinations en dehors des grands centres.

    Ensuite, ils pourraient envisager de faire voler ces avions là la fin de semaine alors qu’ils sont à terre du vendredi Pm au lundi matin. Encore là, peu ou pas d’investissement. Me semble qu’avant de tout virer à l’envers, on essaie des petites mesures.

    En tout cas, je ne crois pas dans des compagnies comme Air Creebec ni Air Inuit pour vendre des billets pas chers. Elles ne sont pas dans cette philosophie là. Exemple, le 22 décembre 2006, j’attendais mon vol d’Air Creebec depuis deux jours à Radisson mais l’avion n’arrivait jamais. Un DH-8 d’Air Inuit se préparait à partir pour Mtl, il restait 2 places. Ils m’ont vendu un des deux pour 1000$. Oui, 1000$ pour un aller simple de Radisson à Mtl. C’était ça ou attendre le traineau du Père Noël. Ces gens-là sont là pour tout ramasser ce qu’ils peuvent, rien d’autre.

    Je n’ai aucune pitié pour eux autres. Du marché il y en a partout, il s’agit de baisser le prix.

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    • André Allard

      Air Creebec et Air Inuit opèrent dans des conditions très difficiles et maintenir les aéroports du Nord en opération 12 mois par année est excessivement dispendieux. À cause des températures en altitude, les opérations de dégivrages des avions se font font sur une période de 8 à 10 mois par année, puis il y a le déneigement qui est sur une plus longue période. Enfin il y a le coût de maintenir du personnel dans des régions éloignées. La situation de ces deux transporteurs ne peut pas être comparée à celle d’air Canada qui ne vas pas au nord du 55e parallèle avec des aéroports qui sont relier au réseau électrique d’HQ ainsi que tous les services qu’offre une région urbaine digne de ce nom.

      AU nord du 55e, un déjeuner avec deux oeufs, pain et beacon vous coutera plus de 25$ si vous avez la chance d’avoir tous ces aliments. Pour bien des aéroports desservie par Air Inuit et Air Creebec, il n’y a que l’avion et ou encore que le bateau comme moyen d’approvisionnement. Le prix du carburant d’avion y est le double et même le triple, alors pour arriver à offrir une service à la grandeur du territoire il faut charger plus chère à des aéroports comme Radisson sinon il n’y aurait tout simplement pas de transport plus au Nord.

      On entend souvent parler des avions d’Hydro Québec qui voyage avec seulement quelques passagers à bord, si cela se produit de temps en temps il faut savoir qu’en 2016 par exemple les trois avions HQ ont transportés près de 95 000 passagers. La plupart du temps il ne reste que quelques place de disponible et il faut comprendre que les horaire de vol sont fait de manière à satisfaire les besoins d’HQ en priorité et que cela ne convient pas toujours avec les autres voyageurs.

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