Mandat de grève chez Airbus Atlantic Canada
C’est aujourd’hui que se termine la convention collective des employés d’Airbus Atlantic Canada, autrefois Stelia. L’AIMTA a profité de l’occasion afin d’informer ses membres sur l’état des négociations. Par la suite, l’équipe de négociation leur a demandé un mandat de grève. Les syndiqués présents ont décidé d’envoyer un message sans équivoque à leur employeur en votant dans une proportion de 98,6 % en faveur du mandat.
Il faut souligner que les négociations débutent à peine et qu’il est peu probable qu’une grève soit déclenchée dans les prochaines semaines. Mais ce vote permet d’établir la détermination des employés afin d’obtenir ce qu’ils demandent.
Je rappelle qu’il y a deux unités syndicales chez Airbus Atlantic à Mirabel : une qui représente les anciens employés de Bombardier à Saint-Laurent et qui travaille sur le poste de pilotage ainsi que la première section du fuselage de l’A220. L’autre unité, est formée des employés de Stelia qui sont affectés à la production du fuselage du Global 7500-8000. C’est ce groupe d’une centaine de personnes qui négocie actuellement.
Une négociation importante
Au cours des deux dernières années, environ 30 % des employés affectés à la production du fuselage du Global 7500-8000 ont quitté leur emploi. Plusieurs sont retournés chez Bell Hélicoptères d’où ils venaient. L’entreprise Lion électrique a également beaucoup recruté dans les entreprises du secteur aérospatial des basses Laurentides lors du dernier ralentissement.
Les cycles d’embauche et de mise à pied de l’industrie aérospatiale ont érodé la loyauté des employés. Avec la pénurie de main-d’œuvre, ils ne regardent plus qu’une chose : le salaire et ils n’ont aucune hésitation à changer d’employeur afin d’obtenir ce qu’ils veulent. Airbus Atlantic Canada devra donc y mettre le prix si elle veut mettre un terme à l’hémorragie.
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