Le tribunal force Delastek à signer la convention collective
C’est le 5 juillet dernier que les syndiqués d’Unifor à l’emploi de Delastek ont voté à 100 % en faveur de l’entente de principe négocie avec l’employeur. Normalement, suite à un vote favorable, la signature de la nouvelle convention collective par les deux parties n’est qu’une simple formalité. Mais quand il s’agit des relations industrielles chez Delastek, rien n’est jamais simple.
Au moment de la signature, l’employeur ne voulait l’annexe F à propos de la formation des employés à l’intérieur de l’usine. Il souhaitait qu’elle soit retirée de la convention collective. Soulignons que c’est avec l’aide d’un arbitre que les négociations avaient permis de conclure une entente de principe. Ce même arbitre a donné raison au syndicat pour ce qui est de l’inclusion de l’annexe F dans la convention. Face à l’entêtement de la compagnie, le syndicat a été obligé d’avoir recours au Tribunal administratif du travail. Ce dernier a donné raison au syndicat et exige que Delastek signe la nouvelle convention collective. C’est un geste exceptionnel que pose le tribunal face à un employeur qui a une conception très particulière des relations industrielles.
Normalement, la signature de la présente convention collective aurait dû être une occasion de tirer un trait sur le passé et de se tourner vers l’avenir en matière de relation de travail chez Delastek. C’est le 31 décembre 2026 que prendra fin la convention collective actuelle. Dans l’art de pourrir le climat de travail, le dernier geste de l’employeur en était un d’une force exceptionnelle. C’est à se demander si les représentants syndicaux seront en mesure de faire confiance à la partie patronale lors de la ronde de négociation.
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Ordonner à une compagnie privé de signer une convention collective négocier de bonne fois par le syndicat UNIFOR selon le Tribunal administratif du travail, je me souviens pas d’avoir déjà vu ça. Probablement un bon cas de jurisprudence.