Grève chez Spirit
Alors qu’ils étaient réunis en assemblée générale le 21 juin dernier, les membres de la section locale 839 de l’AIMTA ont rejeté les offres patronales finales dans une proportion de 79 %. Puis c’est dans une proportion de 85 % qu’ils ont voté en faveur du déclenchement de la grève vendredi soir le 23 juin. Suite à ce vote, Spirit Aerosysthem a avisé les syndiqués de ne pas se présenter au travail le 22.
L’AIMTA représente près de 6 000 travailleurs chez Spirit. L’offre finale comprenait une augmentation générale de 16 % sur quatre ans, une augmentation composée variable pouvant atteindre 34 % et avec la prime d’ajustement au coût de la vie. Il y avait également une augmentation 14,7 % au régime de retraite.
Les conséquences
Spirit est le fournisseur des fuselages de la famille B737 et la grève aura des impacts sur les deux programmes encore en production : il y a d’abord le P8A Poseidon dont le cycle de production est plutôt lent. Dans ce cas, une grève de quelques semaines n’aurait aucune conséquence. C’est après un mois que la production de patrouille maritime sera affectée. Pour ce qui est du MAX, les effets pourraient se faire sentir dès la deuxième semaine de grève.
Spirit est également un fournisseur important du programme A220. Si la très grande partie de l’ouvrage est effectuée au Maroc et en Irlande, les installations de Wichita produisent quelques petits systèmes ainsi que des éléments de structure pour le rattachement des ailes au fuselage ainsi que de la quincaillerie de la structure arrière. Ce sont des pièces qui sont utilisées dès le début de la fabrication. À court terme, la production de l’A220 devrait se poursuivre sans problème. Mais si la grève devait durer plus d’un mois, elle aurait des impacts sur la production vers le début de 2024.
La direction de Spirit devrait donc subir la pression de ses clients afin de régler le conflit le plus rapidement possible.
>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter