Les hauts et les bas de Transat A.T.
Les chiffres importants
C’est hier que Transat A.T. a publié ses résultats financiers du deuxième trimestre de 2022. Pour ma part, c’est sans surprise que je constate une perte d’exploitation de 51 M$. À cela, il faut ajouter 36,5 M$ d’amortissement et de dépréciation pour perte d’exploitation de 87 M$. Il va de soi que la hausse du carburant est un facteur important qui explique cette perte. Mais il faut également souligner qu’en février, le transport aérien avait connu un recul : la relance des activités en aviation est dispendieuse et il faut du temps pour rentabiliser les opérations. Le recul de février a donc nui considérablement aux finances de Transat.
La dette à long terme de Transat A.T. s’élève maintenant à 636 M$ en hausse de 172 M$ depuis six mois. La compagnie s’approche de la limite d’emprunt des attentes déjà négociée. Le taux d’intérêt moyen pondéré de ces emprunts est de 11,7 %. La situation n’est pas critique, mais l’entreprise devra trouver le moyen de payer les intérêts sans recourir à du crédit supplémentaire. Cela explique sans doute la prudence avec laquelle elle ajoute de la capacité sur le marché transatlantique ; la compagnie aérienne y déploie tous ses A321LR tandis que des A330 sont toujours remisés. Les A321LR étant plus petits, ils sont plus faciles à remplir et à rentabiliser.
La bonne nouvelle dans ces chiffres, c’est la trésorerie qui s’élève maintenant à 511 M$. Les réservations des clients sont en hausse et cela vient garnir les coffres de Transat A.T.
Les six prochains mois
En janvier dernier, j’avais écrit que 2022 était une année décisive pour Transat A.T. alors qu’il reste moins de six mois à son année financière, c’est encore plus vrai. Avant la pandémie, les deux derniers trimestres de l’année étaient ses meilleurs. Le voyagiste doit donc trouver le moyen de réduire drastiquement les pertes durant cette période. Sinon, ce sera un autre hiver long et difficile à franchir.
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