Une autre semaine difficile pour Boeing
B787
Jeudi matin, le Wall Street Journal y allait d’un autre article à propos de Boeing et d’un nouveau problème sur le B787. Encore ! me suis-je exclamé en lisant l’article en question. Au cours de l’avant-midi, j’ai eu quelques échanges avec des connaissances à propos du géant américain. Disons qu’il y avait un consensus sur les commentaires peu flatteurs à propos de Boeing.
Plus tard, j’en ai appris un peu plus sur la nature du nouveau problème avec la pièce de structure en titane. Si vous êtes abonné à Airinsight, vous avez sans doute lu le texte à ce sujet. En fait, le problème n’a pas à être réglé de toute urgence ; la FFA et Boeing sont à décider s’il faut émettre un bulletin de service ou une consigne de navigabilité. La pièce défectueuse provient de chez Leonardo et elle-même avait fait affaire avec un sous-traitant pour une partie du travail.
SI le problème peut être réglé par une consigne de navigabilité, alors c’est de la routine : je suis abonnée aux bulletins de Transports Canada et des consignes de navigabilité j’en reçois une dizaine par semaine. Tous les fabricants et tous les programmes d’avions ont recours à cette méthode afin de corriger des problèmes.
C’est par le biais des inspections de routines que des défaillances imprévues sont découvertes. Par la suite, le constructeur fait approuver les correctifs par les autorités réglementaires. La prochaine étape est la publication par les autorités d’un bulletin de service ou d’une consigne de navigabilité. Au bout du compte, ce sont souvent les opérateurs qui doivent effectuer les travaux. Cette méthode a permis d’augmenter considérablement la sécurité aérienne. Autrement dit, il n’y a pas de quoi à fouetter un chat avec cette histoire.
Inculpation d’un pilote
L’ancien pilote d’essai Mark Forkner qui était à l’emploi de Boeing et impliqué dans le développement du MAX vient tout juste d’être inculpé au Texas. Deux chefs d’accusation de fraude impliquant des pièces aéronautiques pèsent contre lui. Quatre autres accusations de fraude par communication électronique ont également été déposées contre M. Forkner. La justice lui reproche essentiellement d’avoir menti à la FAA et aux clients de Boeing ayant acheté des MAX. Remarquez que l’avionneur a déjà plaidé coupable et
Une image à rebâtir
Depuis le début de la crise du MAX en mars 2019, Boeing s’est contenté d’en dire le moins possible. Sa gestion des communications s’est limitée à ne rien faire en attendant que l’orage passe. Le résultat est que maintenant le moindre problème fait maintenant les manchettes. L’incapacité de l’équipe de direction à saisir son problème d’image est surprenante. C’est une autre semaine difficile pour le géant alors que la direction attend encore que la tempête passe. L’ennui ici, c’est que les tempêtes médiatiques se succèdent à un rythme régulier.
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C’est un effet pervers du capitalisme actuel. Les hauts dirigeants sont rémunérés en fonction de la valeur boursière de la compagnie. Donc tout les efforts de ces messieurs sont déployés sur la bourse et non sur la valeur des produits, c’est très humain comme comportement. Le problème c’est que c’est plus grave sur un avion que tout autre produit. Il faut modifier le mode de rémunération et surtout ramener le siège social a Seattle.
La racine du mal est là.
L’ancien pilote d’essais de Boeing ne veut pas devenir un bouc-émisaire dit-il !!!. …http://lapresse.ca/affaires/2021-10-15/737-max/l-ancien-pilote-de-boeing-inculpe-ne-veut-pas-etre-un-bouc-emissaire.php